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 Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul

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MessageSujet: Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul EmptyDim 1 Juin - 10:11


Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même.
Paul & Hayden

Depuis ce matin, la jeune femme était une vraie pile électrique. Elle s’était levée en début de matinée, chose qui était extrêmement rare ces derniers temps, et depuis elle n’avait pas arrêté de courir partout. Elle avait d’abord passé toute la matinée à parcourir la moitié des boutiques du centre commercial de Cork à la recherche d’une robe. Sauf que rien n’allait. A chaque fois qu’elle trouvait quelque chose de sympa, quelque chose n’allait pas. Les robes étaient soient trop grandes, soient trop serrées et quand ça n’était pas le cas, elles n’avaient rien pour la mettre en valeur. Elle voulait se sentir belle et pas piégée dans un corps qui n’allait avoir de cesse de changer ces prochains mois, et pour le moment c’était vraiment mal barré ! Le fait de ne rien trouver la désespérait et lui donnait envie de pleurer. A ce rythme-là, elle ne parviendrait jamais à être prête pour ce soir. Oui parce que bon, si elle se démenait depuis des heures, ça n’était pas pour rien non plus. Paul, son meilleur ami, l’avait invitée à aller dîner au restaurant et elle n’avait pas envie de ressembler à un vieux sac de pommes de terre ! Sauf que si ça continuait comme ça, c’était ce qui allait réellement se passer. Bon à vrai dire, il s’en ficherait probablement qu’elle soit bien ou mal habillée et ça n’était certainement pas lui qui irait la juger, mais quand même. Un peu de classe n’avait jamais fait de mal à personne, surtout à elle. Lorsqu’elle était encore avec Nikolaï, elle adorait se faire belle pour lui et, il est vrai que maintenant qu’il n’était plus là, elle s’était un peu laissée aller. Il allait donc falloir qu’elle pense sérieusement à se ressaisir et cette soirée était une excellente occasion pour ça ! Quitte à se faire belle pour un homme, autant que ça soit pour son meilleur ami. A cette pensée, un fin sourire se dessina à la commissure de ses lèvres, mais il disparut bien rapidement lorsqu’elle découvrit avec horreur l’heure qu’il était. Presque midi et elle n’avait toujours rien trouvé. Il allait vraiment falloir qu’elle passe la vitesse supérieure si elle voulait arriver à l’heure au restaurant. Alors elle repartit à l’assaut des boutiques et des rayons pour femmes enceinte et finalement, après encore une heure de recherches intensives, elle dégota une jolie petite robe noire serrée au niveau de la taille, puis plus ample vers le bas, qui la mettait assez en valeur. Hallelujah ! Elle l’acheta sur le champ puis décida qu’il était temps de faire une pause. Elle mourrait de faim – et bébé aussi ! - et elle alla s’acheter un sandwich qu’elle avala rapidement, assise sur un des bancs du centre commercial. Une fois ceci fait, elle prit son courage à deux mains pour repartir faire les boutiques et ainsi trouver une paire de chaussures qui iraient avec la robe. Elle n’en avait pas le courage, mais elle n’avait pas non plus le choix. Oui, peut-être qu’à la maison elle avait une paire qui pourrait très bien aller avec la robe, mais elle n’en était pas sûre du tout et elle préférait ne pas prendre de risques inutiles. Elle repartie donc faire les boutiques, telle une tornade blonde et après plusieurs heures d’essayage intensif de chaussures, elle trouva enfin LA paire qui irait à merveille. Ouf, sauvée… Désormais il ne lui restait plus qu’à prendre une douche, se préparer… Tout ça avant dix-neuf heures trente. Hors il était déjà presque dix-sept heures et la jeune femme n’était pas d’une rapidité hors du commun lorsqu’il s’agissait de passer par la salle de bain. Déjà qu’elle passait minimum une demi-heure sous la douche… Bon sang, elle n’aurait jamais le temps de se préparer. Elle sortit donc rapidement du centre commercial, rejoignit sa voiture en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et roula jusqu’à chez elle. Une fois rentrée, elle fila directement dans la salle de bain. Elle ôta ses vêtements puis se glissa sous une bonne douche brûlante qui, comme prévu, s’éternisa un peu trop. Elle perdit ensuite de nouveau dix bonnes minutes, plantée devant son miroir, à observer son ventre rond sous toutes les coutures. C’était vraiment déprimant de se dire qu’il allait encore grossir ces prochains mois et qu’elle ne pouvait rien contre ça. Seulement voilà, ça n’était pas l’heure de penser à ça ! Elle s’arracha à sa contemplation et prit la direction de sa chambre. Heureusement pour elle, elle savait ce qu’elle allait mettre, elle n’allait donc pas avoir à passer une demi-heure devant son armoire qu’elle aurait de toute façon fini par vider sur son lit. C’était tant mieux. Elle enfila ses trouvailles du jour puis jeta un coup d’œil à l’heure. Dix-neuf heures, aïe aïe aïe, ça s’annonçait plutôt mal. A moins de réussir à se coiffer et se maquiller en moins d’un quart d’heure, elle allait être en retard. Bon… Elle espérait que cela ne dérangerait pas Paul. Elle repartit donc dans sa salle de bain et commença à voir pour la coiffure. Elle ne savait pas si elle devait attacher ses cheveux ou bien les laisser libres. Après quelques minutes de délibérations, elle décida de les laisser détachés et les laissa tomber en une cascade blonde sur ses épaules. Une chose de faite, restait le maquillage maintenant. Elle fit quelque chose de simple comme elle en avait l’habitude et se contenta d’un peu de gloss et d’eye-liner, puis s’aspergea d’un peu de parfum. Une fois prête, elle s’admira un instant dans le grand miroir de la salle de bain, tournant sur elle-même pour observer le résultat. C’était plutôt satisfaisant, il fallait bien l’avouer. Il ne lui restait plus qu’à enfiler ses chaussures et une veste. Elle dévala les escaliers et manqua d’ailleurs de louper une marche et de se casser la figure, ce qui lui valut la peur de sa vie. Bon, peut-être pas à ce point, mais tout de même. Ça serait dommage de se casser quelque chose aujourd’hui et surtout, ça serait vraiment embêtant de blesser bébé à cause de sa maladresse. Après s’être remise de ses émotions, elle mit rapidement ses chaussures, attrapa les clés de son véhicule et elle se dépêcha de quitter la maison, de grimper dans sa voiture et de rouler jusqu’au lieu de son « rendez-vous ». Une fois devant le restaurant, elle hésita quelques secondes. Jetant un œil sur son portable, elle se rendit compte qu’elle avait une bonne demi-heure de retard. Et merde… Si ça se trouve Paul allait lui en vouloir. Bon… La seule façon de le savoir, c’était de pénétrer dans ce restaurant et d’aller le retrouver, elle n’allait pas attendre là durant des heures, surtout qu’il commençait à faire un peu froid. Elle se décida donc à pousser la porte et à entrer. Elle chercha son ami des yeux et, lorsqu’elle l’eut trouvé, elle s’avança vers lui. Elle arbora son plus joli sourire puis déposa un baiser sur sa joue avant de s’installer en face de lui. « Désolée pour le retard. Comment tu vas ? »
 

