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MessageSujet: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptySam 15 Fév - 19:17




Behind the closed door.

It had never occurred to me that our lives, which had been so closely interwoven, could unravel with such speed. If I'd known, maybe I'd have kept tighter hold of them and not let unseen tides pull us apart.


Je crois que de toute ma vie, je ne cesserais jamais d'aller de surprises en surprises avec l'administration Géorgienne. C'est avec cette pensée et en me répétant pour la centième fois, au moins, depuis ce matin, que j'allais enfin pouvoir récupérer les dernières affaires de Marc Snow, mon défunt père, que je me rendais à la banque. Il me fallut quelques dix minutes dans une file d'attente pour enfin montrer, à la guichetière, l'ordre de la cour autorisant mon unique père encore en vie à accéder au coffre de son compagnon, ainsi que sa propre lettre qui me désignait comme son représentant dans cette affaire. Le coffre qu'il possédait à la banque n'était pas un secret, du moins pas pour mon père, mais ils avaient toujours considéré tout deux que chacun avait droit à son jardin secret et mon père Marc semblait avoir tenue ce coffre comme jardin secret. Mon père avait alors bien du mal à s'imaginer mettre les pieds dedans, même maintenant et il m'avait demandé d'aller l'ouvrir et observer son contenu. S'il y avait des choses qui lui étaient destinées, alors je devais les lui rapporter. S'il y avait des choses pour Jayleen ou moi, il en allait de même et si cela était des choses sans destination - de l'argent ou dieu seul savait quoi d'autres - il me fallait en « disposer comme cela en conviendrait », ce qui pour mon père signifiait en gros que j'en fasse n'importe quoi pourvu que cela soit bon pour Jay et moi et qu'il n'ait pas à le voir.

Sans même m'en rendre compte, j'étais bientôt devant une table en métal froid, contre un mur de la salle des coffres, un banquier m'apportant la précieuse boite numéro 5434. Il me laissa alors seul, rejoignant un autre client qui lui tendait son propre coffre pour le remettre en place, avant de l'accompagner vers la sortie. J'ouvris la boite, le cœur battant. Elle était pleine, bien plus que ce que j'aurais imaginé et il y avait de tout dedans. Des papiers, des photos, des objets... Deux personnes eurent le temps d'entrer, poser ou retirer quelque-chose dans leur coffre et repartir, avant que je n'arrive à plonger les mains dans la boite pour en sortir de la paperasse. De vieilles lettres dont je n'eus aucun mal à reconnaître l'écriture. Je souris malgré moi, il y en avait tant, cela devait être une correspondance ancienne entre mes deux pères. Était-ce déjà des lettres d'amour ? Peu désireux de le découvrir - cela restait quand même la vie privée de mes parents - je remettais les lettres dans la boite, inscrivant sur une feuille leur présence dans le coffre. J'avais fait le choix de ne toucher à rien aujourd'hui, juste noter ce qu'il y avait. J'en discuterais ensuite avec mon père et nous aviserions ensemble de ce qui n'aurait aucun destinataire, pour savoir si cela devait revenir à Jaylee, être donné ou même être détruit.

Alors qu'un nouveau client - une femme, au vu de la démarche que j'entendais dans mon dos - était placée à l'autre bout de la pièce, sur une autre table. Je ne me retournais pas, n'y accordant pas plus d'attention, m'en retournant à mon activité. Il y avait des tonnes de photos, de sa jeunesse, de notre famille, des Allistair/O'Connor, de notre bonheur d'avant. Je les repliais vite, toutes ensembles, et les fourrais dans la boite, avec trois cents dollars, les photocopies de tous les papiers qui avaient servi à l'adoption de Jayleen, des enveloppes qu'il avait signées de nos noms, une pour chacun, des bijoux que je reconnaissais vite, parce qu'il ne nous en avait que trop parlé : le pendentif de sa mère, la bague de sa grand-mère, la montre en métaux précieux de son père. Aussi cliché soit-il, on savait tous qui aurait quoi. Il avait toujours dit que le pendentif irait à la première fille de Jay, la bague était pour moi, ou plutôt pour ma fiancée, le jour venu - lui n'ayant jamais pu demander en mariage avec puisqu'elle n'aurait pas convenue au doigt de mon père - et la montre... la montre avait toujours été destinée à mon père « en souvenir de moi », disait-il en riant, faisant rager son compagnon qui ne supportait pas l'idée sous-tendue...

Tout d'un coup, la lumière s'éteignit, nous plongeant totalement dans le noir et mettant fin à mes pensées. Je me retournais, le cœur battant. Ne rien voir, dans ce genre d'endroit, était assez inquiétant en soit, surtout quand j'entendis la lourde porte blinder se refermer, avec aucune idée de ce que je devais faire pour la rejoindre et sortir à temps. Je restais là, alors que les lumières de secours se rallumaient soudain, sans pour autant que la porte ne s'ouvre. Mon regard dériva vers la pauvre cliente qui était dans la même situation que moi et je me figeais, mon cœur s'arrêtant de battre une fraction de seconde. Oh non, pourquoi, gémit une voix au fond de mon subconscient. Pourquoi de toutes les femmes de Savannah, il fallait que ça soit Pepper O'Connor qui me regarde avec la même surprise que la mienne ?


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Dernière édition par Rhys J. Snow le Dim 16 Fév - 1:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptySam 15 Fév - 22:07


   

   

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   Voilà un temps fou que je remets ça et c’est ridicule. Garder ces objets à la maison ne sert à rien, ça ne fera revenir personne. La montre de mon frère, les bijoux de ma mère… Ils sont dans le tiroir de la table de nuit et chaque soir je ne peux m’empêcher de l’ouvrir juste pour les regarder. J’ai l’impression que j’en ai besoin, que ça me rapproche d’eux, mais c’est complètement idiot. Comme si j’avais besoin de ça pour me souvenir d’eux ! Peter se moquerait de moi s’il était capable de me faire encore la leçon, il lèverait les yeux au ciel en me disant que c’est complètement idiot. En fait, je ne voudrais pas avoir son avis, ni celui de maman, sur ma façon de gérer les choses depuis leur disparition. A coup sûr ils seraient fâchés tous les deux, ils me secoueraient en me disant qu’il faut que je me réveille, que la vie continue pour moi et que je n’ai pas le droit de la gâcher, que eux ont perdu la leur mais que moi j’avais tout l’avenir devant moi. Tous les deux ils restent ma conscience. Une conscience que j’ai bien du mal à écouter. Ca va bientôt faire un an qu’ils sont morts et je ne m’en suis pas encore relevée. Je bosse comme une folle, parce que ça m’empêche de penser, ça me change les idées. Devant les clients je semble être la femme à la vie la plus sereine de Savannah, personne ne pourrait deviner le tsunami qui a ravagé ma vie et la ravage encore. Je souris, un sourire sans âme mais qui fait bonne figure en société, mais dès que je suis seule chez moi je m’effondre.

Quand Peter et maman sont morts, j’ai bien entendu hérité de leurs biens. Je n’ai rien pu garder, ni leurs maisons respectives, ni leurs voitures… Absolument rien, c’était trop dur. Pourtant je n’ai pas pu me résoudre à me débarrasser de cette montre sans valeur qui appartenait à mon frère. J’avais comme un besoin de la garder, comme si elle était trop liée à Peter pour disparaître elle aussi. Les bijoux de maman, une broche camay et un collier en or, n’ont pas non plus énormément de valeur, mais je sais qu’elle y tenait énormément parce qu’ils étaient dans sa famille depuis longtemps. Mon véritable héritage, c’est ça, ses souvenirs, notre famille. La valeur est donc plus sentimentale qu’autre chose, mais je sais que je dois mettre tout ça au coffre. C’est tout ce qu’il me reste d’eux, j’ai peur qu’un incendie ou des voleurs me les enlèvent.

Me voilà donc à la banque, attendant patiemment de pouvoir entrer dans la salle des coffres. Il ne peut pas y avoir plus de trois clients à la fois et je dois attendre mon tour. Enfin le directeur me demande de le suivre. Prise par mes pensées, je ne regarde pas ce qui se passe autour de moi, je serais bien incapable de vous dire combien de personnes il y a dans la pièce. Il glisse sa clé, je glisse la mienne, nous les tournons ensemble et la porte s’ouvre. A présent seule devant la boîte métallique, je sors les objets précieux de mon sac et me perds dans leur contemplation. Combien de temps ? Je ne saurais le dire… Sans doute une minute ou deux. Je revois des images qui y sont liées, j’ai un mal de chien à me décider à les mettre dans la boîte. Je pousse un profond soupire et finis par le faire précipitamment, parce que si je ne me décide pas un jour, je risque de rester là jusqu’à la fermeture de la banque !

Et en parlant de fermeture… Le noir se fait dans la pièce. J’entends la lourde porte blindée se fermer et mon coeur fait un bond dans ma poitrine. Mais qu’est-ce qui se passe ? Une faible lumière est diffusée dans la pièce par les générateurs de secours et je fais quelques pas vers la porte, repérant du coin de l’oeil une silhouette sur ma gauche. Je tourne la tête et reste figée par la surprise. Cette silhouette, je la connais par coeur, dans les moindres détails. Ces yeux qui me fixent me sont si familiers que je pourrais en dessiner les iris dans toutes leurs nuances de bleus. L’espace d’une seconde, j’hésite. Comment dois-je réagir ? J’imagine qu’il ne doit pas être très heureux de me voir, il doit m’en vouloir énormément. Jay m’a dit maintes et maintes fois qu’il vivait très mal notre rupture et je sais que j’en suis l’entière responsable. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux et m’avance un peu vers lui. C’est tellement étrange ces hésitations après la complicité qu’on a toujours connue ! Beaucoup de sentiments se bousculent dans ma tête et j’appréhende énormément ce qui va se passer dans les prochaines minutes.


Bonjour Rhys…
   

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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyDim 16 Fév - 1:33




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It had never occurred to me that our lives, which had been so closely interwoven, could unravel with such speed. If I'd known, maybe I'd have kept tighter hold of them and not let unseen tides pull us apart.


Pepper... Je pourrais presque maudire mon père pour m'avoir mis dans une telle situation. C'est idiot, il n'y était pour rien. Il n'avait pas voulu mourir, il n'avait pas voulu m'obliger à me retrouver un jour, devant ses biens les plus secrets et encore moins que je ne me retrouve dans cette foutue pièce fermée par un système de sécurité qu'il n'était même pas question d'envisager contourner, avec elle. Elle si belle, si semblable à mes souvenirs. J'aimerais pouvoir dire qu'ils ne lui rendent pas justice, que ma mémoire était défaillante comme tout autre finalement et qu'en la voyant là, en chair et en os, je réalisais combien l'exactitude de ses traits me surprennait encore, mais je ne pouvais pas. Tout simplement parce que mes souvenirs étaient aussi parfaits que la perfection devant mes yeux. Je la connaissais par cœur. Chaque courbe, chaque nuance, chaque cils voilant ses iris pleins de couleurs... les miens étaient d'un bleu pur, bien difficile à renier, les siens étaient si pleins. Bleue ou vert à l'humeur, noisette en leur centre, autour de la pupille,... j'avais toujours été fasciné. Demandez à une personne la couleur de ses yeux, vous seriez certain qu'il ne pouvait que se tromper. Parce qu'ils variaient, inlassablement, au gré de ses humeurs, du temps, du moment de la journée... Sa peau blanche et délicate, souillée d'aucune tâche... J'en connaissais chaque centimètre carré, chaque grain de beauté, chaque variante de coloration. Blanche en hiver, halé en été, rouge parfois même, lorsqu'elle restait trop longtemps dehors. Le rose qui tintait ses joues, jusqu'à la racine de ses cheveux et jusqu'à ses seins, chaque fois qu'elle était mal à l'aise. Le rouge écarlate quand elle était furieuse. J'avais passé des années à contempler son visage, des nuits à m'imprégner de chaque courbe de son corps, des matins entiers à redessiner de mes doigts les angles de son visage. Je m'étais trop imprégné d'elle en vingt-cinq ans pour pouvoir en oublier le moindre détail. Cela ne m'avait jamais empêché de m'en emparer de nouveau avec la ferveur d'un explorateur découvrant pour la première fois une terre nouvelle. J'avais tant rêvé expérimenter avec elle les modifications de son corps. Voir son ventre s'arrondir, ses traits prendre l'emprunte indélébile de ses rires, du temps passant. Elle serait restée la plus belle... elle resterait toujours la plus belle, sous mes yeux d'homme dévoué. Ainsi était censé aller les choses. C'était ce qui faisait notre destiné, depuis toujours. Je la désirais depuis bien trop longtemps, l'aimais bien trop, pour accepter qu'il puisse en aller autrement. Mais elle avait refusé tout cela. Elle m'avait repoussé, m'écartant de sa vie, de ses nuits et de ses matins. Elle m'avait laissé sur le carreau et elle continuait sa vie, son évolution dans le temps, sans moi pour observer ce que le temps ferait d'elle. Sans moi pour la prendre dans mes bras et lui assurer qu'elle resterait toujours la plus belle, peu importe qu'elle porte la vie jusqu'à en exploser, qu'elle soit fatiguée ou malade.

