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 Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. »

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MessageSujet: Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » EmptyMar 1 Avr - 18:34




« Every hour, every breath has come to this. »
Un château pour princesses, une poupée aux longs cheveux blonds qui sent la vanille, un petit piano, un vélo, un circuit de train … Putain … J’en perds le souffle. De grandes étagères s’étalent devant moi, me donnant l’impression d’être un gamin, aussi haut que trois pommes. Plein de couleurs, de jeux différents et très honnêtement, je suis perdu. Qu’est-ce qu’on est supposé acheter pour une enfant de trois ans ? Qu’est-ce que Lilly aime aujourd’hui ? Voila un an que je ne l’ai pas vu … Ses goûts ont peut-être changé … Et là, bordel, il y a trop choses devant mes yeux. Trop de choix. Et pourtant, il va bien falloir que je choisisse et que je choisisse bien, au passage. Il faut que Lilly apprécie, que Mickaëla valide le cadeau aussi … Okay, je me mets la pression pour des conneries, je sais. « Je peux vous aider ? » Je baisse la tête dans la direction de la voix. Moi qui me trouvais petit face aux étalages, la vendeuse, qui vient de s’adresser à moi, doit avoir l’impression d’être minuscule. Je réprime un sourire et je hoche la tête. « Je cherche un cadeau pour une petite fille de trois ans … Et je commençais un peu à désespérer, j’avoue. » Clairement. Désespérer, paniquer et tout ce que vous voulez qui finisse par -er. Et voila que la vendeuse se met à me déclamer TOUTES les particularités de TOUS les jeux présents dans ce magasin, qui pourraient correspondre à ma demande. Au fil des secondes qui passent, j’ouvre un peu plus mes yeux. Elle n’arrête réellement pas de parler et évoque « la fonction ventilation de la réplique du four Samsung », ainsi que « les combinaisons de sonneries possibles pour le minuteur » … Bordel … Je suis arrivé dans une secte ! Effaré, je finis par tendre la main vers un truc en particulier. « Je vais vous prendre ça. » Je sais même pas ce que c’est mais IL FAUT QUE JE LA FASSE TAIRE, CETTE DINGUE ! Bon … Au final, il s’avère que j’ai choisi une maison de poupée à monter soi-même. Parfait, ça me donnera un prétexte pour passer du temps avec Lilly. Parce que oui, c’est MOI qui l’aiderais à la monter. Pas Christopher. Oh non, certainement pas … Je tiens tout de même à souligner que la vendeuse a insisté pour m’aider à porter la boîte jusqu’à ma voiture … Je fais un peu plus d’un mètre quatre vingt cinq, j’ai une carrure plutôt marqué et porter un carton de trois kilos est encore dans mes compétences mais bon, certes … « Il faut bien que vous ayez une main pour ouvrir le coffre, non ? » Putain, qu’est-ce qu’il faut pas faire pour être poli !  J’ai mis le temps mais j’ai réussi à m’échapper. Avec le numéro de la vendeuse écrit sur le ticket de caisse. Evidemment … Démarrant le moteur pour partir, je jette un œil à mon reflet dans le rétroviseur. Je ne la rappellerais pas. C’est beaucoup trop facile. Pas assez amusant. J’aime les défis, le jeu, les filles difficiles à obtenir. Tout l’opposé de cette vendeuse, donc …

Nouvelle ambiance … J’ai reçu un appel alors que je quittais le parking du magasin de jouet. La base militaire de Savannah. Autant vous dire que je me devais de rappliquer rapidement. Oui, quand vos supérieurs vous appellent, déjà vous répondez et ensuite vous vous débrouillez pour débarquer dans le quart d’heure qui suit. Pour le coup, je m’attendais à une proposition de mission. Je ne pouvais pas plus me tromper. « En septembre dernier, vous avez subi de grandes pertes à Bagdad. » Je fronce les sourcils. Pourquoi me parle t-il de ça ? Pourquoi faut-il me remémorer ce drame ? Car oui, c’est le cas. C’est même plus qu’un drame, c’est un traumatisme, un événement qui vous fait cauchemarder au point de vous empêcher de dormir correctement pendant des mois. Un drame pas entièrement résolu au passage … Puisque des zones d’ombre existent encore. Et c’est à ce moment-là que j’entends prononcer pour la première fois depuis bien longtemps le nom de Loucian Caldin. On m’annonce de but en blanc qu’elle est en vie, qu’elle est même revenue aux Etats-Unis. « Je vous laisse imaginer ce qu’elle a subi. » J’adresse un regard froid à mon commandant. Oui, je peux imaginer. Mais ça n’est certainement pas ce que je veux. Ce que je souhaite, c’est savoir comment elle va. Je ne demanderais pas non plus si elle va bien. Non, avec ce qui s’est passé, elle va mal. Evidemment. Je veux savoir où elle est, si je peux la voir … Point barre. Le général me donne son adresse et je quitte la base. Je ne veux pas attendre. Je veux juste la voir. Quitte à me faire rembarrer. J’oublie tout pour ne plus penser qu’à ça. Lilly n’aura pas son cadeau ce soir … Je me retrouve devant l’immeuble de Loucian en moins d’un quart d’heure et je me retrouve à sonner à l’interphone. Une minute, deux minutes … Je commence à trouver le temps long et toujours aucune réponse. Je vois quelqu’un taper le code d’entrée de l’immeuble et me jeter un coup d’œil. « Vous ne la trouverez pas chez elle maintenant. » J’arque un sourcil, tandis que le vieil homme ouvre la porte tout en se stoppant dans son mouvement pour me regarder. « Et je pourrais la trouver où ? » Je demande, sans beaucoup d’espoir. « Elle travaille au bar. Au croisement de la cinquième et de la sixième rue. » Un sourire se dessine sur mon visage et je suis déjà retourné lorsque je le remercie. Le bar n’est pas bien loin et plus j’avance, plus je stresse. J’ignore si elle va bien vouloir me parler … Je n’en sais rien. Mais je n’en ai rien à faire. Je pousse la porte et je m’arrête quelques secondes. Elle est là. Je finis donc par m’approcher du comptoir, me posant sur un tabouret en attendant que la jeune femme se tourne enfin.