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MessageSujet: Re: Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul EmptyDim 1 Juin - 18:40

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Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même

Hayden & Paul
Paul s’était réveillé vers 10 heures, la veille il était resté au bar jusqu’à 3h. Faire un peu de service et surtout voir le déroulement des soirées. Il s’était présenté la veille aux employés et comme tout patron qui se respecte avait mis la main à la patte, pour l’installation, le rangement en fin de soirée. Paul pensait que le meilleur moyen de travailler en bonne intelligence était de comprendre le point de vue de chacun et d’acquérir auprès de ses employés une certaine légitimité. Il y avait encore peu, il travaillait à Londres comme barman dans un bar  huppé pour compléter son salaire. Le Rocks on the Roof n’était pas le bar de la bourgeoisie de Savannah, mais il comptait bien en faire un repère agréable pour les habitués. Paul avait également noté les quelques rénovations à effectuer, les remarques des employés, des clients… Avoir un commerce de débit de boisson était une occupation à plein temps et s’il voulait que cela continue de marcher, il allait devoir s’investir à 200%. Il était rentré chez lui, avait fait l’état des lieux et un compte rendu de la soirée et avait envoyé un mail aux employés pour les impliquer dans les affaires de l’établissement. Bref, il ne s’était pas couché avant 4-5h du matin et le réveil était difficile.