Elle bougea, m'exhortant à sortir de mes pensées, m'obligeant à me focaliser sur elle, comme si ça n'était pas déjà assez douloureux de la croiser tous les jours, de la voir rire auprès de Jay, au loin avant que je n'arrive, de la voir servir ses clients avec autant de bonheur qu'à ses premiers jours... la voir continuer de vivre loin de moi, comme si je pouvais en faire de même. Sauf que tout cela était faux, sonnait faux, tout du moins, mais je ne m'étais pas assez permis de l'observer pour savoir si ça n'était que ma volonté propre, ou si elle était vraiment aussi malheureuse que moi de vivre seule. « Bonjour Rhys... », dit-elle sur la réserve, sans doute aussi réticente que moi à avoir à passer plus de temps en tête-à-tête. Qu'ils ouvrent vite cette foutue porte, songeais-je comme une prière. Je me savais bien incapable de pouvoir rester plus longtemps avec elle sans en souffrir comme lorsqu'elle m'avait annoncé que nous en avions fini de nous. « Bonjour. », répondis-je, neutre. Que pouvais-je dire d'autre ? Il me fallait parler, je le savais, mais pour dire quoi ? « Tu... ils devraient bientôt nous libérer. Ce ne doit être qu'une coupure de courant passagère. » Je savais, j'avais eu plusieurs interventions dans le quartier ses dernières semaines. Ils refaisaient les lignes dans plusieurs bâtiments et c'était toujours difficile de travailler dans un coin sans toucher au reste, dans les vieux quartiers. L'électricité était venue comme elle était venue, difficilement, en rajoutant des bouts de câbles et des bouts de câbles encore et encore. Touchez le mauvais et vous pouviez priver tout un quartier de la précieuse fée incandescente. Il fallait qu'ils nous libèrent vite.


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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyDim 16 Fév - 21:21


   

   

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   Nous n’avons plus été seuls dans une pièce depuis notre rupture.  A chaque fois on n’a fait que se croiser, de loin, et Jayleen était là.  Le fait qu’on se fuie de cette façon était la preuve que les choses n’étaient pas réglées entre nous.  Comment est-ce que ça pourrait être réglé d’ailleurs ?  Les choses se sont faites de façon bien trop abruptes.  Si lui n’avait pas digéré notre séparation, il en était de même pour moi.  A la différence près que c’est moi qui ai décidé de rompre, pas lui.  J’ai créé une véritable tempête dans nos vies déjà bien bouleversées, j’ai voulu mettre de la distance pour moins l’aimer, et je me rends compte qu’une citation célèbre est bel et bien vraie : La distance est à l’amour ce que le vent est au feu, il éteint les petits et ravive les grands.  Je ne vais pas dire que je suis fière de ce que je nous ai infligé, mais sans doute que j’en avais besoin.  Je ne sais pas… Je ne sais plus…  Rien ne va depuis quelques temps, le vol jusque là si calme de ma vie subit des turbulences tellement fortes que j’ai l’impression que le crash est le seul dénouement possible à mon histoire.  Voir Rhys là devant moi éveille des douleurs bien trop profondes pour être ignorées, des souvenirs tellement beaux qu’ils semblent irréels.

Je me souviens quand on prenait la voiture sur un coup de tête pour aller voir le coucher de soleil en bord de mer, des piques-niques dans l’un ou l’autre parc de Savannah, les parties de fou rire qu’on a eu quand on a refait la déco de notre appartement pour s’y installer et qu’on se courrait après avec les pinceaux, de cette fois où on avait eu une envie folle l’un de l’autre alors qu’on était au cinéma et qu’on avait discrètement rejoint les toilettes… On avait failli se faire gauler par Madame pipi et on s’était enfui en courant comme deux ados pris la main dans le sac.  Des histoires comme ça, je pourrais vous en raconter des milliers.  On avait un vrai vécu tous les deux, une complicité totale et à toute épreuve, des années à s’amuser, à se chercher, à s’aimer.  Ca n’est pas le genre de chose qu’on peut effacer d’un coup de baguette magique, ça vous marque à vie et quand c’est fini, ça vous manque terriblement.

Bien sûr qu’il me manque… Tous les jours.  Le lit est vide, froid, les petits déjeuners sont terriblement solitaires, les soirées sont longues et sans intérêt, la vie est fade.  Je sais bien que Rhys est essentiel à ma vie, je le sais depuis toujours.  C’est pour ça que l’aimer est si dangereux, c’est pour ça que j’ai pris peur et que je me suis enfuie lâchement.  Je ne sais toujours pas si cette décision était la bonne, je sais seulement que mes sentiments ne deviennent pas plus fades avec le temps.  J’aurais dû m’en douter, sans doute que je le savais mais que je n’ai pas voulu l’admettre.  Aujourd’hui je suis totalement paumée et je ne sais absolument pas quoi faire, encore moins maintenant que je me retrouve face à lui, dans un endroit clos dont nous ne pouvons pas sortir.  Combien de temps est-ce que ça va durer avant que la porte blindée puisse être ouverte ?  Et surtout… Avant qu’elle ne soit ouverte, qu’allons-nous nous dire ?  Je refuse de rester loin, à l’écart comme si je lui en voulais de quelque chose.  Je ne peux pas faire autrement que m’approcher et le saluer est la seule chose que je trouve à dire pour briser la glace.

Lui ?  Il prenait sur lui, je le sentais.  Peut être que quelqu’un d’autre aurait pu croire à cet air totalement détendu qu’il essayait de m’offrir, mais je le connaissais trop bien pour voir que c’était construit de toutes pièces.  Il parlait de sortir, m’assurait qu’on n’en avait pas pour longtemps à être libérés.  Sans doute était-ce que qu’il espérait.  Vite sortir d’ici, s’éloigner de moi et de nos souvenirs.  Je hochais la tête, sans doute avait-il raison, et je m’appuyais contre une des tables pour attendre qu’on nous sorte de là.  Quelques minutes silencieuses, un blanc douloureux qui ne nous ressemblait pas.  Le temps passait, la porte restait close…  Je ne sais pas ce qui m’a pris de lui dire ça, mais c’est sorti tout seul, comme un besoin de le faire, d’affronter.


Tu me détestes… N’est-ce pas ?
   

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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyDim 16 Fév - 22:28




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It had never occurred to me that our lives, which had been so closely interwoven, could unravel with such speed. If I'd known, maybe I'd have kept tighter hold of them and not let unseen tides pull us apart.


Je détestais ça, cette relation qui était désormais la nôtre - parce que je me refusais à croire qu'il n'y avait plus rien, même si nous passions la majeure partie de notre temps à nous éviter, à se contenter de simples « bonjour, ça va ? »/« Bon bah à une prochaine fois. » -. Nous nous étions tant aimé, je l'aimais encore tellement. Plus rien n'était tout simplement pas envisageable. Que nous en soyons réduit à cela était insupportable. Pourtant, plus semblait impossible. Jouer les bons copains, les amis comme avant ? C'était inenvisageable. Enfin pas pour moi. Je ne savais comment me comporter, en somme. Parce que plus était impossible, tout autant que moins. Et j'étais certain qu'il en allait de même pour elle. Elle n'agissait pas comme ça avec les gens qui ne comptaient pas pour elle. Elle était capable de bien mieux. Tout comme moi. Le fait même de vivre dans ce statu quo le prouvait. Et le destin ne semblait plus d'accord avec cela. Pourquoi nous enfermer dans cette pièce, sans échappatoire, autrement.

« Tu me détestes... N'est-ce pas ? »

Je n'étais pourtant pas homme à croire au destin... enfin je crois. Je n'y avais jamais vraiment réfléchis en fait. Les difficultés de la vie s'étaient imposées sans que je n'eus à réfléchir au pourquoi, sans que je ne veuille réfléchir au pourquoi. Coup du sort, hasard, acte de Dieu pour nous tester, simple fait de la vie, de l'existence, sans autre substance que celle d'être dans la nature humaine du « On vit/On meurt. Point barre »... J'ignorais ce que c'était, je ne voulais pas me poser la question. Je voulais juste que les choses s'arrangent, que les jours soient meilleurs que ce qu'ils n'étaient, que le bonheur nous frappe à nouveau, tous. Il nous allait si bien.

Je soupirais, passant une main dans mes cheveux, les débraillant. Ils n'étaient jamais complètement en forme de toute manière. Les hommes travaillant de leurs mains ne soignaient pas leur style. Ils se préparaient pour aller travailler, se salissait dans leur labeur, rentraient le soir, prendre une douche bien mérité et recommençaient le lendemain. Nul besoin d'être tiré à quatre épingle, beau costume et coupe impeccable, quand l'essentiel de notre travail consistait à barbouiller dans la crasse et la boue. « Je ne te déteste pas », répondis-je d'une voix qui se voulait douce, mais qui trahissait sans doute un peu de mon dépit. « Je l'ai voulu, en fait... tellement fort. » La vérité. Je n'avais jamais été capable de quoique ce soit d'autres avec elle. Tant pis si ça faisait mal, tant pis si c'était difficile à accepter. Je m'étais promis de ne jamais lui mentir. On ne ment pas aux gens qu'on aime. On reste dans une omission raisonnable, à la rigueur, mais on ne ment pas. Et puis même si je le voulais, lui mentir était impossible. Elle ne me connaissait que trop bien. Jouer au poker avec elle serait impossible, elle connaissait trop mes réactions lorsque je bluffais. Il en allait de même pour les choses de la vie, les mensonges du quotidien. Et puis je ne le voulais pas, de toute manière. « Je... »

« Je » quoi ? Je ne peux pas vivre sans toi ? Que faisais-je alors depuis un an ? Je survivais ? Un an, cela semblait si long et pourtant, je n'avais pas eu l'impression de voir le temps passer. Ou plutôt si. Mille ans semblaient avoir couler. Parce que chaque matin sans elle était un enfer interminable. Chaque seconde sans elle était insupportable. Mais je me refusais à le lui dire. J'avais encore un peu de fierté pour le pauvre homme acculé qu'elle avait laissé un matin sans explication logique. Je vais très bien ? Cela n'aurait été qu'un mensonge. « Je ne sais pas comment me comporter avec toi... », soufflais-je en désespoir de cause. Pure vérité, qui recelait tant de choses. Je n'étais même pas capable de laisser son nom passer la barrière de mes lèvres, comme si le prononcer pouvait la faire disparaître.


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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyLun 17 Fév - 22:46


   

   

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   Peut être que c’est ça la clé ?  Peut être que l’entendre me dire à quel point il m’en veut, à quel point il me hait à présent pourra m’aider ?  Au moins si je sais ça, je saurai qu’il n’y a plus rien pour lui et que je dois le laisser partir, refaire sa vie avec une autre.  Laisser aller, accepter ce que moi-même j’ai initié, faire une croix sur nous, définitivement.  Peut être que ça serait plus facile si je sais qu’il ne veut plus de moi, quoiqu’il arrive, que mes actes ont scellé le destin de ce que nous étions et ne serons plus jamais.  Des âmes soeurs, un homme et une femme faits l’un pour l’autre qui s’aiment démesurément.  

Hier soir j’avais dîné avec Jay et le sujet était revenu sur le tapis.  J’avais avoué à ma meilleure amie les vraies raisons de cette rupture, chose que je n’avais jamais avoué à Rhys lui-même, trop honteuse de la bêtise dont je faisais preuve à réagir comme ça.  Mais c’était plus fort que moi, même si c’est extrêmement difficile à avouer à un tiers, même à cette fille merveilleuse que je considère comme une soeur depuis presque toujours.  Ca m’a fait pas mal cogiter cette nuit, j’ai très mal dormi, la conversation que nous avons eue à ce propos n’a fait qu’appuyer le manque que je ressentais depuis que nous étions séparés lui et moi.  C’est terrible de savoir qu’on a fait du mal à quelqu’un qu’on aime tant pour se protéger, je me sens terriblement égoïste, même si la douleur qu’il ressent depuis notre séparation, je la ressens aussi.  Je ne sais plus comment faire pour que les choses s’apaisent, c’est trop difficile de le croiser et de ne pouvoir lui servir qu’une de ces phrases cliché qu’on sert à tout le monde.  

C’est encore ce que je lui ai servi aujourd’hui.  « Bonjour Rhys », superbe entrée en matière, comme d’habitude !  Cette foutue porte qui s’est fermée… Pourquoi ?  Non mais c’est vrai réfléchissez un peu.  Quelle chance a-t-on de se retrouver enfermé dans la salle des coffres d’une banque ?  Beaucoup moins de chance que de gagner au lotto, bref c’est quasi impossible, ça n’arrive pas ce genre de chose.  Et pourtant… C’est exactement ce qui vient de se passer, je suis enfermée dans la salle des coffres d’une banque.  La probabilité pour que Rhys y soit enfermé avec moi et qu’il n’y ait personne d’autre que nous est infinitésimale.  C’est de la folie furieuse, je n’arrive pas à croire qu’on soit là, dans cette situation, et pourtant nous y sommes.  Alors que doit-on faire de ça ?  Je n’en sais rien, rien du tout, j’ai peur justement de faire ce qu’il ne faut pas ou de ne pas faire ce qu’il faut.  J’énonce ce qui me semble être une évidence et pourtant…

Ma tête se relève et je le regarde, totalement troublée.  Je m’attendais à ce qu’il me réponde quelque chose du genre « ça t’étonne ? » ou « c’est un peu normal, non ? ».  au lieu de ça, il me dit que non, il ne me déteste pas.  Oh Rhys… Qu’est-ce que tu me fais ?  Déjà mes yeux se remplissent de larmes, je suis bouleversée, il y a de quoi.  