© charney

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MessageSujet: Re: Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » EmptyMar 1 Avr - 23:03

Cameron Ҩ Loucian
« La vaste nuit allume ces étoiles...»  


- Il va falloir répondre à nos question ma jolie...
L'accent se fait dur, mais on ne peut nier que son anglais est parfait. Où donc a-t-il appris notre langue ?
Je suis sur les genoux, les mains attachées dans le dos. Le soleil me brûle les yeux et la soif s'est décuplée en moins de trente secondes. Aujourd'hui est encore un jour spécial. On m'a sortie de mon trou à rat, mais il faut que je réponde à des questions. Hors je ne dirais rien.
Je ne sais même pas pourquoi ils veulent me garder. Après tout je ne suis qu'une simple soldat. Un pion dans la balance, je ne sais rien de capital. Quant à eux, ils le savent que je suis rien de plus qu'un petit soldat. Par contre ils ne savent pas mon nom. Ils ne savent rien de moi et c'est ce qu'il faut. 
Ici je n'ai pas de nom, je n'ai pas de passé et mon avenir reste plus qu'incertain.
Deux hommes se tiennent derrière moi, fusil à la main. 
- Jamais...
Ma voix est faible et bien trop rauque pour un homme sensé être en quelque sorte le big boss.
L'homme en face de moi souris, fait un signe de la main et on me repousse contre le sable. Je gémis et tente de me redresser, mais c'est difficile avec les mains attachées au dos.
Je me redresse mais ce n'est seulement que lorsqu'un des hommes me tire par les cheveux.
Le chef des terroristes semble presque déçu de ne pas connaître la totalité de mon nom, moi, je trouve qu'il en sait beaucoup trop.
- Comptez vous parler ?
Un homme se rapproche de moi et me frappe de nouveau. Je commence à vouloir me redresser pour me défendre mais un coup de pieds dans le dos me fait tomber de nouveau sur le sol. Toujours à terre je redresse la tête.
- Avez vous de la famille jeune soldat ?
Je le regarde avec haine et ne réponds rien.
- Allons, je ne suis pas un homme sans cœur, je sais prendre soin des hommes qui perpétuent ce monde.
- Je n'ai aucune famille.
Il penche la tête en signe de pitié. Je hais ça.
- Vous mentez très mal... Comptez vous parler maintenant ? Il serait si fâcheux de faire du mal à un si jolie minois.
- Combien de femmes avait vous détruite ? Je demande avec mépris.
Il rit comme si je venais de dire la blague la plus drôle au monde. 
- Ce n'est pas la bonne réponse. Sa voix est ferme, catégorique et semble donner un ordre silencieux.
Un dernier regard à leur chef qui fait un signe main. On me repousse au sol et un soldat se place au dessus de moi. Je tente de me débattre alors qu'il commence à descendre son pantalon.
- Non... NON...
Il sort son sexe, et mes jambes se débattent encore plus. Finalement c'est mon pantalon, et avant que je ne puisse crier de nouveau, il me pénètre.
Ce qui devrait être des gémissements de plaisir ne sont que hurlements et douleur. Les larmes coulent sur mes joues alors qu'il donne des mouvements de hanches.
- Non... non... NOOOOOON !