Tâtonnant, pour éteindre le réveil qui avait déjà sonné au moins 3 fois, Paul ouvrit les yeux dans son appartement baigné de lumière. Il était tout ankylosé. En plus de se coucher tard il accusait encore le décalage horaire,  à l’heure anglaise, il s’était couché à… Et bien à 10h du matin et réveillé à 15h… Bon là pour le coup, il était vraiment décalé.  Il allait falloir arrêter de penser avec l’Angleterre… La première chose qu’il effectua à la sortie du lit fut de mettre ses lunettes. Paul était très myope, mais il ne sortait jamais sans ses lentilles de contact. Il s’étira, ouvrit la fenêtre et alla sous la douche. L’eau chaude réveilla peu à peu ses récepteurs sensitifs et le sortit de sa phase léthargique. Il prit une serviette, sortit de la douche, considéra son début de barbe dans un miroir. Bon, il allait falloir s’occuper de ça aussi. Toujours en serviette, il alla mettre deux tranches de pain de mie dans le toaster, mis de l’eau à bouillir puis retourna dans la salle de bain. Il prit sa bombe à mousse, son rasoir et à deux centimètres du miroir commença à retirer le peu de poils qui avaient poussés en deux jours. Un peu d’eau de Cologne, deux pschitts de parfum et il était prêt à s’habiller. Il avait ses habitudes. Voilà maintenant presque trois années qu’il vivait seul maintenant et même lorsque des filles venaient partager son lit le temps d’une nuit, il ne changeait pas vraiment son rite du matin.

La bouilloire siffla et Paul se prépara son thé tranquillement. Aujourd’hui, dans nos belles années 2000, la boisson préférée des anglais était devenue le café, mais le jeune homme avait toujours eu une préférence pour le breuvage originel avec « un nuage de lait ». Pendant qu’il trempait ses tartines sèches dans son thé, il pensa à sa journée. Dans un premier temps, il avait des réparateurs à appeler, des travaux de renouvellement de façade à estimer, les factures de la veille à vérifier. A bah il n’allait pas s’ennuyer et il était… Déjà 11h ? Son téléphone se mit à sonner. Paul mit les mains dans sa figure en grognant « Non ><, laissez-moi… »... Il n’était pas vraiment du matin… C’était, l’homme qui livrait l’alcool qui prévenait de son arrivée en avance dans 20 minutes. Si un mot avait pu s’écrire sur le front de Paul à ce moment précis ça aurait sans doute été : SHIT. Mais il se reprit et  répondit dans son anglais le plus mielleux pour éviter de s’énerver : « Je vous prie de m’excuser, mais nous n’avions pas dit 14h ?», le livreur grommela quelque chose avec un accent texan incompréhensible pour Paul et finit par lâcher « Ch’sais pas ce que vous avez convenu avec le patron, moi je suis là dans un quart d’heure. Sinon, je laisse tout ça là moi, ce n’est pas mon problème »… Dans sa tête Paul disait « Non… », pourtant il finit par dire à contrecœur : « Je serai là ». Il ne pût pas finir pas sa tartine, s’habilla d’un jean et d’un tee-shirt, sa veste en cuir, ses baskets, sans chaussettes, prit les clés du bar et couru jusqu’à son établissement. Le footing du matin dont il n’avait pas besoin. Paul n’avait pas de voiture. Ca ne lui avait jamais posé de problèmes jusque-là.