Ca aurait été plus facile… Je sais.


S’il avait pu me détester… Oui, ça aurait été plus facile, pour lui comme pour moi.  Mais il est incapable de me détester tout comme je suis incapable de le haïr.  On ne peut pas, tout simplement.  Je l’ai dans la peau depuis trop longtemps, je le connais trop bien pour le détester.  Je pousse un soupire de dépit et chasse d’un geste nerveux une larme traitresse qui s’est échappée de mes yeux.  Lui non plus ne sait pas comment agir en ma présence, on s’est paumés ensemble, même si ensemble on ne l’était plus.


Je crois que je te dois la vérité Rhys.  J’aurais dû te le dire avant mais…  Je n’y arrivais pas.  Remarque c’est pas mieux aujourd’hui.


Je ferme les yeux.  Bon sang j’ai l’impression de raconter n’importe quoi, c’est terrible.  Pourtant je dois prendre mon courage à deux mains.  Je ne sais même pas par où commencer, comment formuler les choses, comment lui faire comprendre ce que je ressens.


J’aimais énormément Marc.  Il était pour moi comme une figure paternelle comme je n’avais pas connu mon père.  J’ai grandi avec cette idée et quand il est mort, j’ai eu l’impression de perdre le seul père que j’ai jamais eu.  Puis c’est maman et Peter que j’ai perdu… C’était comme si le destin s’acharnait à me prendre tous les gens que j’aimais.  Ils étaient ma famille, il ne me restait plus que Jay… Et toi.  Jayleen, je la considère comme une soeur, tu es bien placé pour le savoir.  Mais elle est susceptible de tomber amoureuse d’un homme et d’aller vivre loin d’ici, elle a sa propre vie, son propre appartement, elle va fonder sa propre famille… Même si je l’aime terriblement fort nous sommes deux entités séparées qui vivent chacune de leur côté.


Vous pensez que je suis claire ?  Parce que moi j’ai l’impression de ne pas l’être vraiment.  Je n’ose pas regarder Rhys, j’ai l’impression qu’il doit avoir des doutes sur ma santé mentale en ce moment même.  Mais j’ai commencé, alors je dois finir, coûte que coûte.


Toi ce n’est pas pareil.  Toi et moi on ne formait qu’un, tu étais une partie de moi.  Je me réveillais à tes côtés, je me couchais avec toi… Ma vie, je la partageais avec toi.  Tu étais mon avenir, c’est avec toi que j’allais le construire, c’est à toi que je m’accrochais, toi qui étais responsable de mon bonheur et de tous mes sourires, toi qui me donnais tellement envie de vivre.


J’ai l’impression de m’enfoncer dans les abîmes de l’incompréhensible.  Mais dire à quelqu’un « je t’ai quitté parce que je t’aimais », ce n’est pas l’exercice le plus facile.


J’ai réalisé la douleur que je ressentais à perdre des gens si importants dans ma vie mais qui ne la partageaient pourtant pas.  Maman avait sa vie, Peter aussi, Marc avait sa vie… Et même s’ils faisaient partie de la mienne, ils n’en étaient pas l’autre moitié essentielle sans qui rien n’est possible.  Si j’avais ressenti tant de mal à les perdre…  Qu’est-ce que je ressentirais si je devais te perdre, toi ?  Cette simple question, ça m’a littéralement rendue folle…  Aimer a commencé à rimer avec danger, si je continuais de t’aimer, je risquais de te perdre et ce risque là… Je savais que je ne pourrais pas affronter.  J’ai tellement peur de…  Mais j’arrive pas à ne plus t’aimer, c’est comme… Inscrit dans mes gènes, j’en sais rien mais…


Soupire, silence, honte… Je cache mon visage dans mes mains en me disant qu’à cet instant, je voudrais pouvoir disparaître sous terre, définitivement.
   

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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyMar 18 Fév - 21:16




Behind the closed door.

It had never occurred to me that our lives, which had been so closely interwoven, could unravel with such speed. If I'd known, maybe I'd have kept tighter hold of them and not let unseen tides pull us apart.


Pathétique. J'étais pathétique. A une époque, j'étais le garçon convoité, celui qui brisait les cœurs. Le sort m'en avait bien puni. J'avais pourtant pensé ne pas tant profiter de la situation, dans ma jeunesse. J'avais toujours cru faire au mieux pour éviter que les filles ne souffrent. Je n'avais pas trompé, je n'avais pas menti, j'avais quitté quand j'avais été sur de ne plus désirer... J'avais essayé de toujours faire les choses bien, mais ça n'était semble-t-il pas suffisant. Sinon pourquoi payer aussi durement l'addition aujourd'hui ? Je n'étais plus qu'une loque devant elle, un fragment de moi-même. Je m'en sortais bien dans la vie, je n'étais pas au ras du sol jour après jour, mais là, face à elle, je ne m'étais jamais senti si bas.

Une petite voix au fond de moi, celle de l'homme bafoué, voulait que je lui dise que oui, je la détestais. Voulait voir la douleur s'imprimer sur son visage autant qu'elle était dans mon cœur, voulait qu'elle se morde les doigts de m'avoir quitté comme ça, pour quelque-chose d'incompréhensible, d'assurément dérisoire. Cette partie de moi qui l'aimait à en crever voulait qu'elle souffre de mon absence, comme je souffrais de la sienne, mais je n'y arrivais pas. Parce que je l'aimais, encore trop, justement et que la faire souffrir m'aurait été encore plus insupportable que de la voir heureuse dans les bras d'un autre. Un autre... en avait-elle un ? Je me retins de lui poser la question. Cela n'était sans doute pas la chose à faire dans cette situation.

Je me mordis la joue, en contrepartie, alors qu'elle avouait que cela aurait été plus simple, si je l'avais détesté. J'eus un rire amer. Plus simple pour qui ? La haine n'aurait été que la traduction du manque que j'avais d'elle. Je n'étais juste pas homme à haïr, ça n'était pas pour autant que je ne ressentais pas des émotions aussi puissantes que si je l'avais haïe du plus profond de mon cœur. Je l'exprimais autrement, je la chassais autrement, c'est tout. Elle poursuivit ensuite, m'avouant qu'elle me devait bien la vérité et je me retins de dire que oui, cela aurait été la moindre des choses. Je n'étais plus très sûr, maintenant devant elle, que la vérité me serait acceptable. Que faire si je ne pouvais tout simplement pas le supporter ? Je la laissais poursuivre cependant, constater que ça serait plus dur qu'un simple « voilà la chose ».

Elle parla de Marc, de combien le perdre lui avait été douloureux, comme à Jayleen et moi. Aussi surement que ma sœur et moi avions placés notre modèle féminin en sa mère, Pepper avait vu nos pères comme des modèles masculins sur qui on pouvait compter. Marc, plus particulièrement, pour les exactes mêmes raisons qui m'avaient poussé à trouver mon confident en ce père obtenu par le hasard (ou encore ce fameux destin), plutôt qu'en mon géniteur, très aimant, mais bien moins apte à écouter et conseiller de jeunes adolescents. Mon père avait été une référence, pour nous quatre, les enfants de cette étrange famille et le perdre nous avait tous profondément affecté. J'avais pleuré des jours et des nuits, caché de ma sœur, bercé par les bras réconfortants de Pepper ou sous le regard bienveillant et compréhensif de Peter. J'avais perdu mon père et nous en avions souffert ensemble. Parce que nous pouvions compter l'un sur l'autre, parce que nous avions besoin l'un de l'autre et parce qu'aussi fort soient nos liens - avec Jayleen pour elle, avec Peter pour moi - nous avions besoin de savoir que notre amour était plus fort que ça. Que la vie continuait, que notre vie continuait. Elle poursuivit avec sa mère et son frère et je me retins une nouvelle fois d'intervenir. Peter, mon Peter, mon frère de cœur, mon ami le plus précieux. Peter avait été mon premier copain de bac à sable, mon meilleur ami, le seul à être toujours resté auprès de moi malgré les aléas de la vie. Il avait consenti - pas forcément ravi, mais avec l'effort d'être heureux pour nous - lorsque Pepper et moi nous étions mis ensemble et il n'avait jamais cessé de croire en moi. Quant à sa mère, elle avait été une véritable mère. Présente, à l'écoute, douce. Elle avait aidé Jayleen à passer le cap de l'adolescence et des modifications corporelles. Elle m'avait écouté, de longues heures, quand je m'emportais sur tout et n'importe quoi. Elle avait applaudit avec la fierté d'une génitrice chacun de mes matchs les plus mémorables. Elle avait été la première à croire en mon projet lorsque j'avais annoncé que je voulais devenir homme à tout faire à mon propre compte... Ils étaient ma famille aussi. Ils étaient mon tout, avec elle...

Et puis elle me perdit, un peu, lorsqu'elle m'expliqua que Jayleen était comme une sœur - ce que je comprenais, bien sûr -, mais qu'elle avait sa propre vie - Heu... oui et alors ? -. Et elle parla de nous, de notre fusion, du couple parfait que nous étions... peut-être pas si parfait, d'accord, mais il l'était pour nous, il était nous... L'entendre évoquer tous ses rêves, ses milles et unes nuits à dormir contre elle, à la serrer dans mes bras, à l'aimer. Ses mille et uns matins à me réveiller face à elle, dans son aura. Ces rêves que j'avais fondés en nous, ce désir violent, brutal d'obtenir d'elle tout ce qu'on pouvait obtenir de la femme qu'on aime : une éternité à deux, des enfants, la joie jusqu'au dernier souffle... Je frissonnais à chaque image, à chaque mot, fébrile d'un désir évanoui.

« Aimer a commencé à rimer avec danger, si je continuais de t'aimer, je risquais de te perdre et ce risque là... Je savais que je ne pourrais pas affronter. J'ai tellement peur de... Mais j'arrive pas à ne plus t'aimer, c'est comme... Inscrit dans mes gènes... » C'était ses mots là qui faisaient le plus mal. Pourquoi me faisait-elle ça. Pourquoi me dire qu'elle m'aimait encore si ça n'était pas pour me reprendre ? Pourquoi quémander la haine alors qu'elle même semblait incapable de se détourner de moi ? Par peur de me perdre ? C'était ridicule. Sans doute pas de son point de vue, sans doute pas du point de vue d'autres personnes, mais pour moi, c'était on ne peut plus stupide. « Alors quoi, Pepper ? », demandais-je, choqué moi-même de la froideur dans mes mots, de la crispation de mes points, du corps tendu que je lui offrais en miroir au sien, en proie à tous ses doutes. Choqué par le fait d'avoir prononcé son nom avec tellement peu d'émotion, alors même qu'à l'intérieur de mon corps, un bataillon entier se déchaînait. « C'était plus facile de m'obliger à te perdre aussi ? C'était mieux qu'on souffre tous les deux ? On avait déjà pas assez perdu ? » Toujours pas d'affecte. Toujours le froid et les mots chirurgicaux. J'aurais pu annoncer un temps gris mais relativement doux à l'extérieur que je l'aurais fait avec plus d'émotion. Sa révélation m'avait anesthésié, il fallait le temps que mon cerveau l'assimile, la comprenne, puisse la traiter pour y réagir vraiment. En attendant, il me fallait juste comprendre. J'avais besoin de comprendre.


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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyMar 18 Fév - 23:16


   

   

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   C’est la confession la plus difficile que j’ai jamais eu à faire. Je devais expliquer une chose que je ne parvenais pas moi-même à comprendre et dont j’étais pourtant seule responsable. Mais comment faire comprendre à l’autre ce qu’on ressent alors qu’on n’est plus vraiment soi-même ? La mort de maman et Peter m’a détruite, je n’avais pas encore réussi à faire mon deuil de Marc, j’étais déjà en état de faiblesse quand ça m’est tombé dessus. Ca a été la goutte de trop, j’ai totalement craqué, je n’ai pas réussi à gérer ce qui m’arrivait et au lieu de me concentrer sur mes douleurs présentes, je n’ai rien trouvé de mieux que de redouter les douleurs futures qui risquaient d’être encore plus fortes que celles qui étaient déjà en train de me torturer. Dire que j’aimais Rhys était un doux euphémisme, je n’imaginais pas un seul instant vivre sans lui et j’avais raison… Parce qu’aujourd’hui je ne vis plus, je suis dans la survie plus qu’autre chose.

Voir l’homme que j’aime aujourd’hui aura été un véritable choc. Je n’ai aucun endroit où me cacher, je dois affronter son regard accusateur, l’incompréhension que je lis dans ses yeux quand je tente de mettre des mots sur mes maux… Je voudrais qu’il puisse venir dans ma tête pour ne pas avoir à expliquer, pouvoir rester silencieuse et qu’il me comprenne, qu’il comprenne enfin pourquoi j’ai fait ça. Et en même temps je me dis que c’est peut être mieux qu’il ne comprenne pas, que ça le garde éloigné de moi. Mais malgré cette distance instaurée de force, est-ce que je l’oublie ? Est-ce que je l’aime moins ? Bien sûr que non… J’ai cru pouvoir réussir à faire taire mon coeur, mais je me rends compte que c’est complètement vain. Mon coeur ne se taira pas, il dira toujours haut et fort pour qui il bat, comme il l’a toujours fait.