Je me réveille en sursaut, non sans hurler comme je l'ai fait en réalité. Car cela s'est réellement passé. Ses hommes se sont réellement joué de moi et ont abusé de ma personne. Quand je repense que je suis tombée enceinte de ses connards...
Je me lève rapidement et je reste en sous vêtements malgré les sueurs froides que ce cauchemar vient de me donner. 
Je regarde l'heure et souffle. Pour une fois que je me réveille à une bonne heure pour me préparer pour aller travailler...
Sans une once d'hésitation, je marche jusqu'à la salle de bain pour me préparer, une fois cela fait, je prends la voiture pour aller au boulot. Je regarde la ville à travers la fenêtre. Tout ceci me semble tellement étranger, je me sens tout simplement pas à la place. Après six mois à vivre dans un trou, où la terre est votre seul toit et le sable empiète votre paillasson, je regarde la ville avec un certain dégoût. Au fond de moi, une certaine jalousie m'anime.
Je regarde les lumières des voitures bouger au rythmes des conducteurs, ils sont inconscient, ils vivent leur vie sans savoir ce qu'il se passe autour d’eux. Leur plus gros soucis est certainement de payer leurs impôts, aller au teinturier ou encore savoir ce qu'ils vont manger...
Mais je n'ai pas à me plaindre. En entrant dans l'armée je me suis juré que la paix resterais présente. Je me suis promis que personne n'aura à se soucier de la guerre mais bien de truc aussi anodin que de savoir qui fait la vaisselle ce soir. Et voilà que je jalouse ses personnes de ne pas se rendre compte que la guerre est partout.
Au fond de moi je sais qu'ils ont raison... Je sais que je ne devrais pas repartir parce que pour l'instant je suis totalement foutu en l'air, mais en même temps je les hais. Parce que la seule chose où je sois douée, la seule où je me sens à ma place c'est sur le terrain. Et voilà que mon prive de tout cela après ce que j'ai vécu ? Belle récompense pour être encore en vie tient.
C'est fou comme la vie nous fait de sale tour alors qu'on se bat pour la rendre meilleure...
La journée au bar passe rapidement, j'ai été chanceuse de trouver un autre job aussi rapidement alors que je n'ai aucune autre compétence que l'armée.
C'est déjà la fin de l'après midi et je sers un homme au bar. Alors que je pose mon vert à côté de lui, celui-ci agrippe mon poignet.
- Mmmmmh, tu as la peau douc...
Pas le temps d'en dire plus, je tourne sa main dans son dos, un peu plus et je lui casse le bras. Je me penche vers lui, restant à une bonne distance :
- Ne... Me... Touche... Plus... JAMAIS...
J'accentue chaque mot, faisant ainsi encrée la menace au fond de son cerveau. Je vois son regard paniqué et sourit. Je le relâche finalement et me recule pour servir mon nouveau client. Seulement je me bloque en le voyant.
J'entrouvre la bouche voulant sortir quelque chose, mais aucun son ne sort... Bon sang...  Comment oses-t-il se montrer devant moi...
Je redeviens sérieuse, me redressant comme si j'étais à l'armée.
- Mon capitaine, je souffle finalement.

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MessageSujet: Re: Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » EmptyMer 2 Avr - 19:09




« Every hour, every breath has come to this. »
Quand je me suis réveillé ce matin, je ne m’attendais pas à ça … Vraiment pas. Que les fantômes du passé reviennent. L’armée nous pousse à oublier, à reléguer les mauvais souvenirs à l’arrière plan. Après tout, il vaut mieux. Pour le moral, pour tenir le coup. Je n’ai jamais réellement compté le nombre de personnes que j’ai perdu dans ma vie. C’est sûrement une mauvaise idée. D’autant plus quand on fait un métier comme le mien. Mais tout ça nous pèse, c’est un fait. Les morts, les disparus, ceux qui se sont retrouvés handicapés plus ou moins lourdement … Tout ça affecte nos pensées et il n’y a rien de plus efficace, mais aussi de plus hypocrite, que d’essayer d’oublier. C’est de cette façon là que j’ai agi lorsque j’ai appris la disparition de Loucian. Dans l’urgence, alors que je me trouvais encore à l’infirmerie, j’ai insisté pour mettre en place des recherches. Elle avait disparu et ça ne voulait certainement pas dire qu’elle était morte. Je me suis emporté, j’ai détruit mon box à l’infirmerie mais tout ça n’a servi à rien. Mes supérieurs m’ont rapidement ramené à la réalité. Il n’était pas question de risquer la vie de dizaines d’hommes pour n’en ramener qu’un et moi seul, je n’arriverais à rien. Loucian n’avait pas un grade extrêmement élevé, la vie n’est pas comme dans les films … Tout ça aura suffit à me faire comprendre que je devais me faire une raison. Si Loucian n’était pas encore morte, ce n’était pas nous qui allions la sauver … Et pire encore que la perte, le manque, la douleur, c’est un sentiment d’injustice qui a pris place dans mon esprit.