C’est à 11h25 qu’il arriva en même temps que le camion, l’air épuisé. Rouge comme une tomate. La douche ? Oubliée, il allait falloir en prendre une autre. Il réceptionna la marchandise. Revérifia s’il y avait le compte, si rien n’était abimé, le livreur avait l’air de s’impatienter mais il ne dit rien. Paul savait qu’il aurait dû lui proposer de prendre un petit café mais ce matin c’était trop. Il signa le bon de livraison et serra la main à l’homme avant qu’il ne parte. Bon ! Il ne lui restait plus qu’à tout ranger… La journée commençait bien ! Il avait envie d’une cigarette. Paul ne fumait pas régulièrement, la plupart du temps aux soirées et encore… Mais là, il en avait ras la casquette. Et puis puisqu’il était là autant faire ses factures maintenant… Il alla dans son bureau et classa le nouveau bon de livraison. Mis à jour le logiciel de stock de marchandises. A son arrivée, personne ne l’utilisait. Personne n’était vraiment capable de dire ce qu’il restait à la réserve. Paul avait déjà passé la journée de la veille à tout remettre à jour. Il enchainait sans s’arrêter, ce n’était pas facile mais le londonien s’y attendait. Il passa également ses coups de téléphone, mis en place des rendez-vous. Il avait envie de mettre en place des ateliers culture dans son bar avec des intervenants de tous horizons. Mais cela aussi, ça lui prenait du temps, tout ceci était donc encore en projet. La journée s’étendit et lorsqu’il rentra chez lui, il était 17h passé. Alors autant il était proche de son bar à pied, autant Tybee Island et le restaurant, il fallait qu’il prenne le bus… Il se rendit compte qu’il n’avait pas regardé les horaires en passant… Sa journée n’aurait pas dû se passer comme ça… Le jeune anglais soupira. Il appela un taxi pour 19h. Bon 17h15… Il était toujours dans le timing. Bon, il avait le temps pour une petite sieste d’une demi-heure… Il s’écroula sur son lit jusqu’à ce que son réveil annonce 18h30. « Oh non… Non non non !!! », décidément, il était en retard partout aujourd’hui. Il sauta sur ses pieds, ses pensées commencèrent à s’emmêler.

Il jeta ses vêtements dans la salle de bain et hop ! Douche, lavage de cheveux, parfum… Pshitt, pshitt, oui, il sentait bon ! Cool, il se retrouva en serviette devant son dressing. Paul avait un dressing de costumes conséquent du fait de son travail d’avant. Bon, classe, pas trop formel… Il saisit au hasard une chemise grise foncé, une veste gris claire cintrée, un pantalon gris clair, ceinture noire, chaussettes noires et chaussures bah… Noires… Non, pas de cravate, on a dit on ne se formalise pas ! Il garderait sa chemise ouverte et puis voilà. Sa montre, oui quand même, c’était un cadeau de ses frères pour ses 30 ans, c’était une bonne occasion de la porter. Allez youp la boum ! On était parti ! Il passa devant le miroir et s’aperçu que ses cheveux étaient complètement en bataille et qu’il n’avait pas mis ses lentilles. Il se disait aussi que le monde était étrangement flou... Il sécha sa chevelure avec une serviette, mit ses lentilles et fini en aspergeant son visage d’eau froide comme si cela allait cacher ses yeux gonflés de fatigue.

Son téléphone sonna. Le taxi était arrivé. Il avait 5 minutes de retard mais finalement ça arrangeait bien Paul. Il prit son porte-monnaie, son portable, ses clés. Un dernier petit coup de peigne, complètement inutile, de toutes façons en séchant cela allait donner n’importe quoi. Il le savait. La maîtrise de sa chevelure avait toujours été un peu aléatoire… Il jeta un dernier coup d’œil à son appartement et vit que le thé et le pain de mie étaient toujours posés sur la table. Son estomac se tordit à ce moment précis et il se rendit compte qu’il n’avait rien mangé de la journée. Il prit un air malheureux… « Pourvu que Hayden ne soit pas en retard… », pria-t-il intérieurement. Il arriva pile à l’heure au restaurant.


- Bonjour, j’ai une réservation pour deux au nom de Swisher.
- Certainement Monsieur
- Madame n’est pas encore arrivée ?
- Non Monsieur, souhaitez-vous l’attendre au bar ?
- Non, merci, elle va arriver d’ici peu…

Faux ! Un serveur vint demander si Paul avait besoin d’un apéritif. Paul regarda sa montre. 19h05….

- Non, merci, j’attends quelqu’un…

Le serveur sourit et hocha la tête. Paul s’enfonça un peu plus dans le fauteuil. A 19h40, il arrêta le serveur.