Je doute. Je ne sais plus. Moi qui suis convaincue depuis le départ d’avoir fait ce qu’il fallait, je commence à me dire que ça aura été inutile, qu’il n’y a pas d’espoir pour moi de me protéger d’une potentielle douleur insoutenable, qu’au final cette douleur, je la ressens déjà. Et s’il tombait amoureux d’une autre ? Après tout j’ai tout fait pour lui permettre ça, non ? S’il tombait sur une gentille fille qui lui fasse vite oublier son histoire passée avec cette folle qui l’a planté du jour au lendemain comme s’il n’avait jamais compté ? J’imagine déjà ce que je pourrais ressentir à les voir se balader ensemble, main dans la main… A les voir s’embrasser sur ce banc où jadis c’est moi qu’il embrassait… J’imagine déjà la mine de Jay quand elle m’annoncera les fiançailles, le couteau qui se plantera dans mon coeur pour le tuer à jamais.

Dans un sens, je crois que c’est pire que la mort… Je verrais une autre vivre ma vie, ressentir mon bonheur à ma place et je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même. Est-ce que c’est la bonne solution ? Si elle devait porter le deuil, ne le porterais-je pas autant qu’elle, voir plus encore ? L’amour peut être versatile, mais pas celui que j’éprouve pour Rhys. Je le savais déjà, aujourd’hui j’en ai la preuve flagrante. Mais à quel prix ! Alors quoi ? Alors je ne sais pas. Soudain son ton est devenu froid, je ne crois pas qu’il m’ait jamais parlé comme ça de toute sa vie. Oh je comprends… Je ne peux pas lui en vouloir, je le mérite, c’est évident, mais c’est quand même très douloureux à entendre. Heureusement mes yeux sont cachés par mes mains. Je ne bouge pas, continue de l’écouter me faire part de son incompréhension, de cette vérité qui semble si évidente, si simple, mais que j’avais pourtant été incapable de voir à l’époque tant j’étais terrassée par le chagrin.


Je me suis perdue… Je n’ai pas d’excuse, c’était… Trop… Et j’ai perdu les pédales, j’ai complètement craqué. Je ne me reconnais plus aujourd’hui… Je n’ai plus envie de rien, je bosse comme une cinglée pour éviter de penser, je vis en ermite et ça me fait chier de devoir sourire aux gens. Je sais bien que c’est impossible de comprendre, moi même je me traite de folle… Je suis… Paumée et je ne sais pas du tout comment faire pour sortir de cet état.

   

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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyMer 19 Fév - 1:00




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It had never occurred to me that our lives, which had been so closely interwoven, could unravel with such speed. If I'd known, maybe I'd have kept tighter hold of them and not let unseen tides pull us apart.


J'avais mal. Un mal de chien. Elle me faisait mal. Elle me tuait, à petit feu, depuis des mois, une année. Sans elle je n'étais rien, sans elle rien n'avait d'importance. Elle ne pouvait pas le comprendre ça ? Elle ne pouvait pas le ressentir, au tréfonds d'elle ? Elle me connaissait par cœur. Certains jours, elle me connaissait même mieux que Jay, ma propre sœur, ma moitié inextricable. Aussi inextricable qu'elle. Comme quoi ce qui l'était pour l'un ne l'était pas forcément pour l'autre. Quand elle avait fermé la porte de chez nous, ce chez nous qui était, depuis, devenu le chez soit de quelqu'un d'autre, elle ne m'avait pas seulement quitté. Elle n'avait pas tapé dans l’ego d'un garçon un peu prétentieux, ni donné une claque à un homme amoureux vers qui l'attention n'était pas reporté, non. Elle m'avait détruit, complètement. J'avais cessé de respirer convenablement et de vivre parce qu'elle était cette part de moi, pleine de vie. Elle l'avait prise avec elle cette part et apparemment, elle l'avait perdu en cours de route aussi, parce qu'elle n'était clairement pas plus heureuse de cette situation que moi. Ce qui était définitivement pire que tout le reste. Qu'elle me quitte pour aller vivre sa vie avec un autre, qu'elle soit heureuse sans moi... C'était insupportable, mais je l'aimais tant que j'aurais pu finir par l'accepter. Vivre avec l'idée, tout du moins. Qu'elle me quitte pour travailler comme une forcenée et oublier qu'elle vivait en recluse... Qui pourrait supporter ce genre de vie pour la femme qui régie toute sa vie ?

« Bordel Pep's... », grognais-je en fourrant mes doigts dans la tignasse brune désordonnée qui me servait de coiffure. Surnom familier retrouvé, émotions venant avec. J'avais aimé l'appeler comme ça, ma petite bulle de piquant, mon soleil quotidien. Je le grognais avec frustration cette fois, la joie et l'amour envolé. « Tu étais là pour moi quand papa nous a... a été tué. Tu m'as laissé déverser ma peine dans tes bras, tu m'as permis de me relever. J'étais... j'étais pas là pour toi, j'aurais du, mais je savais déjà pas comment gérer avec mes propres sentiments... Comment gérer avec Jayleen. Je suis désolé si je t'ai laissé seule avec ça, si tu avais besoin que je sois plus fort, j'ai essayé tellement fort... Mais je voulais être là pour toi quand Peter et ta mère... » C'était mauvais. Je commençais à parler, à débiter, à laisser couler tout. La peine, la frustration, la colère, les manques... Tout explosait en un feu d'artifice dans ma bouche et il fallait que les mots sortent, expulsés dans toute la couleur de leurs émotions. Désolé, oui je l'étais. Je n'avais pas été là pour elle, alors que Marc comptait énormément. Trop accablé par mes propres peines, par celle de ma petite soeur, laissée détruite de tout ça, que je n'avais pas pris soin d'elle. J'aurais voulu pourtant. J'avais décidé d'assumer le rôle du protecteur quand sa famille nous avait quitté. J'avais promis d'être fort pour tout le monde, de la soutenir, de l'aider comme elle m'avait aidé, de l'aimer comme elle m'avait aimé, pour que le monde continu de tourner, pour que nous puissions affronter et nous relever. Elle ne m'en avait pas laissé le temps. Aujourd'hui je ne lui laissais plus le temps de me répondre, les mots sortaient, trop longtemps contenus. « J'aurais été là pour toi. Je t'aurais tenue,... La dernière chose que je pourrais supporter c'est de te perdre, toi. Comment j'fais moi sans toi, hein ? Comment j'vis quand toute ma vie s'est mise à tourner autour de toi à la seconde où je suis tombé amoureux ? Est-ce que c'est vraiment mieux maintenant, Pepper ? Est-ce que me voir disparaître sera plus facile, maintenant ? Plus supportable ? » Tant de questions, tant d'autres questions. Je me forçais à les retenir. Elle était perdue, l'affliger de questions n'était pas la solution, n'était bénéfique ni pour elle, ni pour moi. Ce que je gardais, c'est ce qui m'empêchait de tomber en morceaux. La puissance des questions remises à plus tard pour ne pas abandonner maintenant la partie. Mais il fallait qu'elle comprenne que la solution n'était pas là. Que cette solution là, elle n'était valable que dans un seul cas qu'il faudrait qu'elle m'avoue bientôt s'il en était la cause.

« Je voudrais être en colère contre toi. Je sais que ce que je viens de dire laisse à penser que je le suis, mais c'est faux. Je n'arrive pas à t'en vouloir. » Et c'était vrai. Que je le répète ou non. Je ne lui en voulais pas, j'étais juste blessé et la douleur de la peine ressemble souvent à la colère. « Pour moi ça n'a rien de plus simple. Si je te perdais pour toujours... maintenant... J'arrive même pas à y penser tellement ça fait mal. Mais si je te perdais, Pep's. Tout ce qui me resterait, c'est le souvenir de nos années ensemble et celui que pendant un an, j'ai été loin de toi pour une connerie. Qu'on aura perdu notre dernière année à se voir de loin et à se fuir sans même savoir pourquoi, sans même savoir si on s'aimait encore et si on était juste séparé à cause de la peur. Je ne nie pas ta peur, je peux la comprendre, mais si ça n'est que ça, la cause de notre fin... je peux pas l'accepter. » Je fis un pas vers elle, rêvant tellement de la prendre à nouveau dans mes bras, mais me rétractait, me retenant par toutes les brides possibles. La prendre dans mes bras maintenant, c'était prendre le risque de la perdre, ou pire, me perdre. J'avais tout fait cette année écoulée pour assumer ma vie, être à peu près normal, jouer les fils modèles, les grand-frères protecteurs, pour ne pas être juste l'amoureux éconduits. Si je la touchais maintenant, alors que tout était définitivement fini - si cela s'avérait être le cas - je serais incapable d'être fort. Machinalement, je me retournais vers la table qui abritait les objets les plus précieux de mon paternel, posant les yeux sur les photos, devinant les mèches blondes sur un cliché sous celui de Jayleen et moi à la plage. « Est-ce que j'ai une chance ? » J'avais dit assez de questions, oui, mais il me fallait une réponse à celle-là. C'était la seule qui en demandait une et elle conditionnerait le restant de mes jours. Je me tournais vers elle, attendant d'être certain de capter son regard, peu importe le temps qu'il me fallait pour ça. Quand enfin j'eux ses pupilles dans les miennes, je posais la question, serrant de mes mains les bords de la table dans mon dos. « Est-ce que si je me bats assez fort et que je te laisse du temps pour comprendre mon point de vue, ma raison... est-ce que j'ai encore une chance de te récupérer ? Est-ce que tu penses m'aimer encore assez pour que j'en ai une ? »


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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyMer 19 Fév - 21:20


   

   

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   Il y a une heure encore, jamais je n’aurais pensé que j’aurais été capable de dire tout ça à Rhys. Ce fut difficile, ça l’est encore, mais les mots sont sortis comme par magie de ma bouche et en les prononçant, j’ai réalisé des choses que je refusais de voir, des évidences qui m’explosent en pleine figure. Je réalise à quel point j’ai été stupide, complètement conne dans cette histoire. On dit que chaque personne réagit différemment face à un deuil, celui que j’ai dû affronter à la mort de mon frère et de ma mère m’a mise à terre, il a fait de moi une autre, quelqu’un qui voulait se vider de tout amour pour qu’on ne lui arrache plus jamais rien. Un esprit sain vous dirait que c’est ridicule, que ma réaction est totalement disproportionnée, qu’il n’y a rien à comprendre là-dedans et que je dois avoir un grain. Très honnêtement, si j’avais vu ça d’un oeil extérieur, c’est ce que j’aurais dit aussi alors je ne jette la pierre à personne pour ne pas me comprendre, et certainement pas à Rhys qui a été la première victime de cette folie.

Pourtant il se sentait coupable… Il regrettait de ne pas avoir été là, plus présent, plus fort pour moi alors que j’avais été présente pour l’aider à surmonter la mort de Marc. Comment pouvait-il dire ça ? Bien sûr qu’il avait été là pour moi, c’est moi qui ai refusé son aide, c’est moi qui l’ai rejeté ! Il n’avait strictement rien à se reprocher, je savais que je pouvais compter sur lui, toujours, il n’a jamais failli. J’ouvre la bouche pour répondre, pour lui dire qu’il n’a rien à se reprocher, qu’il a toujours été parfait et que je suis seule responsable de cette situation, mais il ne me donne pas le temps de le faire. Je réalise tout le mal que je lui ai fait et je me déteste pour ça. J’ai toujours su qu’il m’aimait, je n’en ai jamais douté, mais ce qu’il vient de me dire là, c’est une vérité bouleversante. Est-ce que le voir disparaître maintenant serait plus facile ? Je hoche la tête négativement, incapable de sortir le moindre son. Non ça ne serait pas plus facile, ça serait insupportable, je ne me relèverais jamais de ça. J’ai carrément été stupide de penser que peut être mes sentiments pouvaient s’effacer. En fait je ne pensais pas… C’était ma seule bouée de secours, je voulais y croire, par désespoir, parce que j’étais incapable de voir les choses en face et de penser correctement.


Je suis désolée.


C’est con, hein ? Je n’ai rien trouvé de plus intelligent à dire que ça. Oui, évidemment j’étais désolée, ça n’était pas un scoop ! Mais sans doute aurait-il voulu entendre autre chose que ça. Ma confession m’avait littéralement vidée, j’avais l’impression de ne plus avoir dormi depuis quarante huit heures. Je passais une main fébrile sur mon front. Rhys avait ouvert les vannes et un flot quasi ininterrompu de mots sortaient de sa bouche. Ils étaient forts, criants de vérité. Rhys avait tellement raison. Mais je n’aurais pas pu agir autrement que ce que j’ai fait. Bien ou mal, justifié ou pas, c’était plus fort que moi, je ne parvenais pas à me raisonner. J’avais fait ce que j’avais besoin de faire, ce que je croyais avoir besoin de faire à ce moment là en tout cas. Les mois ont passé, je me suis enfoncée dans le déni, dans mon isolement malsain, dans ma peine journalière. Rien n’avait pu me faire ouvrir les yeux, pas même Jayleen. Pourtant dieu sait qu’elle a essayé… Encore hier elle a voulu que je vienne à la fête des fondateurs vendredi prochain et j’ai prétexté une trop grande fatigue pour y aller. Je ne pensais pas qu’aujourd’hui je verrais son frère, que je ressentirais le besoin d’enfin lui dire la vérité sur notre séparation, qu’énoncer cette vérité me ferait prendre conscience de plein de choses…


Quoi ?