Et ce soir, je me retrouve face à elle. Je ne pense pas une seule seconde au fait qu’elle puisse m’en vouloir de ne pas l’avoir chercher. Je ne pense qu’au soulagement, aux conséquences que ces longs mois auront eu sur elle … Je ne sais rien, en vérité. Simplement qu’elle était retenue par les taliban, qu’elle s’est échappée et qu’elle est visiblement dans un état suffisant pour pouvoir travailler. Avant de la voir ce soir, je n’arrivais même pas à y croire vraiment. Tout ça appartenait au passé. Tout était terminé. Sauf que j’entends sa voix. Ferme, menaçante. Je penche légèrement la tête pour comprendre la scène et en voyant le bras du mec au comptoir, je saisis bien vite ce qu’il s’est passé … Pour autant, sa réaction ne m’étonne pas tant que ça, si ce n’est sa violence. Elle n’aime pas qu’on la force à quelque chose, qu’on lui fasse quelque chose sans avoir obtenu son autorisation au préalable. C’est bien connu … Mais là, il n’y a plus aucune once d’indulgence dans son ton. Loucian finit par se retourner vers moi et je la vois se figer. Je crois bien que je fais de même … C’est un instant particulier. La dernière fois que l’on s’est vu, c’était en Irak, sous les tirs. Et même avant ça … Cette fille, je ne l’ai vu que là-bas, sous le soleil brûlant d’Asie, en uniforme ou en tenue de sport. Voir sans vêtements du tout … Mais jamais comme ça, vêtue comme une civile, dans un bar banal des Etats-Unis. « Mon capitaine. » Voila … Enfin, elle s’adresse à moi. Et je me rends compte que je ne sais absolument pas quoi dire. « Nous ne sommes pas à la base. Ne te sens pas obligé de m’appeler comme ça. » Je souffle, avec une légèreté que je souhaite imposer dans la conversation. Malgré tout, je me replonge dans mon silence, ne faisant que la dévisager. Histoire de graver son visage dans ma tête. J’ai l’impression que c’était hier, la dernière fois … Et je réalise que je n’ai rien oublié. Il n’y a que son regard qui a changé. Elle a presque vingt-trois ans aujourd’hui mais dans son regard, elle en a sûrement déjà une soixantaine. Je repense à ce que m’a dit le Général. Non, je n’imagine pas ce qu’elle a pu vivre. J’ai été une fois confronté aux talibans, seul. Une seule fois, en l’espace de quelques heures, je me suis retrouvé seul. Et ce n’est déjà pas quelque chose à laquelle j’aime penser. Elle, en tant que femme, et durant ces longs mois, sans le moindre soutien de notre part … C’est tout simplement incomparable. Et je ne cherche même pas à imaginer. J’en suis incapable. Et je n’aurais pas pitié d’elle. Jamais. « Je m’attendais pas à … » Je sens ma voix se bloquer dans ma gorge. Moi qui m’étais promis de ne pas paraître trop touché … D’ailleurs, en quelques secondes, je reprends du poil de la bête. « Je suis content de te revoir. » Je balance, en fixant son visage. C’est la réalité. Non, même pas … Ce n’est pas assez fort. Je ne suis pas simplement « content » … Ca ne se décrit pas. A quoi bon essayer ?

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MessageSujet: Re: Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » EmptyMer 2 Avr - 22:13

Cameron Ҩ Loucian
« La vaste nuit allume ces étoiles...»  


Si je m'attendais franchement à revoir quelqu'un de mon passé, mon capitaine qui plus est... Non en me réveillant ce matin je n'imaginais pas qu'on viendrait me rendre ainsi une petite visite. Il est d'ailleurs le seul à être venu me voir. Je ne sais pas spécialement si c'est une bonne ou mauvaise chose.
J'ai terriblement envie d'envoyer les gens chier, surtout ceux qui savent ce qui a pu m'arriver. Je refuse de susciter je ne sais quel pitié, je refuse qu'on me voit comme une petite chose faible. Et mon capitaine le sait plus que n'importe qui.
Combien de fois je lui ai dit d'agir avec moi comme si j'étais un homme. Je suis sûr qu'au départ il y a prit un malin plaisir, voulant prouver que les femmes n'ont pas leur place dans l'armée. Ils l'ont tous fait même s'ils ne se l'avouent pas.
Ensuite est née un respect, et j'ai sentit qu'il me prenait au sérieux. C'est certainement l'homme qui me respecte le plus sur cette Terre. Ce que je ne supporterais pas, c'est de sentir une once de pitié dans son regard.
Assis devant moi, je le vois qui m'observe. Bien sûr, on a dû lui dire que j'étais ici, et parfaitement en vie.
C'est étrange de se retrouver dans ce genre de lieu. Cela change du camp, cela change des entraînements. Cela change aussi de la tenu et de la boue qui était habituellement mon maquillage. Les cheveux presque toujours attachés, il me connait aussi parfaitement dans ma nudité...
Du moins, il me connaissait.
Car en six mois mon corps à changer. Des cicatrices se sont ajoutés à celles que j'avais déjà. J'ai quelques marque sur le ventre, rappelle de mes coups de poing bien trop fort pour ne plus être enceinte. Et je ne parle pas de mon intimité, totalement détruite pour le moment, j'ai vu un gynéco à mon retour et ce n'était pas jolie jolie. J'ai toute sorte de traitement et peut être que ça reviendra à la normal.
Mais moi, je ne serais jamais plus pareille.
- Mon capitaine... est la seule chose que j'arrive à prononcer.
Comme si on ne se connaissait plus malgré les moments d'intimité qu'on a pu vivre. C'est aussi ma façon à moi de mettre une certaine barrière. Et oui, je suis encore vivante, malgré tout je reste une militaire. Malgré tout il reste mon capitaine même s'il m'a oublié.
- Nous ne sommes pas à la base. Ne te sens pas obligé de m’appeler comme ça.
Je ne réponds rien, le fixant en silence. On a beau ne pas être à la base, je ne me vois vraiment pas l'appeler Buckley, encore moins Cameron.
- Je m’attendais pas à …
A quoi... A ce que je sois en vie... Effectivement puisqu'ils m'ont tout simplement laissé pour mort. Combien de fois j'ai voulu mourir, combien de fois ai-je prié pour leurs donner raison, mais surtout pour me soulager de ce que j'ai pu vivre... Y survivrais-je seulement...
- Je suis content de te revoir.
Ma mâchoire se crispe, mon poing se serre et je ne le lâche pas des yeux.
- Ce n'est pas grâce à vous...
Peut être radical et pourtant vrai. Je ne dois ma survit qu'à moi même, je dois mon retour qu'à ma volonté et ma force, mais aussi à l'armée Française, pas Américaine non. Ils n'ont rien fait pour moi, ils m'ont laissé pour morte entre les mains de ses hommes qui se sont joué de moi. Une fille dans l'armée, ce n'est pas stupide, car la fille serait retourner chercher ses hommes. A croire qu'ils ne connaissent pas la notion de "on ne laisse personne derrière". Devise qu'ils ont bafoué.
Et non content de me voir de retour, me voilà bloqué aux Etats-Unis pendant près d'un an sans mission. Ils ne comprennent rien. Je ne me sens pas à ma place ici. Les sujets de conversations qu'on mes collègue ne m’intéresse pas, je n'arrive pas à prendre la vie aussi légèrement qu'ils peuvent le faire.
Je n'appartient pas à ce monde...
Je me déplace finalement, prenant un verre où je verse du whisky. Je le pose sur le comptoir en face de mon capitaine et soupire en me reculant :
- Offert par la maison.