- Un whisky sans glace, s’il vous plait !
- Très bien Monsieur

Le jeune garçon était impassible. Il devait en voir passer des hommes ici qui attendaient leur femme, leur maîtresse… Toutes ces femmes qui arrivaient en retard… Ca ne posait pas de problème à Paul habituellement. Il était quelqu’un de très patient. Mais la faim, la fatigue, la musique jazzie… Il aurait vraiment pu s’endormir  à cet instant. Il faillit envoyer un texto à Hayden, mais il se ravisa. On ne presse pas une femme. Il venait de commander un deuxième whisky quand il vit arriver Hayden. Elle était magnifique. Elle était vêtue d’une belle robe noire qui soulignait sa taille. On devinait aisément sous les plis de sa robe un petit ventre caché. Lorsqu’elle apparu, un large sourire se fendit sur son visage et ses soucis et ses pensées négatives s’envolèrent. Comment en vouloir à une si belle femme ? Il se leva pour l’accueillir.

- Désolée pour le retard. Comment tu vas ?

Elle l’embrassa sur la joue et cela le fit sourire d’autant plus. Il se reposa sur sa chaise.

- Ce n’est pas grave. Oh j’ai eu une dure journée si tu savais ! Et toi donc ?

Le serveur vint lui apporter un deuxième verre, les cartes des menus et rependre le premier verre de Paul. Ce n’est qu’à cet instant qu’il se dit que du coup ce n’était peut-être pas une bonne idée de boire à jeûn, devant une femme enceinte mais bon… Paul avait déjà fait pire. Il en profita donc pour demander.

- Tu veux quelque chose en apéritif ? Je suis désolé j’ai commencé sans toi !
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MessageSujet: Re: Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul EmptyLun 2 Juin - 20:04


Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même.
Paul & Hayden

Elle se sentait affreusement honteuse d’arriver autant en retard et d’avoir fait attendre Paul durant autant de temps. Seulement voilà, avec elle c’était toujours comme ça, à croire qu’elle ne savait pas être à l’heure. Et peut-être que dans un sens c’était vrai. C’était déjà comme ça avant qu’elle rencontre Nikolaï et ça n’avait pas changé depuis. D’ailleurs, si elle fermait les yeux un instant, elle pouvait encore l’entendre la houspiller gentiment en lui disant de se dépêcher. Chaque fois ça avait été la même chose. Et chaque fois, pour se faire pardonner, elle l’avait attrapé par un pan de sa chemise et l’avait tendrement attiré contre elle pour déposer un doux baiser sur ses lèvres. Elle savait qu’il ne pouvait jamais lui en vouloir très longtemps, encore plus après ça. Elle savait comment s’y prendre pour qu’il lui pardonne en quelques secondes. Ou tout du moins elle avait su. Mais parfois il y a des choses qu’on ne peut pas pardonner et ça, la jeune femme l’avait bien compris lorsqu’il avait demandé le divorce, après qu’il l’eut surprise en train de coucher avec un autre homme. Dans un sens elle le comprenait. Elle aurait probablement fait la même chose si elle l’avait trouvé dans les bras d’une autre femme. Pourtant elle ne pouvait s’empêcher de croire qu’un jour, il reviendrait. C’était stupide de penser ça, Nikolaï était bien trop rancunier pour lui pardonner et passer l’éponge sur un tel acte, sur une telle ignominie. Mais c’était la seule chose qui lui permettait d’avancer : se dire qu’un jour il reviendrait. Qu’il serait de nouveau à elle, qu’il serait de nouveau capable de l’aimer et de la voir autrement que comme une traînée qui l’avait trahi. Qu’un jour ils élèveraient leur enfant ensemble. Ce bébé qu’elle portait et qui aurait dû représenter le fruit de leur amour, le mélange unique et parfait de deux êtres mus par la même passion brûlante. Ce bébé qu’elle avait tellement désiré durant plusieurs années mais que Nikolaï avait toujours refusé de lui donner tant qu’il travaillerait dans la NAVY et qu’il ne pourrait pas être là pour l’élever avec elle. Et maintenant qu’elle était enfin enceinte, qu’elle portait l’enfant de l’homme de sa vie… ils n’étaient plus ensemble et la jeune femme regrettait presque de l’avoir conçu. Car Niko ne reviendrait pas, il fallait se rendre à l’évidence. Et elle resterait seule. Seule avec ce bébé. Et cette idée la déprimait. Elle poussa un profond soupir avant de pénétrer dans le restaurant. Là, un homme charmant l’accosta et l’emmena jusqu’à sa table et elle le remercia d’un rapide signe de tête. Puis se pencha pour déposer un baiser sur la joue de Paul, s’installa face à lui et lui fit sn plus beau sourire. Il avait déjà commandé quelques trucs et cela mit l’eau à la bouche de la jeune femme. Elle n’avait pratiquement rien mangé ce midi et vu la façon dont elle avait couru toute la journée, toutes ses forces avaient été rapidement pompées, notamment à cause de la petite crevette qui squattait son utérus. Autant dire qu’elle allait largement se rattraper ce soir, sinon elle allait vite défaillir. « Ce n’est pas grave. Oh j’ai eu une dure journée si tu savais ! Et toi donc ? » Elle ? Hum… Crevante aussi, même si on ne pouvait pas franchement dire qu’elle avait fait beaucoup de choses. A part courir d’un magasin à l’autre… Mais il ne faut pas croire, c’était quand même du sport, nan mais oh ! Surtout lorsqu’on est enceinte. « Oh moi… Je me suis levée bien trop tôt à mon goût, je n’ai pas eu le droit à ma sieste et j’ai passé la journée à courir d’un magasin à l’autre pour dégoter ça. » Elle montra sa robe du doigt puis haussa les épaules. « Bref, je suis crevée mais je ne vais pas me plaindre, je pense que tu es beaucoup plus à plaindre que moi sur ce plan-là. » Elle sourit doucement puis posa une main sur son ventre rond, tandis qu’un serveur venait apporter la carte des menus ainsi que… un verre de whisky pour Paul. Forcément. Dîner égale toujours alcool, c’était une évidence. Comment avait-elle pu oublier ça ? Ce n’était pas parce qu’elle était enceinte que Paul devait arrêter de boire. La vue de ce verre lui donna de furieuses envie et elle dû se retenir pour ne pas en commander un à son tour. Elle ne devait pas empoisonner son bébé, elle ne devait pas empoisonner son bébé, elle ne devait pas empoisonner son bébé… Elle essaya de se répéter ça plusieurs fois mais en vain, c’était trop dur. Elle avait déjà dû abandonner ses chères et tendres cigarettes et ça lui avait déchiré le cœur. Et là elle devait renoncer à l’alcool. Non franchement, la vie était vraiment injuste. Surtout que ce restaurant était rempli de personnes avec un verre à la main. Comme les rues étaient remplies de fumeurs avec la clope au bec… Trop de tentations en ce monde. Mais elle devait tenir le coup et ne pas craquer. Elle était forte, elle pouvait résister à ça, elle le savait. Alors quand Paul lui demanda si elle souhaitait prendre un apéritif, elle réfléchit quelques secondes puis, ce fut sur un ton plus que résigné et triste qu’elle annonça. « J’sais pas… Un cocktail sans alcool ? » Les fruits sont bons pour la santé, les fruits sont nos amis. Ouais, tu parles. Elle aurait préféré une bonne dose de vodka. Bon… Au moins cette grossesse aurait quelque chose de bénéfique : elle lui permettrait de sauver sa santé. Enfin, durant neuf mois en tout cas. Si elle ne craquait pas avant l’accouchement bien entendu. Ça c’était déjà une autre affaire. S’emparant ensuite de la carte des menus, elle se plongea dedans histoire de ne pas zyeuter sur le verre de Paul. Elle parcourut des yeux les plats, sans réellement trouver quelque chose d’intéressant. En ce moment, elle avait des envies bien précises et aucun des plats annoncés ne pourraient y répondre correctement. Super… Elle reposa la carte, soupira et se laissa tomber sur le dossier de sa chaise. « Paul je t’en supplie, éloigne ce verre avant que je m’en empare. » Elle fit mine de se cacher les yeux puis se mit à rire doucement, amusée par cette situation qui pourtant n'avait rien de drôle pour elle.
 