Je n’avais pas bien compris… Est-ce qu’il avait une chance ? Une chance de quoi ? Je tourne la tête vers lui, son regard est troublant, presque implorant. Est-ce qu’il me pose vraiment cette question ? Il s’interroge vraiment sur ses chances de me récupérer ? L’espace de quelques secondes, la surprise me rend muette, puis c’est l’émotion qui prend le dessus. Des larmes silencieuses coulent sur mes joues. J’en ai oublié où nous étions et ce que nous faisions là avant que tout ça n’arrive.


Tu n’as pas besoin de te battre… Ni besoin de temps. Pour me récupérer il faudrait que tu m’aies vraiment perdu mais je n’ai jamais cessé de t’aimer ! Tu es mon âme soeur Rhys, et on n’a qu’une seule âme soeur.
   

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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyJeu 20 Fév - 19:35




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It had never occurred to me that our lives, which had been so closely interwoven, could unravel with such speed. If I'd known, maybe I'd have kept tighter hold of them and not let unseen tides pull us apart.


On ne s'était pas parlé pendant un an. Un an, c'est très long pour se languir de l'amour de sa vie. Et là nous étions face à face, à nous balancer des vérités qu'il fallait que nous nous imposions. Que nous aurions dû nous imposer bien plus vite. Mais ça faisait trop mal à l'époque. Tout faisait trop mal. Et je n'avais pas été certains, alors, d'être capable de l'affronter si elle m'annonçait ne plus m'aimer du tout. Et puis j'avais appris à vivre avec, j'avais accepté la douleur, j'avais même pu envisager l'entendre. Pas l'accepter, pas le supporter, mais l'entendre. Mais j'avais pris l'habitude de l'éviter et elle n'avait eu de cesse de m'éviter, alors je m'étais contenté de ça, repoussant toujours à plus tard les explications. Que les vannes s'ouvrent aussi facilement que les mots coulent si sincèrement, si naturellement, c'était à la fois étrange et réconfortant. Nous allions enfin pouvoir mettre quelques choses aux clairs. J'allais pouvoir connaître le sens que prendrait ma vie désormais... tout du moins sa direction. Partir ou rester, se rendre ou lutter, aimer de loin ou de près. J'avais toujours la même façon de fonctionner. Je ne ferais jamais rien contre sa volonté. C'est pourquoi il me fallait sa réponse. J'avais besoin de savoir si elle pouvait encore m'aimer, si elle pouvait m'autoriser à l'aimer comme un fou jusqu'à mon dernier jour. Parce que si elle ne le voulait pas, alors je me retirerais définitivement de l'équation. Mais s'il y avait la moindre petite chance... Je ne me rendrais pas. Je ne cesserais jamais. Si elle ne fermait pas totalement la porte, je n'aurais de cesse d'y frapper jusqu'à ce qu'elle m'ouvre à nouveau. Je l'avais trouvé attirante, elle m'avait fait tomber irrémédiablement amoureux. Je pouvais inverser les choses, si elle avait besoin que je lui fasse comprendre que j'étais le seul qui pouvait prétendre à son amour.

De mes ressentiments, de son « désolé » face à cette peine à laquelle elle nous avait contrainte sans explication, de mes promesses non tenues d'être là pour elle, elle ne prononça qu'une excuse de trois mots. Rien de plus. Il n'y avait rien à dire de plus de toute façon. Ce qui était fait était fait, elle avait expliqué tant qu'elle le pouvait, j'avais dit ce que je ressentais, ce que j'avais ressentit. En rajouter ne ferait qu'alimenter un début de querelle que nous ne méritions pas, qui n'aurait pas été nous. Nous, nous étions bons pour nous tourner autour à l'aveugle, pour nous aimer de manière déraisonné, pour parler - avec la langue de bois de l'amoureux qui ignore le retour de sentiment ou la sincérité des amis les plus fidèles, des amants les plus complices -, mais nous n'étions pas bon pour nous déchirer. Notre rupture, bien qu'elle se soit faite dans le dépit, l'abattement réciproque et l'incompréhension, avait - à mon sens - été une sorte de boucherie. Nous n'étions vraiment pas bon pour nous quitter.

Je n'avais plus quitté son regard. Dès l'instant où je l'avais capté, pendant tout le temps où je lui avais demandé le droit de me battre pour elle - pour nous - et jusqu'à ce qu'elle donne toute sa réponse, je n'avais pas quitté ses prunelles, affrontant ses émeraudes avec détermination. Je voulais une réponse et je la voulais maintenant... et je ne l'appréhendais même pas. Ses yeux étaient trop doux et le brillant de son regard n'était pas celui qui tenait la colère d'une femme qui ne voulait plus vous voir dans sa vie. Les larmes commencèrent à couler le long de ses jours et je serrais la mâchoire, m'accrochant au métal froid de la table, me disant que je n'avais pas le droit de bouger, pas la volonté de bouger, de peur de briser l'assurance que j'avais affiché et que ma question ne passe à la trappe.

C'était comme respirer après une année entière en apnée. Mon cœur s'accéléra, l'émotion colora ma peau, fit frissonner ma chair, alors que l'espoir libérait mon cœur de chaînes lourdes et douloureuses. Je n'avais rien à prouver, ni besoin de temps, ni besoin de bataille... Je n'avais pas besoin de la récupérer, parce que je ne l'avais pas perdu. J'étais près d'elle avant même de le réaliser, ayant effectué en quelques enjambées seulement le no man's land qui nous avait jusqu'alors séparé. Alors que même l'approcher jusqu'à présent avait été sujet de questionnement, de doutes permanents, de craintes face au fait que je ne puisse supporter sa proximité, je posais mes mains sur ses joues sans vaciller un instant, sans m'inquiéter, comme si l'année écoulée n'avait jamais eu lieu. Du pouce, je retirais les larmes, de mes yeux, je couvais les siens, avec tendresse. Bon sang que je l'aimais. Je souriais... Malgré moi je souriais. Tout n'était pas effacé. Rien n'était encore vraiment réglé. Elle m'avait juste avoué qu'elle m'aimait encore et que je n'avais jamais perdu son cœur, mais rien n'était réglé et rien ne se réglerait ici, j'en étais certain. Pas alors que nous étions enfermé dans un coffre fort sans aucune nouvelle de l'extérieur. Il faudrait voir ce qu'elle dirait une fois la porte ouverte, lorsqu'elle aurait la possibilité de s'enfuir à nouveau, de claquer la porte et de s'enfermer à nouveau dans ses craintes et sa solitude, pour protéger son cœur. Qu'importe. Elle avait annoncé que la porte était grande ouverte et qu'elle était seule folle à en barrer l'accès... et elle n'avait jamais réussi à me bloquer l'accès à une pièce avec son corps pour seul rempart.


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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyDim 23 Fév - 23:33


   

   

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   Qu’est-ce qui était en train de se passer exactement ?  C’était un sentiment étrange, un soulagement mêlé à une appréhension terrible, une euphorie que la réalité des mots gardait emprisonnée et muselée au plus profond de moi.  Si j’ai fuit si vite il y a un an après lui avoir annoncé que je voulais rompre, c’est parce que je savais avec quelle facilité il pourrait me faire revenir sur cette décision.  A l’époque, je voulais m’y tenir, c’était pour moi la chose la plus raisonnable à faire, un moment terrible mais qui devait avoir des répercussions positives par la suite.  Fallait-il que je sois totalement à côté de mes pompes pour vraiment croire qu’il suffisait que je me sépare de Rhys pour que mon amour pour lui se fane.  Bien sûr ça n’était pas arrivé, en aucune façon, force était de le constater.

Je suis remplie de regrets, de honte et de culpabilité, je me sens totalement stupide, pitoyable, je m’en veux terriblement de ne pas avoir réussi à gérer mieux les choses.  Pourquoi est-ce que j’avais craqué comme ça ?  Pourquoi a-t-il fallu que ça soit Rhys qui paie le prix de ma faiblesse ?  Ce n’est pas juste, je n’ai pas agis comme il le fallait.  Dans un couple on doit se soutenir et se protéger, penser à l’autre avant de penser à soit, c’est comme ça que ça doit fonctionner mais j’ai été incapable de faire ce qu’il fallait.  J’aurais dû lui demander un peu de temps, m’éloigner de Savannah quelques semaines pour recharger les batteries.  Ca au moins ça aurait été une attitude plus logique.  Aujourd’hui on est là, enfermés dans la salle des coffres d’une banque à se dire ce qu’on aurait dû se dire il y a bien longtemps de ça, à affronter une évidence éclatante que je m’obstinais à refuser de voir ces derniers mois.

J’affrontais la peine de Rhys, le résultat de mon propre échec et les dégâts collatéraux n’avaient rien de négligeables.  C’était terrible de réaliser ça, surtout que c’était loin de ma vraie personnalité, loin des rapports que j’entretenais depuis toujours avec le frère de ma meilleure amie.  Quand j’étais gamine, j’osais à peine lui parler.  A chaque fois que je le faisais, je piquais un fard monstrueux, ce qui faisait bien rire tout le monde.  Adolescente, je le regardais draguer les plus belles filles du lycée en rêvant d’être elles, en les jalousant, en détestant mon appareil dentaire et ma démarche pas du tout féminine.  J’ai bossé… Travaillé beaucoup de choses pour changer, pour devenir une vrai femme et pas ce garçon manqué que j’avais été jusque là.  J’ai commencé par le look, avec les conseils de Jayleen ma garde-robe est devenue plus féminine.  J’ai lâché mes cheveux, remplacé les lunettes par des lentilles de contact et quand enfin j’ai pu dire adieu à mon appareil dentaire, j’ai osé commencer à me maquiller un peu.  Les garçons ont commencé à s’intéresser à moi, j’ai remarqué que Rhys me regardait autrement, et mue par une nouvelle confiance en moi j’avais réussi à lui avouer ce que je ressentais pour lui depuis toujours.

Rhys est le seul et unique amour de ma vie, je n’ai jamais envisagé d’histoire avec un autre, il est dans mon coeur depuis l’enfance.  Ce n’est pas rien, ce n’est pas le genre de chose qui peut être détruit si facilement.  Il est comme inscrit dans mon ADN, il fait partie de moi et rien ne pourra jamais changer ça.  Elle était là, l’évidence éclatante que je n’ai jamais réussi à museler.  Devant la détresse qui est la sienne, je ne peux plus mentir, pas même à moi-même.  Je dois lui dire la vérité, tout lui avouer et peu importe si je passe pour la folle de service.  Bien sûr que je l’aime toujours, il n’a pas à reconquérir mon coeur puisqu’il a toujours été à lui.  En un instant il était sur moi, ses mains se posaient sur mon visage et il avait ce regard que j’aimais tant.  Nos yeux se sont accrochés et l’espace d’un instant le temps s’est arrêté.  Mes mains se sont posées sur les siennes et après quelques secondes interminables, mes bras se sont enroulés autour de son cou et je me suis hissée pour l’embrasser.

C’était tellement bon… Comme un retour au port après des mois d’errance.  Je ne saurais dire à quel point il m’a manqué pendant tout ce temps, à quel point je me suis sentie seule.  J’étais avide de ses bras, avide de ses lèvres, l’embrassais comme si ma vie en dépendait, avec tout le manque que j’avais pu ressentir et que je devais soudain combler.  Pour la première fois depuis près d’un an, j’étais enfin là où je devais être, à ma place.  Je posais mon front contre le sien, une de mes mains caressant sa nuque avec douceur.


Promets-moi que tu ne me laisseras plus jamais faire ça…  Ne me laisse plus jamais m’éloigner…

   

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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyMar 25 Fév - 23:09




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It had never occurred to me that our lives, which had been so closely interwoven, could unravel with such speed. If I'd known, maybe I'd have kept tighter hold of them and not let unseen tides pull us apart.


Elle m'avait fait tomber amoureux d'elle. Littéralement. Bien sûr, je l'avais toujours remarqué. Comment ne pas voir cette fille du voisinage, cette amie de ma sœur. Blonde, joviale, heureuse, qui n'avait pas peur de se salir, de jouer au foot ou au basket avec les garçons, qui n'avait pas peur d'affronter un plus grand qu'elle qui osait se moquer de Jayleen. Elle avait été une amie parfaite pour ma petite sœur depuis le premier jour et elle avait attiré mon regard de garçon par le fait qu'elle n'était pas une fille comme les autres filles. Et puis nous avions grandi, les ambitions et intérêts de chacun avaient changé et j'avais commis l'erreur de me détourner d'elle, la fille fascinante qui n'avait - tout d'un coup - plus rien d'attirant à l'extérieur. Les garçons sont de véritables crétins quand vient le temps de l'adolescence. La superficialité prend le dessus. Il faut avoir la plus belle fille, la plus passe partout, celle qui vous met en valeur sans prendre le pas sur vous. J'avais couru après ça, en la regardant de loin, n'imaginant pas être un garçon qui pourrait lui convenir. Elle, elle était la Pepper qu'elle avait toujours été. Elle était intelligente, elle se fichait de son apparence, elle voulait juste des vêtements confortables et pratiques, dans lesquelles elle pouvait continuer à défier les garçons et à cogner quand on s'en prenait trop intensément à Jay. Elle était restée ma Pepper à l'intérieur, mais j'étais trop ancré dans le besoin d'une beauté extérieure pour voir combien elle était la plus magnifique.