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MessageSujet: Re: Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » EmptyMer 2 Avr - 23:11




« Every hour, every breath has come to this. »
Le visage de Loucian ne me dit rien de particulier. Elle ne semble pas heureuse, ni agacée … « Mon capitaine. » Juste un peu choquée. Mais rien de plus normal après tout. Elle ne devait pas vraiment s’attendre à me trouver ici. Dans le bar où elle travaille, dans un pays différent de celui où l’on s’est rencontré … « Nous ne sommes pas à la base. Ne te sens pas obligé de m’appeler comme ça. » Je n’aime pas l’idée de cette distance. A ses yeux, c’est peut-être dans un autre monde, dans une autre vie, mais nous avons été plutôt proches. Et ça, c’est la réalité. Aucun besoin de me montrer un respect militaire … Je ne me considère plus comme son supérieur hiérarchique, de toute façon. Aucune réponse. Ce n’est pas bien grave … « Je m’attendais pas à … » Je ne sais pas comment le dire, je ne sais pas si ça a du sens. Evidemment que je ne m’attendais pas à la voir, aujourd’hui. Evidemment ! Et elle non plus. Je ne m’attendais pas à la revoir en vie surtout … « Je suis content de te revoir. » Simple, sincère. C’est le cas … J’ai été incapable d’oublier Loucian, ces derniers mois. D’oublier cette culpabilité qui est devenue presque une obsession. Culpabilité qui n’excuse rien, cela dit. Lorsqu’on laisse une personne à un sort pareil, sans rien faire, croyez-moi, rien ne peut vous excuser. Vous ne pouvez pas vous excuser vous-même … « Ce n'est pas grâce à vous ... » Je ne baisse pas la tête. J’ai été formé à ça. Garder la tête haute, fière. Même lorsque intérieurement, vous mourrez de honte. Et de savoir aujourd’hui qu’elle est restée en vie si longtemps, qu’elle attendait sûrement, qu’elle n’était peut-être pas si loin de notre base … Ouais, ça me tue. Je ne suis pas celui que l’on devrait plaindre ici mais pourquoi je me sens pitoyable.

Rien ne parvient à sortir de ma bouche. Je me concentre déjà suffisamment pour ne rien laisser paraître sur mon visage. Il ne vaut mieux pas que je prenne le risque d’ouvrir la bouche. J’ai aussi été formé à ça … Me taire. « Offert par la maison. » Un verre de whisky se pose devant moi, Loucian me l’offre donc. Sans répondre de suite, j’entoure le verre de mes doigts, le rapprochant de moi. Je suis perdu … Je me sens déjà redevable et voila que Loucian m’offre un truc. C’est un verre, une connerie mais le geste ne me met pas très à l’aise. J’avale une gorgée machinalement et je prends la parole, dans la seconde. « Quand c’est arrivé. Là-bas, en Irak. C’était la confusion. On a eu beaucoup de pertes. J’ai été blessé. Quand je me suis réveillé, j’ai appris que t’avais disparu et … C’était impossible de te chercher. Impossible. Les risques de perdre d’autres hommes étaient bien trop grands … » Et voila que j’en arrive à défendre, à expliquer les décisions de mes supérieurs. Toutes ces décisions qui, à l’époque, m’ont donné envie de vomir, qui m’ont empêché de dormir … Peut-être aurais-je pu faire quelque chose ? Peut-être aurais-je du faire quelque chose ? N’importe quoi. « Merci pour le verre. » Je rajoute, en avalant le contenu d’une traite. Je m’attendais à quoi ? Sérieusement ?! Que Loucian me saute dans les bras, en me disant lui avoir manqué ? Quelle bonne blague … J’avais un rôle, j’étais son supérieur et j’étais censé faire tout pour défendre mes hommes, quels qu’ils soient, peu importe leur grade. J’ai échoué … C’est sans doute l’un des premiers principes régissant l’activité d’un militaire et je n’ai pas bougé, je n’ai rien fait. Enfin, techniquement, j’ai essayé, insisté, imploré. Mais ce fut loin d’être suffisant. Il y a la technique, les protocoles, le risque de perdre son poste si l’on insiste trop … De l’autre côté, il y a l’éthique, la vie d’une personne en jeu. Non, je ne suis pas un type bien. Je me cache derrière de grands principes. Mais c’est tout. Derrière, c’est le néant. Bon sang … Quand je suis entré dans ce bar, je ne pensais pas à tout ça. Je ne réfléchissais qu’aux retrouvailles, au bonheur, au soulagement que je peux ressentir à l’idée de revoir Loucian en vie. Je ne m’attendais pas à ressentir sa colère …

© charney

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MessageSujet: Re: Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » EmptyJeu 3 Avr - 1:07

Cameron Ҩ Loucian
« La vaste nuit allume ces étoiles...»  