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MessageSujet: Re: Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul EmptyMer 4 Juin - 18:42

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Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même

Hayden & Paul

- Oh moi… Je me suis levée bien trop tôt à mon goût, je n’ai pas eu le droit à ma sieste et j’ai passé la journée à courir d’un magasin à l’autre pour dégoter ça. Bref, je suis crevée mais je ne vais pas me plaindre, je pense que tu es beaucoup plus à plaindre que moi sur ce plan-là.

Paul la regarda d’un air tendre. C’était la première fois qu’il la revoyait depuis trois mois. Leur relation était alors celle de deux inconnus. Le premier contact avait été simple, professionnel. Paul avait été un client un peu difficile, voulant tout voir, tout savoir avant de se décider. Il était méticuleux, il essayait de ne pas trop marcher au coup de cœur et avait particulièrement sur la cuisine qu’il voulait parfaite. Après tout, c’était son premier achat, il ne souhaitait pas se tromper. Et voilà qu'elle était là, éblouissante de boucles blondes, une amie. Une véritable amie. Le jeune londonien ne pensait pas que cela pouvait encore être possible. Trouver une âme qui arrivait à toucher la sienne. Non pas d’amour, son cœur à elle était plein de transport pour son mari et le sien perdu dans les méandres des abysses depuis si longtemps qu’il se demandait parfois s’il pourrait un jour se lier à quelqu'un, mais d’une profonde amitié. Il avait l'étrange impression d’avoir en face de lui quelqu’un de très familier. Il se sentait bien. Sans tension, comme il pouvait en avoir avec certaines filles, sans besoin de surprotéger, comme il pouvait le ressentir avec sa sœur. Elle avait le cœur occupé et cela pouvait lui permettre d’être enfin lui-même, sans penser à mal, sans s’inquiéter de son attachement à elle. Il pouvait lui parler quand il en avait envie, sans que ce soit malvenu, il pouvait rire avec elle, sans avoir peur d’être prit pour un séducteur. Il se sentait bien oui… Mais au fond, il savait qu'il devait rester vigilant. Que ses plaies béantes pouvaient être un gouffre. Ne pas tout dire, ainsi devaient être les êtres humains. Nos pensées nous appartiennent, elles sont ce qui nous définit, et les garder pour nous nous éloigne de la folie, du jugement des autres.

Paul avait peur d’être jugé. Il essayait d’être parfait. Il cachait sa façon d’être au fond de lui, cette façon d’être qui ne lui avait valu que des remarques. Le pire était cette capacité qu’il avait de ne pas respecter la bulle d’espace de chacun. Pour lui, quelqu’un qu’il appréciait, ce n’était pas grave de le toucher… Mais le nombre de gifles, de réflexions qu’il avait pu se prendre pour avoir simplement osé prendre la main d’une amie. Il avait arrêté… Et puis ces temps-ci, il ressentait de nouveau le besoin de prendre et de sentir quelqu’un de proche de lui. Non pas par besoin d’amour, mais par besoin vital de ressentir la vie autour de lui. Hayden. Le laisserait-elle vraiment être lui-même ? Avec tout ce qu’elle traversait ? Il n’en savait rien… Une meilleure amie, il n’en avait jamais eue. Se sentir bien, se sentir vrai, c’est pourtant tout ce qu’il espérait. Il voulait d’une vie simple et au final tout s’était toujours compliqué. Pourquoi tant de gens cherchaient à ce qu’il s’implique différemment de ce qu’il souhaitait ? Toute sa vie on l’avait poussé dans des directions contraires du sens qu’il voulait lui donner. On lui avait dit, trouve un travail honnête, soit indépendant, soit fort, soit un Homme. Et toute sa vie, il avait tout simplement rêvé d’être enfin heureux, d’avoir enfin la chance d’avoir une famille à lui et de pouvoir subvenir à ses besoins... Il avait frôlé son rêve du bout des doigts et... Piouff… Tout s’était dissous. Comme ça. En un instant. Comme si rien de tout ceci n’était jamais arrivé. Il était resté vide, dans le silence et dans le deuil.