Et puis elle était devenue la belle qu'elle était aujourd'hui. Exit les lunettes, adieu l'appareil dentaire cachant son sourire. Elle s'était féminisée, elle était devenue une vraie femme belle et sexy et me cacher la vérité ne fut plus possible. Elle était trop parfaite pour moi... Du moins je le pensais. Et à ma grande surprise, il se révéla qu'elle pensait tout l'inverse. Quand elle m'avait avoué ses sentiments pour moi, la chose avait été trop belle. J'avais enfin une chance avec elle. Je ne réalisais pas alors dans quoi je m'embarquais. Je n'imaginais pas qu'elle puisse me faire l'aimer à ce point. A mesure que j'avais appris à la connaître plus intimement, j'étais tombé complètement sous le charme, plus encore que je ne l'étais. Bon sang, comme je l'aimais.

La sentir sous mes doigts, c'était tellement plus réconfortant que ses mots encore. Sentir sa peau douce et chaude, le mouvement des traits de son visage, alors qu'un léger sourire se dessinait sur ses lèvres pleines, à mon contact. Je plongeais à nouveau dans son regard, cherchant la vérité, la peur ou son absence, cherchant ce qu'elle voulait de moi, maintenant. Ses mains se posèrent sur les miennes, douces ailes de papillons légèrement tremblants, je lui souris, tendrement. Rapidement, ses bras glissèrent sur mes épaules, son corps se rapprocha du mien et nos lèvres se rencontrèrent pour la première fois depuis une éternité. Oubliez tout ce que j'avais pensé précédemment. C'était ça, respirer à nouveau. Bientôt, le baiser ne nous suffit plus. Nos corps se rapprochèrent encore d'avantages, nos bras les attirant avidement en leur sein, alors que nous approfondissions le baiser. A bout de souffle, je posais mon front contre le sien, sentant ses doigts caresser ma nuque. Je passais la langue sur ma lèvre inférieure. « Promets-moi que tu ne me laisseras plus jamais faire ça... Ne me laisse plus jamais m'éloigner... » J'inspirais profondément. Mes sens s'embrumèrent rapidement de son odeur, de son goût, de la douceur de sa peau. Je ne pouvais plus m'en empêcher. Il fallait que je la sente, à nouveau, complètement. J'avais besoin de sa chaleur, de sa voix, de son parfum... Comment avais-je pu simplement la laisser partir en premier lieu. J'aurais dû la retenir. Lutter pour la garder, pour lui faire oublier cette idée stupide. Mais j'avais été dévasté, dans l'incompréhension la plus totale. Qu'elle m'aime aussi intensément que je l'aimais me semblait déjà tellement fou. Qu'elle me quitte m'avait semblé logique, moi qui ne lui apportais que de la souffrance. Qui lui rappelait nos pertes. Mon père, son frère qui était mon meilleur ami,... J'aurais dû lutter pour comprendre et j'aurais ensuite pu me battre contre ses peurs.

« Jamais. », murmurais-je contre ses lèvres avant de l'embrasser. « Je ne commettrais plus jamais l'erreur de te perdre Pep's. » Je resserrais mon emprise autour de ses épaules, l'encerclant de mes bras. « Maintenant que tu es là, dans mes bras, il est hors de question que je te laisse les quitter à nouveau. » J'étais trop incomplet sans sa chaleur au creux de mes bras.


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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyMer 26 Fév - 19:39


   

   

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   On dit que la passion dure trois ans. Qu’au terme de ces trois années elle laisse place à un amour plus contenu, plus quotidien. L’amour, lui ne durerait que sept années au terme desquelles l’amour amoureux se transforme en amour tendresse. Deux périodes sois-disant critiques dans la vie d’un couple, ça passe ou ça casse. Qu’on m’explique alors pourquoi mon coeur s’emballe encore comme ça quand Rhys me touche, parce que nous concernant, ces belles théories n’ont aucun sens. Je remerciais la providence de nous avoir enfermés ensemble ici, sans ça je ne sais pas si j’aurais eu le courage d’envisager d’avoir ce genre de conversation avec lui. Peut être que le destin ne trouvait pas normal de nous voir séparés l’un de l’autre et a fait en sorte de nous obliger à nous parler ? On serait bien tentés de le croire. L’inspiration que j’ai eue, le courage dont j’ai dû faire preuve pour lui parler aujourd’hui, jamais je n’aurais pensé pouvoir l’avoir. Hier encore Jayleen a tenté de me proposer de l’accompagner à la fête des fondateurs, appuyant sa demande en me disant en avoir parlé avec son frère et que ce dernier n’était pas contre, que je lui manquais… Résultat ? Je me suis enfuie dans les toilettes pour chialer. Alors imaginez ce que je vous aurais répondu si vous aviez suggéré d’avoir cette conversation pourtant nécessaire avec Rhys !

Pourtant elle a bien eu lieu cette conversation et heureusement. Je me sens libérée d’un poids, j’ai l’impression de revivre, de sortir d’un tunnel affreusement long et sombre pour retrouver la lumière du soleil. Au bout de cette année la conclusion que je tire c’est qu’il faut oser vivre, oser aimer, que les peines et les douleurs font partie de la vie, comme les bonheurs et les éclats de rire. L’un ne va pas sans l’autre. A vouloir refuser d’aimer par peur de souffrir dans le futur, j’ai simplement mis ma vie entre parenthèses. Je suis devenue une coquille vide, un robot qui ne ressentait plus de bonheur mais qui par contre était assailli par les émotions négatives. Manque, solitude, ennui, stress, peine, tout cela était devenu mon quotidien. Je ne pense pas que ça vaille mieux que ce que je voulais tant éviter. Mais pour comprendre ça il a fallu que je fasse le chemin, que je trébuche, que je chute, que je me perde et me rende compte qu’il n’y a aucun horizon au bout de cette nouvelle route que j’avais empruntée.

Me retrouver seule avec Rhys a été un électrochoc. C’était maintenant ou jamais, je devais faire le point et tirer les bonnes conclusions, le faire avec clairvoyance et non pas en étant guidée par mes peurs comme je l’ai fait jusqu’ici. Jayleen m’a toujours dit que j’avais de la ressource et je crois que je viens de comprendre pourquoi elle pense ça de moi. Je ne me pensais pas capable d’une telle analyse dans de telles circonstances, je découvrais que je pouvais me remettre en question quand c’était nécessaire et pouvais faire la part des choses, même en état de stress. C’est une merveilleuse découverte, elle m’a conduite dans les bras de Rhys et cette fois je ne veux plus jamais faire l’erreur de vouloir les quitter. J’ai vu ce que c’était de partir, plus jamais ça… Jamais. Il devait veiller à ce que je ne reproduise plus jamais cette erreur, à m’empêcher de m’éloigner à nouveau. Son baiser me régénérait, me rendait de la force, je savais que j’étais à nouveau capable d’offrir de vrais sourires, je pouvais à nouveau être moi et ça me faisait un bien fou. En le retrouvant, je me retrouvais aussi.


C’est drôle… Je ne suis plus du tout pressée que la porte s’ouvre.


J’étouffais un petit rire dans le creux de son cou. J’avais presque l’impression de revenir en arrière, quand tout était encore nouveau entre nous, quand on découvrait une nouvelle façon d’aborder l’autre. C’était rafraîchissant j’adorais cette sensation, je retrouvais de l’assurance. La joue posée contre son épaule, j’avais fermé les yeux et mes bras avaient quitté son cou pour enrouler sa taille. J’aurais pu rester comme ça pendant des heures et des heures sans me lasser, sans ressentir la moindre fatigue. Je rechargeais les batteries, reprenais mon souffle.


Jay va hurler !
   

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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyJeu 27 Fév - 22:52




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It had never occurred to me that our lives, which had been so closely interwoven, could unravel with such speed. If I'd known, maybe I'd have kept tighter hold of them and not let unseen tides pull us apart.


Me défaire d'elle, de sa peau, de son odeur... Cela me semblait impossible, pas après tout ce temps loin d'elle. M'arracher de son étreinte, cette idée même, avait des pouvoirs immenses sur mon cœur et mon corps. Je la serrais plus près, veillant à ne pas lui faire mal, m'enivrant de sa chaleur contre ma peau. Elle souligna le fait qu'elle n'avait aucune hâte que la porte du coffre s'ouvre et mon rire se mêla au sien alors qu'elle envoyait des millions de frisson dans mon cou en y soufflant son éclat de joie. Je caressais ses cheveux, frottant ma joue contre sa tempe, me délectant de chaque contact de sa peau contre la mienne, de chacun de ses mouvements contre moi. Je fermais les yeux, cherchant à retrouver ses positions que j'avais acquises d'instincts auparavant. Savoir où placer mes bras, comment bouger à chacun de ses propres mouvements, être à nouveau complémentaire... La tâche s'avérait plus ardu que prévu. J'avais un décalage. Il me fallait passer d'une étreinte pas suffisante à une étreinte trop grosse pour trouver et retrouvais d'instinct la bonne position, le bon geste à accorder au sien. Il me fallait plus de temps, les étreintes étaient moins naturelles. J'avais l'impression de me retrouver à la maladresse de nos débuts, quand tout de l'autre restait encore à découvrir...

Pas grave. Nous avions le temps pour ça. Nous allions nous retrouver, j'en étais certains. Nous l'avions fait une fois et notre séparation n'avait rien brisé de notre amour. Ne reformer qu'un n'était qu'une question de prise de repères. Retrouver, à nouveau, cette connexion vitale et profonde avec l'autre, cette fusion des coeurs. Je ne doutais pas que nous pourrions y parvenir. Nous étions fait l'un pour l'autre. Je n'avais jamais été aussi sûr d'une chose de toute ma vie. Le fait qu'on se retrouve là, enfermé dans cette chambre des coffres, elle et moi, de manière tout à fait inopinée... Quoi d'autres que le destin qui nous voudrait réuni à nouveau ? « Il le faudra bien, pourtant. Nous n'allons pas rester là indéfiniment, même si cela peut durer des heures d'après les histoires qu'on lit dans les journaux. » Je caressais sa nuque alors qu'elle était contre moi, ses bras autour de ma taille, sa joue contre mon épaule, son souffle dans mon cou. Le sourire semblait définitivement rester soudées à mes lèvres. Je reprenais vie dans ses bras.

Je me crispais un peu, néanmoins, lorsqu'elle parla de Jay, avant de me détendre à nouveau et de continuer de jouer avec ses cheveux. Ma pauvre petite soeur. Elle avait assisté à tout cela en qualité de spectatrice sans voix au chapitre. Elle nous avait vus tomber amoureux et s'en était réjouie, trouvant l'idée d'inclure officiellement Pepper dans notre famille comme l'idée du siècle. Et puis elle avait dû enterrer cette idée, quand Pepper m'avait quitté. Elle avait été contrainte de faire le deuil de notre couple, presque autant que moi. Parce que nous étions une famille et que c'était un membre même de cette famille qui s'en était arraché seul. Elle serait heureuse comme jamais d'apprendre que nous nous étions retrouvés, après plus d'un an. Contrairement à moi qui était passé par des périodes d'espoirs, puis de doutes, avant de me résoudre à faire sans elle, Jay n'avait pas abandonné, ne perdant jamais une occasion de me rappeler que j'aurais dû aller lui parler, qu'on voyait combien elle me manquait et qu'il fallait que j'aille la voir, etc. Lui dire qu'on s'était retrouvé enfermé dans un coffre fort, que nous avions parlé, que nous nous étions promis de ne plus nous quitter ? Non, pas tout de suite, du moins, pas au sortir de cette banque. Que Pepper parle de Jay signifiait au moins qu'elle était sérieuse dans ses propos, qu'elle ne me fuirait pas quand la porte s'ouvrirait, mais cela restait notre relation à reformuler, à retrouver. Nous n'étions plus séparés, en fuite loin l'un de l'autre, mais nous étions quoi ? Je ne voulais pas dire cela à Jay. Je voulais savoir exactement ce que nous serions avant de le lui dire. Reprendre notre histoire où elle s'était arrêtée il y a un an me semblait tout bonnement impossible, pas plus que de recommencer tout à zéro. Il nous fallait parler de ça, se mettre au clair sur ce que nous ferions - ne pas se laisser distraire par la proximité de ses lèvres sur ma peau - et ensuite nous pourrions en parler à Jay... je crois...


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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyJeu 27 Fév - 23:39


   

   

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   Je ne sais pas du tout de quoi sera fait demain… Tout ce que je sais, c’est qu’il sera avec lui.  Rhys est mon passé, mon présent et mon avenir, c’est la chose la plus évidente du monde et c’est pour ça que je n’ai jamais réussi à me détacher ne serait-ce qu’un peu de lui.  La séparation a été trop difficile pour que je doute un seul instant du destin qui est le notre et je me dis que cette épreuve que je nous ai infligée à tous les deux aura au moins le mérite de nous confirmer qu’il n’y avait rien de plus solide que l’amour qu’on éprouvait l’un pour l’autre.  C’est sur cette base là qu’on doit prendre un nouveau départ, se dire que la vraie vie à deux elle commence maintenant, parce qu’on connaît à présent sa valeur.  En quelques minutes de temps, je suis passée du désespoir total au bonheur irradiant.  Je suis une autre femme, celle que j’étais mais qui s’est perdue en cours de route, qui ne pouvait plus exister de la même façon à cause des épreuves et parce qu’elle avait perdu une partie essentielle d’elle-même.  Les petites choses de la vie vont enfin retrouver leur saveur, je vais enfin pouvoir m’endormir le coeur léger, me réveiller impatiente d’aborder une nouvelle journée…  Finis les lits trop froids et les crises d’angoisse en plein milieu de la nuit, finies les soirées tellement vides de sens qu’elles en étaient insupportables.