J'ai souvent imaginé ce que pourrais être nos retrouvailles. Une étreinte ferme et pourtant pleine d'émotion. Je me suis même imaginer en train de pleurer de joie, de bonheur d'être enfin de retour. J'ai imaginé beaucoup de scénario dans le fond, passant de la plus grande joie à une certaine réserve, d'une certaine sorte d'amour à une retenu avec émotion malgré tout...
J'ai tout imaginé, sauf ce qui est en train de se passer en cet instant.
Voilà que je me montre aussi froide qu'un glaçon. Je ne m'attendais pas à sentir autant de haine en revoyant mon Capitaine. Après tout ce qu'on a pu vivre, voilà que je suis en colère. Et pourtant je ne cesse d'admirer cet homme, me disant par moment que j'aurais dû être comme lui.
Mais je suis faible, un simple soldat qu'on a abandonné.
Après avoir balancé ma sale phrase, je décide de me faire pardonner en lui offrant un verre. Voilà que je me sens coupable de lui dire de telle chose. Je sais à quel point il est difficile de retrouver quelqu'un... Surtout quand on ne sait rien de notre ennemie. Ils nous on prit par surprise, qui savait ce qu'ils avaient comme camp. Même si au bout de six moi j'ai appris beaucoup de chose, j'ai aussi appris leurs organisation. Moi même dans mon trou avec une simple barrière en bois, je n'ai pu m'offrir.
Il est tellement facile de mettre sur le dos des autres un échec.
- Quand c’est arrivé. Là-bas, en Irak. C’était la confusion. On a eu beaucoup de pertes. J’ai été blessé. Quand je me suis réveillé, j’ai appris que t’avais disparu et … C’était impossible de te chercher. Impossible. Les risques de perdre d’autres hommes étaient bien trop grands …
Je reste silencieuse baissant la tête. Je sais tout ça... Je sais parfaitement tout cela... Je crois que j'ai tout simplement un trop de haine à évacuer. Et malheureusement c'est lui qui prend.
- Je sais... Je m'en souviens...
Oui je m'en souviens comme si c'était hier. Comment oublier ? En vérité, cette nuit me hante, tout autant que les six mois qui ont suivit aux côtés de mes ravisseurs.
Je n'étais pas une priorité, et la possibilité de perdre des hommes par ma faute me donne soudainement froid dans le dos... Serais-je si égoïste que ça ?... Vu la façon dont je l'ai dit, c'est exactement ça. En un sens, j'aurais tout donné pour sortir de là bas plus vite, ou mourir encore plus vite. Mais je me suis retrouvée totalement seule.
- Je comprends parfaitement que je n'étais pas une priorité... J'aurais juste aimé...
Quoi... Qu'on me sauve... Oui c'est certainement ça...
Des larmes me montent aux yeux alors que je me mords la lèvre inférieure.
- Peut-importe... On ne change pas le passé, et je suis là maintenant.
Un nouveau léger sourire alors que je récupère un torchon pour pouvoir jouer avec, histoire de ne pas me laisser les mains vident. Je n'ose même plus le regarder. Je suis toujours en colère mais j'ai aussi honte. Honte d'avoir échoué, honte de n'avoir pas su leur faire honneur, honte de penser qu'à ma propre personne alors que c'est tout le contraire dans l'armée. Ce sont les autres avant nous...
C'est aussi ce qu'ils ont choisit en me laissant, pour sauver le plus de vie.
- Merci pour le verre.
J'hausse les épaules en souriant un peu.
- Ce n'est rien.
Je redresse de nouveau le regard pour le plonger dans le sien.
- Je sais que ma perte ne comptais pas dans la balance comparé à la perte de dizaine d'homme en me récupérant... Je ne me plaindrais pas sur mon sort... Et je n'aurais pas dû m'en prendre à vous... Je suis une femme d'honneur et j'assume totalement et... Vous ne me deviez rien.
Je reste droite devant lui, ne voulant pas flancher. Je ne veux pas qu'il culpabilise car dans le fond, je sais qu'il doit en avoir beaucoup sur la conscience. C'est dans ce genre d'instant que je me rends compte que je le connais bien plus que je ne veux le penser.
Ah mon Capitaine Buckley...