Accrochée à lui, j’ai presque peur qu’il disparaisse, peur de me réveiller en me rendant compte que j’ai rêvé tout ça, que nous n’avons pas eu cette conversation, que c’était juste ce que je voulais lui dire mais que je n’avais toujours pas eu le courage de lui avouer mes sentiments.  Je ne voulais pas qu’il disparaisse, je ne voulais pas que ça finisse… Si c’est un rêve alors je tue le premier qui essaie de me réveiller.  C’est presque dommage que cette porte ne puisse rester fermée éternellement, même si je sais que bien sûr nous ne pouvons pas nous éterniser ici.  Il y a plein de belles choses qui nous attendent dehors, on doit reprendre notre vie, retrouver nos repères, nous organiser pour pouvoir être ensemble à nouveau le plus vite possible.  Oui, Jay va hurler… De joie !  Mais je ne tiens pas non plus à lui apprendre la nouvelle en sortant d’ici.  Rhys et moi on doit parler, se mettre d’accord sur l’avenir que nous voulons.  Est-ce qu’il voudra qu’on réaménage ensemble tout de suite ou préférera-t-il attendre un peu ?  On ne peut pas zapper cette séparation comme si elle n’avait jamais eu lieu, c’est évident, mais on a toujours eu à coeur l’un comme l’autre de travailler en harmonie sans forcer les choses.


Est-ce que… Est-ce que tes rêves ont changé ?


Je redressais la tête pour le regarder, un peu inquiète malgré tout.  Des rêves il en avait, je le sais, et moi aussi.  En fait, ils étaient les mêmes, même s’il les exprimait peut être un peu plus que moi.  Ce n’était pas par manque d’envie, bien au contraire, mais je crois que j’aimais entretenir un petit mystère.  Moi je savais que je voulais la même chose que lui, je ne voulais pas qu’il perde ce petit trac si émoustillant quand il aborderait clairement les choses avec moi.


Les miens n’ont pas changé.  Je les ai gardés au chaud dans un coin de ma tête et ils sont revenus au triple galop.


Je souriais et prenais son visage en coupe entre mes mains avant de l’embrasser.  C’était bien qu’il le sache, pas pour aller trop vite ou lui mettre la pression, juste pour qu’il comprenne que je ne revenais pas vers lui à moitié.  C’est avec lui que je veux faire ma vie, me marier, fonder une famille…  Une famille on en est déjà une, mais pas de cette façon là.  Je peux rêver à nouveau et je ne compte pas m’en priver.  C’est fantastique de réaliser à quel point ces retrouvailles sont faciles.  Au début on était un peu gauches, mais déjà maintenant je me rends compte qu’on retrouve nos marques.  Déjà la simplicité revient et cette chimie incroyable qu’il y avait entre nous semble se distiller dans nos esprits et y reprendre place.


Ca te dit de venir chez moi quand ils auront ouvert cette porte ?




   

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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyVen 28 Fév - 21:59




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It had never occurred to me that our lives, which had been so closely interwoven, could unravel with such speed. If I'd known, maybe I'd have kept tighter hold of them and not let unseen tides pull us apart.


Mon corps tout entier était traversé par les doux frissons qu'elle m'avait toujours infligé par son simple contact. Sa chaleur avait ce pouvoir magique, de me transformer en véritable guimauve, plus encore qu'une princesse amoureuse dans un conte de fée. Elle me faisait cet effet et tant d'autres qui avaient tant fait rire mes amis lorsque nous étions à la fac. Et je m'en fichais. Parce que nous étions ça. Nous étions ce genre de couple. Qui s'aimait à un point inimaginable, en se fichant totalement du regard des autres, en vivant ensemble, heureux et c'est tout... tant pis si parfois on avait l'air totalement ridicule, tant que cela nous convenait à nous. La séparation n'en avait été que plus brutale, parce que personne n'aurait pu le prévoir, le comprendre. Comment passe-t-on d'un couple épanoui et amoureux comme au premier jour, à deux gens qui s'évitaient sans pouvoir dire comment et pourquoi les choses entre eux s'étaient ainsi terminées ? Enfin, Pepper aurait pu l'expliquer, mais je me doutais que ça faisait probablement aussi mal que de ne pas pouvoir le faire.

Elle se redressa un peu, restant toujours contre moi, mais affrontant mon regard, alors qu'elle me demandait si mes rêves avaient changé. Je n'avais pas besoin de lui demander de quoi elle parlait pour savoir lesquels exactement. Nous avions des rêves, moi plus clairement qu'elle, sans doute, mais c'était nos rêves et c'était ce vers quoi on tendait, ce vers quoi toute notre relation se déroulait. La perdre avait été perdre mes rêves, faire une croix dessus, les oublier pour ne pas qu'ils restent à l'état de rêves que je ne serais jamais en mesure d'attendre. J'avais dû faire cette croix, ou plutôt, j'avais tenté de faire cette croix sur eux... sans grand succès. Les yeux dans les yeux, je caressais ses épaules et sa nuque. Elle m'assura que les siens étaient restés intacts, qu'ils étaient même revenus plus puissant que jamais et je lui fis un tendre sourire, glissant mes lèvres sur le bout de son nez. « Je ne sais pas... », avouais-je un peu ailleurs, réfléchissant. « Je ne sais plus... Enfin si, je sais. Je te veux, je te voudrais toujours. Je nous veux. » Oui, je nous voulais. Tout entier, avec toutes nos envies et tous nos rêves. Je n'étais sûr de rien, hormis l'amour que je lui portais et le fait que je nous voulais plus que la vie elle-même. « Je crains juste de trop nous vouloir et de m'y perdre... » Elle m'avait quitté. Elle était revenue vers moi, m'avait parlé, m'avait expliqué et je l'aimais trop pour ne pas accepter de le comprendre. Cela ne voulait pas dire cependant que tout était réglé, loin de là. J'avais eu mal. Tellement. Effacer ça ne pouvait pas se faire d'un simple coup de baguette magique. D'un baiser et d'une promesse que les rêves n'avaient pas changé. Cette crainte de la voir disparaître à nouveau de ma vie ne s'effacerait pas en une nuit dans ses bras, ni en une semaine dans la même maison. Reconstruire des projets, même si les rêves n'étaient pas à reformuler, même s'ils étaient aussi puissants que par le passé, prendrais plus de temps. Cela ne voulait pas dire que je n'étais pas prêt à m'y atteler dès maintenant, bien au contraire... « Je te l'ai dit », assurais-je avec détermination. « Maintenant que tu es dans mes bras, il est hors de question que je te laisse les quitter. Peu importe où tu vas, j'y vais. » J'aurais pu rajouter que c'était tant qu'elle le voulait, bien sûr, mais j'avais trop peur qu'elle en profite pour s'échapper d'entre mes doigts, alors il était hors de question que je lui dise cela. Je le gardais pour moi et je continuerais de faire comme elle le voulait.

« Mais dis-moi, qu'est-ce que tu faisais dans cette salle, d'ailleurs ? », demandais-je après un petit moment, soudain frappé par la curiosité. Je ne me souvenais pas qu'elle ait un coffre à la banque. Pas plus que je ne savais pour le coffre de Marc. Décidément, je découvrais bien des choses aujourd'hui. Ma question n'avait rien d'intrusif, cependant, je ne voulais pas la forcer à me dire, j'étais juste curieux, elle me connaissait sur ce terrain.


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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptySam 1 Mar - 1:33


   

   

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   Mon beau Rhys… Je n’arrivais pas à croire que l’amour de ma vie était là, dans mes bras, que nous nous étions retrouvés et que l’avenir était à nouveau à nous.  Certaines épreuves peuvent rendre un couple plus fort et j’étais persuadée que ça serait le cas ici.  Peut être que ça m’aide à avancer de me dire ça, que ça m’empêche de rester figée sur ce que je nous ai fait subir à tous les deux, lui plus que moi puisqu’il subissait et était dans l’incompréhension totale…  Mais le fait était là, rien ne pouvait plus me faire douter à présent que sa présence auprès de moi est vitale.  Je sais, je le savais déjà… Mais j’ignorais alors que le perdre de cette façon était aussi douloureux que le perdre à cause de la mort.

En le retrouvant, je retrouvais ma vie.  Mon caractère, mon enthousiasme, mon optimisme avaient totalement disparu, je ne trouvais de repos finalement que dans le travail.  Je bossais avec acharnement, j’étais contente de voir que mon affaire se portait de mieux en mieux et avait du succès mais je n’arrivais même pas à en profiter tant j’étais dans le non plaisir sur tout.  Cette époque est révolue, je vais vraiment penser à engager des gens de confiance pour me libérer du temps comme j’avais prévu de le faire l’année dernière avant tout ça… Et je vais aussi pouvoir faire à nouveau des projets qui ne concernent pas que mon café.

Des projets, on en avait Rhys et moi.  On savait où on allait, comment on voulait que les choses se passent entre nous.  Je n’ai pas la folie de croire qu’on va pouvoir reprendre comme si rien ne s’était passé, comme si on avait juste fait un arrêt sur image et que le film allait reprendre là où il s’était arrêté.  J’avais changé le scénario, apporté un rebondissement inattendu et lourd de conséquences.  Ca allait rendre les choses plus compliquées, mais le plus important pour moi c’était que la fin n’ait pas changé, que ses rêves pour nous soient restés intacts, peu importe si je vais devoir me rattraper, peu importe s’il a besoin de temps pour me faire confiance à nouveau.  L’espace d’un instant il m’a fait peur… Il ne savait pas, il ne savait plus…  Mais heureusement j’ai été vite rassurée parce qu’il m’a dit ensuite.  Je caressais doucement ses cheveux et lui souriais.


Tu ne te perdra pas… J’y veillerai.  Je ne sais pas ce que vaut encore une promesse venant de moi pour toi mais… Je te le promets.  J’ai goûté à la vie sans toi et je ne veux plus jamais retomber dans cet enfer.  J’ai été stupide… Tellement stupide.  Je suis désolée.  Je ferai tout ce qu’il faut pour qu’on se retrouve, peu importe le temps que ça prendra.


Je m’étais déjà battue pour lui après tout… Le garçon manqué que j’étais s’est transformé en belle jeune femme, le vilain petit canard en cygne.  Il ne faut pas croire que ça a été facile pour moi, je me sentais tellement gauche dans une robe !  Et les talons… Il m’a fallu au moins cinq ans pour vraiment m’y faire, moi qui ne mettais que des baskets ou des converse.  Mais il me fallait être à la hauteur de ces filles superbes qui gravitaient autour de lui et j’avais pris mon courage à deux mains, n’abandonnant jamais l’idée parce que l’enjeu était trop important pour moi.


Et bien je… Je suis venue déposer des affaires de maman et Peter, des bijoux qui n’ont pas vraiment de valeur mais… Tu sais je les regardais tous les soirs avant de me coucher et ça ne fait qu’alimenter ma peine.  Oh, d’ailleurs…


Je quittais ses bras pour retourner vers mon coffre.  Avec tout ça, je ne l’avais pas fermé et les affaires étaient encore sur la table non loin de là.  Je rangeais tout correctement, gardant la montre de Peter en main, refermait le tout correctement et revenais vers Rhys à qui je tendais la montre.


Peter adorait cette montre… Il l’avait trouvée chez un antiquaire et avait flashé dessus.  J’aimerais que tu la gardes… Je sais à quel point il t’aimait et il aurait voulu que tu aies quelque chose de lui.  Elle sera bien mieux avec toi qu’au fond d’un coffre.  Et moi j’y verrai une continuité au lieu d’une fin comme ça.


J’avais déjà pensé à la lui donner mais je n’avais pas osé, ni demander à Jay de le faire pour moi.  Pourtant c’était ce qui me semblait le plus logique, le plus sain aussi.  Sans compter que je connaissais assez mon frère pour savoir que c’était vraiment ce qu’il aurait voulu que je fasse.


Au fait, tu ne m’as pas répondu… Est-ce que tu veux repasser chez moi quand on nous aura libérés ?



   

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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyDim 2 Mar - 15:43




Behind the closed door.

It had never occurred to me that our lives, which had been so closely interwoven, could unravel with such speed. If I'd known, maybe I'd have kept tighter hold of them and not let unseen tides pull us apart.


J'avais hâte qu'on sorte de là. Cette pièce n'était définitivement pas le lieu adéquate pour avoir cette discussion. Et puis la chaleur... Les salles des coffres n'étaient pas faites pour accueillir du monde pour autant de temps, en laissant les issues fermées. Pendant une seconde, je me demandais laquelle des histoires qu'on pouvait voir à la télévision était vraie. Dans quel état retrouvait-on les vieilles grand-mères restées seize heures enfermés ? Dans les films, les arrivées d'air et la climatisation avaient toujours été coupé brutalement et la menace de mort était présente... mais c'était des films. La chaleur en revanche semblait vraiment être un point de réalité utilisé dans la fiction. Il faut que j'arrête de me croire dans un mauvais remake, songeais-je en secouant légèrement la tête. Oui je voulais sortir, mais pas par crainte de l'enfermement. Simplement parce qu'il y avait de bien meilleurs endroits pour Pepper et moi pour nous retrouver.