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MessageSujet: Re: Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » EmptySam 5 Avr - 15:20




« Every hour, every breath has come to this. »
« Quand c’est arrivé. Là-bas, en Irak. C’était la confusion. On a eu beaucoup de pertes. J’ai été blessé. Quand je me suis réveillé, j’ai appris que t’avais disparu et … C’était impossible de te chercher. Impossible. Les risques de perdre d’autres hommes étaient bien trop grands … » Assis face à Loucian, je me retrouve à me justifier, à donner des arguments avec lesquels je ne suis pas d’accord. Non, ce n’est pas facile à expliquer. Je suis coupable de n’avoir pas agi et je le sais parfaitement. Voila pourquoi il m’est bien difficile de me défendre. Je n’ai pas d’arguments à exposer, rien à prouver puisque le rapide reproche de Loucian est bien raisonné. Un militaire, quelque soit son grade, doit protéger les autres. Quitte à perdre la vie. Quand on signe, on en est conscient. C’est notre engagement. Défendre et protéger. Je me demande encore où cet engagement était caché en septembre dernier … « Je sais ... Je m'en souviens ... » Peut-être malgré elle, Loucian s’adoucit. Je n’arrive pas trop à savoir ce qu’elle pense et je crois que je n’y arriverais jamais. Vivre ce genre de choses vous change profondément, vous fait ressentir des émotions auxquels vous n’avez jamais pensé … Et je me dis que peu importe ce qu’elle ressent, elle y a le droit. La colère principalement … La laisser seule face à ces fils de pute était un acte injuste, c’est un fait. Elle a le droit de nous en vouloir. Bien au contraire … « Je comprends parfaitement que je n'étais pas une priorité ... J'aurais juste aimé ... » Entendre ça sortir de sa bouche m’agace un peu. Evidemment qu’elle était censé être une priorité. Evidemment qu’elle aurait aimé être sauvé. N’importe quel être humain qui vit ça le voudrait, c’est naturel. Et nous aurions du répondre à ça. Considérer qu’une vie vaut la peine de prendre des risques inconsidérés. A chacun sa responsabilité. Mais je suis persuadé que certains de nos collègues auraient été d’accord de participer à ce genre de mission. Mission-suicide, peut-être … Mais le passé reste inchangé et nous n’avons pas bougé le petit doigt. Et Loucian se sent mal. Si encore « mal » est un mot suffisant. En voyant ses yeux rougir, j’ai une envie terrible de me lever et de la serrer contre moi. Mais je ne bouge pas. Oh non … « Peu importe ... On ne change pas le passé, et je suis là maintenant. » Et elle se met à sourire. Ses yeux se détournent, sa main attrape un torchon. Je ne suis pas dans sa tête, j’ignore à quoi elle pense. Alors je me contente de peu. « Merci pour le verre. »

« Ce n'est rien. » Sûrement. Mais c’est déjà pas mal. Il faut quelques secondes supplémentaires mais Loucian repose son regard dans le mien. Je ne cille pas. Physiquement, elle n’a pas changé, malgré tout ça. Rien que l’on puisse voir, à ma distance, en tout cas. Et son petit sourire me donne l’impression de revenir en arrière. Quelques secondes seulement … « Je sais que ma perte ne comptais pas dans la balance comparé à la perte de dizaine d'homme en me récupérant ... Je ne me plaindrais pas sur mon sort ... Et je n'aurais pas dû m'en prendre à vous ... Je suis une femme d'honneur et j'assume totalement et ... Vous ne me deviez rien. » Le pire, c’est qu’elle pense vraiment ce qu’elle dit. Je hoche la tête sans rien dire. Dans ma position de supérieur hiérarchique, je réagis normalement. Je suis fier de ce qu’elle avance, de ce dont elle a conscience. Du côté humain, c’est nettement plus compliqué. Je hoche la tête comme si j’étais d’accord mais je n’en pense pas moins. Je ne suis pas d’accord avec tout ça. Nous n’aurions jamais du l’abandonner à son sort. Mais l’avouer constitue une faute professionnelle. Dans l’armée, on ne discute pas les ordres qui viennent d’au-dessus, peu importe notre avis. On se tait ou alors, on démissionne. Critiquer les ordres, les remettre en question est très mal vu, voir même condamnable. Je regarde désormais mes mains. Mes doigts tremblent légèrement et je resserre le poing, tout en relevant rapidement la tête. « T’as quand même réussi à trouver rapidement du travail. » Je balance, de but en blanc. Oui, en effet, aucun rapport. Je suis prêt à parier qu’elle n’en a rien à foutre du boulot de barmaid mais c’est un bon sujet. Bien plus facile à aborder. « Et ça va par rapport au logement ? Au retour à la vie, ce genre de trucs … J’aurais pensé que tu serais retournée chez ton père. » Voila un sujet beaucoup plus léger, à mes yeux. Peut-être pas aux siens, cela dit. Mais parler du passé ne le changera pas. Et dans tous les cas, je n’aime pas beaucoup ça. J’imagine d’ailleurs qu’elle non plus. Je connais des choses sur elle et je m’en sers. Je sais qu’elle a une famille. Un père, tout au moins. Oui, être plus gradé vous donne accès à des informations un peu plus personnelles sur vos hommes. Chacun d’eux, je les connais et ils le savent bien. Leur lieu de naissance, leur situation familiale … Ca aide à instaurer une certaine relation de confiance, indispensable dans les situations d’urgence. Imaginez-vous un instant face à l’ennemi. Votre collègue doit vous défendre pendant que vous traversez un endroit découvert. Le feriez-vous si vous doutiez de cette personne ? Répondez oui et je n’en croirais rien. « Si jamais t’as besoin de quelque chose … N’importe quoi. D’argent, d’une aide, d’une voiture ou je n’sais quoi … Surtout n’hésite pas. » Oui, c’est une façon de m’excuser. C’est bien peu et ce n’est même pas clairement annoncé mais c’est déjà ça … Je ne peux pas faire beaucoup mieux, de toute manière.