Elle me promit que je ne me perdrais pas, qu'elle ne laisserait plus cela arriver, assurant qu'elle ne voulait plus jamais vivre sans moi, s'excusant, me promettant qu'elle prendrait le temps qu'il faut pour que j'ai de nouveau totalement confiance et je savais, mieux que personne, ce que valait ce genre de promesses dans sa bouche. Je l'avais déjà vu se transformer une fois sous mes yeux, abandonner totalement son look sage et un peu trop ingrat de garçon manqué pour devenir une belle jeune femme blonde, sexy et attrayante. Elle l'avait fait pour moi, pour attirer MON regard. Petite idiote qu'elle était... à moins qu'elle eut été plus clairvoyante que moi. J'avais toujours été attiré par elle. Peu importe son look, peu importe qui elle était à l'extérieur. J'avais été séduit par la belle à l'intérieur. Je m'étais juste contraint à croire que ça n'était pas vrai, parce que me prendre un refus de sa part aurait eu trop de mauvaises conséquences. Pour le « populaire » que j'étais, mais aussi et surtout pour notre famille. Elle était la meilleure amie de Jay depuis toujours. Si elle n'avait pas voulu de moi, les choses auraient été trop étranges après. Elle avait été plus courageuse que moi. Elle avait fait ce qu'il fallait pour que je tombe dans ses filets. Elle avait cru avoir besoin de faire tout ça pour que je tombe dans ses filets. Cela m'avait juste empêché de me poser trop de questions. J'avais cédé à la tentation sans combattre. Pas uniquement pour l'apparence, mais parce que tout, à présent, me poussait à céder à la tentation et à dire merde à tous les « et si » désastreux. De toute façon, la suite avait prouvé que les « et si » n'avaient pas lieu d'être. Nous étions magnifiques ensemble, formidables. Chaque jour était un pur bonheur. L'année écoulée n'avait été qu'une erreur de parcours dans notre avenir sans nuage, j'en étais certains. Et elle semblait aussi certaine que moi de ce fait.

Puis elle me répondit sur le pourquoi de sa présence dans la chambre des coffres, m'expliquant qu'elle était venue déposer des affaires précieuses, des choses qui avaient appartenu à Peter et leur mère et je lui répondis d'un sourire triste, encourageant. J'étais venue récupérer des affaires, mais les aboutissants psychologiques restaient les mêmes : la douleur de faire face à ce qui restait de ceux qu'on avait aimé et qui nous avaient quittés. Puis elle s'arracha de mes bras dans son explication, allant à la table où était posé son coffre. Quand elle se retourna vers moi, elle tenait une montre que je ne connaissais que trop. Mon cœur s'emballa malgré moi. « J'aimerais que tu la gardes... », dit-elle en se rapprochant encore. « Pep's, je ne suis pas sûr que... » ce soit à moi de l'avoir, n'eus-je jamais le temps de dire, parce qu'elle poursuivit... « Je sais à quel point il t'aimait et il aurait voulu que tu aies quelque chose de lui. Elle sera bien mieux avec toi qu'au fond d'un coffre. Et moi j'y verrai une continuité au lieu d'une fin comme ça. » Je la laissais passer la montre à mon poignet, la regardant faire, les larmes montant à mes yeux. Non, il ne fallait pas que je pleure. Pas devant elle. Je ne pouvais pas. Et puis j'avais trop pleuré nos pertes. Je m'étais promis de ne plus penser à la peine, de ne penser qu'aux bons moments. Les milliers de bons moments qui accompagnait cette montre et tout le reste. « Merci. », soufflais-je en repoussant une mèche de ses longs cheveux blonds derrière son oreille, posant un baiser sur sa tempe. « Merci infiniment... » C'était comme obtenir un nouveau souffle, un nouvel espoir. Peter était là, avec moi, comme un frère. Un frère qui avait toujours pleinement accepté que je sois fou amoureux de sa petite sœur chérie.

« J'irais n'importe où où tu voudras que j'aille », dis-je contre son oreille avant de l'embrasser à nouveau, retrouvant ma position contre elle. « Si c'est ce que tu veux, rien ne me ferais plus plaisir que de rester avec toi une fois en dehors d'ici. »


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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyDim 2 Mar - 19:28


   

   

Behind the closed door
    without you i'm incomplete
     



   


   Je regarde la montre que je viens de placer à son poignet et je me dis que les choses sont à leur place. Cette montre ne valait pas des milliers de dollars, mais c’était un bijou de bonne facture, de qualité comme on savait le faire avant. C’était fait pour durer dans le temps et Peter aimait les choses qui durent. Elle avait pour moi une signification toute particulière parce qu’on était ensemble quand il l’a trouvée. Il était comme un gosse devant le sapin de Noël et j’avais eu un mal de chien à le calmer pour qu’on puisse en obtenir un bon prix ! Dès qu’il l’a eue, elle n’a pas quitté son poignet et miraculeusement elle est sortie intacte de l’accident dont maman et lui ont été victimes. On dit que parfois les objets peuvent garder l’énergie de ceux qui les ont possédés et si c’est vrai, alors cette montre garde à coup sûr l’énergie de Peter. C’est bien que Rhys en hérite, comme ça elle reste un trait d’union entre nous trois, personne mieux que lui ne peut en considérer la valeur sentimentale, personne ne peut aimer cet objet comme il se doit à part Rhys. Je le vois ému quand je l’attache à son poignet et je me sens soulagée. Cette montre est à présent là où elle doit être, et moi aussi. Je me sentais terriblement apaisée, comme si on avait extrait de mon corps un mal qui le rongeait et qu’il était à présent en train de se reconstruire. La nuit est finie, le soleil vient de se lever à nouveau et éclaire notre avenir. Comment imaginer le voir partir maintenant ? C’est peut être idiot mais j’appréhende déjà le moment de la séparation. On ne vit plus ensemble alors fatalement ça doit arriver, jusqu’à ce qu’on ait pris une décision sur ce qu’on va faire bien entendu. En attendant, je ne me vois pas du tout lui dire au revoir quand les portes s’ouvriront. Pas après tout ça, ça ne serait pas du tout logique. On doit encore parler, on doit encore se retrouver, rattraper le temps perdu. Bien sûr que c’est ce que je veux ! Mais qu’il fasse très attention à ce qu’il dit parce que je pourrais très bien en profiter !


Attention parce que je risque fort de te kidnapper pour de bon !


En même temps je ne suis pas sûre que ça soit vraiment une menace qui risque de l’inquiéter. On était le genre de couple fusionnel qui ne passe jamais assez de temps ensemble et qui ne se lasse jamais de la présence de l’autre. C’est ce qu’on était avant… Et je sais que c’est ce que nous sommes toujours, le manque n’aurait pas été si important sans ça. A présent j’avais hâte qu’on nous sorte de cette salle des coffres. Ca avait finalement été l’endroit idéal pour qu’on puisse parler, mais maintenant je voulais qu’on retrouve la vraie vie, qu’on avance à nouveau ensemble et qu’on refasse des projets.


Alors c’est entendu, on reste ensemble.


Rien ne pouvait me faire plus plaisir à moi aussi… Je n’arrivais pas à croire que ce soir on allait se retrouver comme tant de soirs qu’on avait vécus ensemble, à discuter, à rire, à se câliner devant un bon repas. Oui enfin… Sauf que je n’ai absolument rien dans le frigo ! Forcément je n’avais pas prévu de cuisiner, je n’ai que des trucs surgelés pour célibataires dans mon freezer… Pas grave, on commandera une pizza, le principal c’est qu’on soit ensemble, je retrouverai bien vite mes bonnes habitudes de cuisinière maintenant. J’enroulais sa taille de mes bras et me hissais pour l’embrasser. J’étais totalement en manque de ses baisers et peu à peu je me faisais gourmande. Mes mains glissaient sous son t-shirt pour que je puisse caresser la peau de son dos. La température montait et la chaleur de la pièce n’aidait en rien ! Heureusement pour notre pudeur, au moment où mes lèvres glissaient dans son cou, j’entendais un cliquetis venant de la porte blindée ce qui provoqua chez moi un petit rire à la fois nerveux et amusé.


Je crois que voilà la cavalerie !


   

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MessageSujet: Re: ft Pepper ⊰ Behind the closed door. ft Pepper ⊰ Behind the closed door. EmptyLun 3 Mar - 17:58




Behind the closed door.

It had never occurred to me that our lives, which had been so closely interwoven, could unravel with such speed. If I'd known, maybe I'd have kept tighter hold of them and not let unseen tides pull us apart.


Je voulais être avec elle. Je le voulais plus que tout. Je n'avais voulu que ça depuis notre premier rendez-vous et ce désir, ce rêve, n'avait pas pris fin avec notre séparation, au contraire. Je l'avais toujours voulu, la perdre n'avait fait qu'accentuer le trait. Fusionnels... C'est drôle, j'avais toujours eu du mal avec ce genre de relation avant elle. J'avais besoin d'espace, de mes soirées entre potes, de savoir que ma copine n'était pas à la maison, à se morfondre et à attendre le moindre de mes SMS. J'avais besoin de savoir que nous étions bien à deux, mais que nous pouvions vivre l'un sans l'autre. Tout cela avait été annihilé avec Pepper. Nous pouvions vivre indépendamment l'un de l'autre, bien sûr. Nous arrivions à nous épanouir dans des domaines ou l'autre n'interférait pas, ou très peu, mais nous avions besoin de savoir que l'autre était là. Nous avions besoin de nos soirées en amoureux. Avec elle, annuler une soirée entre pote était on ne peut plus envisageable. Annuler une soirée avec elle pour aller à un match de basket avec les copains en revanche... non, plutôt l'emmener avec nous. On était capable de se séparer le temps d'une journée, le temps d'une soirée, mais le manque était terrible et les retrouvailles n'en étaient que plus intenses. Fusionnels, mais pas dépendant. Je me plaisais à le croire en tout cas. Même si là, avec elle dans mes bras, bougeant chaque fois qu'elle faisait un geste, capturant sa bouche ou embrassant sa tempe chaque fois qu'il m'était possible de les atteindre, j'avais l'air complètement dépendant...

Je ris lorsqu'elle menaça de prendre ma promesse de la suivre n'importe où si au sérieux qu'elle me kidnapperait définitivement. Je ne demandais que cela, après tout. Qu'elle le fasse. « Alors c'est entendu, on reste ensemble. » Je hochais la tête, le sourire définitivement pendu à mes lèvres, alors qu'elle m'embrassait à nouveau. La chaleur ici commençait à devenir vraiment insupportable, mais tout d'un coup, ce fut une autre sorte de chaleur qui se répandit dans mes veines, alors que le baiser prenait une tournure moins sage, que ses mains se montraient plus aventureuses. Je m'accrochais à ses reins, ses doigts faisant glisser des millions de frissons le long de ma colonne vertébrale. Approfondir le baiser, la tenir toujours plus prêts, toujours plus fort. Il faisait trop chaud ici et nous étions bien trop habillés... Non ! Stop, Rhys! Stop !, forçais-je mon esprit à penser, alors que mes mains attrapaient le tissu couvrant son dos, m'y accrochant. Une bouée ? L'amorce d'une folie ? Pas ici. Pas comme ça...

Difficile de penser clairement et sagement quand ses mains se montraient si aventureuses, quand son parfum tant convoité m'enivrait totalement, rendant sa chaleur trop omniprésente. Je gémis, à mi-chemin entre le désir et la lutte contre mes propres pulsion, quand ses lèvres quittèrent les miennes pour rejoindre mon cou. « Pep's... », murmurais-je, toujours coincé entre les deux, entre ma volonté et mes désirs, entre l'envie d'elle et le fait que nous n'étions absolument pas au bon endroit... et puis un cliquetis, un grincement et des voix qui se laissaient deviner derrière la lourde porte en métal. « Je crois que voilà la cavalerie ! », s'exclama Pepper avec un rire. Sauvé par le gong !, songeais-je en soupirant. C'était frustrant d'être interrompu, certes, mais c'était mieux quand même. Nous avions notre temps, nous n'allions pas nous quitter là et nous allions très certainement rejoindre un endroit bien plus approprié pour le genre de retrouvailles avec lesquelles Pepper semblait vouloir renouer... enfin ! « Tu ne perds rien pour attendre... », susurrais-je contre son oreille, malicieux, avant de m'écarter d'elle en remettant mon t-shirt correctement en place. Un peu de décence en public, voyons... même si, maintenant que j'y pensais, cette pièce était assurément sous l’œil de caméra qui n'avaient rien loupé de... nos petites retrouvailles.

La porte s'ouvrit enfin et plusieurs employés se précipitèrent à l'intérieur, se confondant en excuse, nous donnant des explications plus ou moins claires sur le pourquoi du comment et nous demandant si tout allait bien. Je me tournais vers Pepper avec un sourire. « Tu vas bien, toi ? », demandais-je en me retenant de rire. Je n'avais, personnellement, pas été aussi bien depuis une année entière, alors je me fichais complètement de leurs excuses, de leurs explications et de toutes ses autres choses. Je voulais juste qu'ils nous laissent tranquille, qu'on range nos coffres et qu'on aille chez elle terminer ses retrouvailles qui avaient finalement été si simple au vu du champ de bataille qu'avait été notre rupture.


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