© charney

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MessageSujet: Re: Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » Loucian ► « Do it right, with the smile or don't do it. » EmptyDim 6 Avr - 23:53

Cameron Ҩ Loucian
« La vaste nuit allume ces étoiles...»  


Je ne sais pas si cela me fait du bien de parler avec quelqu'un d'aussi familier ou non. D'un côté, je sais que je n'ai absolument rien à lui cacher, d'un autre, lui sait beaucoup trop de chose sur moi et j'ai l'impression de ne pas pouvoir me cacher derrière ma nouvelle identité si je puis dire. Avec mon nouveau travail, mon nouveau look aussi d'une certaine manière, je deviens juste Loucian. Une jeune blonde serveuse avec un sale caractère. Adieu la jeune soldat, forte, qui donne n'importe quoi afin qu'on ne la traite pas comme une moins que rien.
Je deviens faible, c'est aussi simple que ça, encore plus faible que cette pauvre prisonnière en Irak. Ô je ne dirais pas que je me plains de ma nouvelle conditions. Elle est clairement beaucoup mieux que ses six derniers mois. Je ne suis pas aussi maso que cela.
Je ne sais pas si cela me fait du bien de parler avec quelqu'un d'aussi familier, mais une chose est sûr, c'est que je suis heureuse de le revoir dans le fond.
Je le regarde, m'excusant finalement de lui avoir mal parlé. Après tout, il est là pour prendre de mes nouvelles. Depuis quand sait-il que je suis en vie ?
Une semaine, deux jours, trois heures ?
Après tout, il a très bien pu prendre son temps, de peur que je ne le rejette, que je sois en colère contre lui, ce qui fut le cas... Ou alors il s'est précipité pour voir la véracité des dire. Oui, je suis encore en vie, et ce n'est pas aussi facilement qu'il va se débarrasser de moi.
Je ne tiens pas à se qu'il culpabilise dans le fond pour ce qui met arrivé. Il a dû suivre les ordres, et perdre ne serait-ce que deux vies humaines de soldat pour une seule, oui, c'est intolérable. C'est certainement contradictoire, mais je m'en serais voulu à vie si des hommes auraient été mort pour me sauver. J'ai signé le contrat quand je suis rentrée dans l'armée, je savais que cela pouvais m'arriver. Dans ce genre de métier, on ne se dit pas que les choses les plus difficile sont pour les autres. On prends sur sois, et on est fier de pouvoir défendre son pays.
Il hoche la tête, ne répondant rien du tout. Je ne sais pas s'il est d'accord avec mon dialogue ou non, parce que même si sa tête me dit oui, son regard me cris non.
Je reste sagement en face de lui, ne sachant pas quoi dire de plus pour le moment. C'est lui qui finit par se jeter à l'eau.
- T'as quand même réussi à trouver rapidement du travail.
Ah, belle manière de changer de sujet de conversation.
Je m'avance encore vers lui et pose mes coudes sur le comptoir.
- J'attends simplement qu'on me rende mon vrai travail. Vous savez je... Je suis bousillée... Pas stable pour pouvoir repartir en mission... Tout ce que je fais maintenant c'est attendre... Attendre qu'on me reprenne... J'attends de pouvoir vous dire encore de ne me donner aucune pitié car je n'en veux pas... Je suis un soldat... Pas une barman...
- Et ça va par rapport au logement ? Au retour à la vie, ce genre de trucs … J’aurais pensé que tu serais retournée chez ton père.
Mon sourire tombe bien vite.
- J'ai été voir mon père... Il m'a dit que j'aurais mieux fait de rester morte...
Mes doigts se crispent sur mon torchon et je baisse le regard.
- J'ai trouvé un appartement juste à côté d'ici. Mais... Je ne suis pas à ma place ici... Tout est trop... Chamboulé... Les gens ne peuvent plus se passer de leur petit écran, si bien qu'ils ratent tout ce qu'il y a autour... Et les hommes... Dans l'armée les hommes me taquinent, ils me cherchent... Mais ces hommes là connaissent les limites... Ici, ils se croient tout permis.
Je plisse le nez en pensant à ses hommes qui pensent vraiment que leurs phrases d'accroches marchent, ou encore qu'un simple regard et je serais dans leur lit, c'est pathétique.
- Si jamais t’as besoin de quelque chose … N’importe quoi. D’argent, d’une aide, d’une voiture ou je n’sais quoi … Surtout n’hésite pas.
Je souris doucement le regardant de nouveau. Un vrai gentleman... Seulement je n'ai besoin de rien... Je ne veux pas de son argent, mon logement me convient et je préfère largement courir que d'utiliser la voiture... Je me penche finalement vers lui, si bien que mes lèvres sont proches des siennes. Le regardant droit dans les yeux je souffle finalement :
- Je veux juste repartir...
Et je le ferais, je ferais tout pour...

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