Paul n’avait pas pleuré à l’enterrement. Il n’avait pas pu. Trop de monde à pouvoir le juger, trop de monde qui ne pourraient pas comprendre. Qui essayeraient de le consoler et qui ne pourraient pas. Il avait continué sa vie normalement. Un peu tel un zombie, essayant de survivre, de garder la tête hors de l’eau. Mais cela ne dure qu’un temps. L’esprit avait repris le dessus lorsqu’il avait entendu une simple phrase : « Les nanas qui trainent le soir, faut pas s’étonner qu’il leur arrive des bricoles ». Il ne sait pas pourquoi, il avait identifié cette phrase à Emy, à la culpabilité qu’il ressentait de l’avoir laissée seule ce soir-là… La colère était montée, une colère froide, une colère dévastatrice. Paul avait donné un coup de poing si fort qu’il avait fait tomber son ami au sol et que ses phalanges s’étaient abimées sous le choc. Quand il était rentré chez lui, il avait renversé le mobilier et avait hurlé à s’en faire mal… Il était resté deux jours prostré dans le noir, seul. Aujourd’hui, tout ce que savait sa famille et ses collègues, c’est qu’il s’était fait mettre en arrêt maladie pendant deux mois. Personne ne savait ce qu’il avait fait pendant ce temps-là, personne n’avait jamais osé lui demander. Il était revenu des ténèbres et c’était tout ce qui comptait. Quand il était retourné travailler, rien n’y paraissait, il était joyeux, simple, comme avant. Il était allé s’excuser à son collègue. Et il avait commencé un deuxième travail de nuit dans un bar. C’est là qu’avait commencé à germer dans sa tête l’idée de partir. De recommencer à zéro. De tirer un trait sur le passé.

Il y avait dans sa relation avec Hayden ce sentiment-là. Celui de pouvoir tout recommencer sans jugement de valeur aucun. Elle n’avait pas d’a priori ou du moins pas assez de connaissance sur lui pour en avoir vraiment. Il ne lui avait pas dit ce qui s’était passé avec Emy, comment elle était partie de sa vie. Mais Paul savait que cela n’avait que peu d’importance pour Hayden... Elle avait cette magie de le prendre toujours de la meilleur façon. De s'adapter selon son humeur et il tentait de lui rendre la pareille. Elle l’écoutait parler de ses journées de travail qui l’empoisonnait et lui tentait de faire attention de tous ses besoins, ses remarques et ses peurs. Une relation saine. Bâtie sur une confiance réciproque. Sans mauvaises pensées, sans vouloir se juger. Ca n’arrivait pas tous les jours. Il devait protéger ce sentiment, le faire grandir, sans l’étioler. Comment aurait-il pu ? Avec elle tout semblait si simple... Il sourit.


- Tu es tout simplement magnifique, Hayden et cette robe te va superbement bien. Tu as bien fait de prendre ton temps pour la choisir !

Déclara-t-il avec sincérité et une grande dose de bonne humeur. Paul avait toujours eu cette capacité de s’auto-persuader qu’il était heureux et d’arriver à redistribuer ce bonheur intérieur. Les moments où il n’allait pas bien n’étaient que des ombres dans le paysage de ses humeurs. Toute cette douleur qu’il avait accumulée, elle était derrière lui et ce soir tout particulièrement, il n’avait pas l’intention de la voir réapparaître.

- J’sais pas… Un cocktail sans alcool ? Paul je t’en supplie, éloigne ce verre avant que je m’en empare.

Il avait bien senti que quelque chose la gênait, mais il n’avait pas compris que ce fut ce verre qui la dérangeait. D’ailleurs, il était sur le point de le saisir pour en boire une gorgée lorsqu’elle lui avait intimé l’ordre de l’éloigner d’elle. Il l’avait entendu rire oui mais il savait que c’était important pour elle. Pris de court, Paul hésita à le boire d’un coup. Mais ça n’aurait pas été agréable du tout pour son amie… Et un peu stupide comme comportement. Paul ne buvait pas tous les jours, pas constamment, mais il avait l’apéritif facile, quoique actuellement, sortant peu, il carburait surtout au café. Il s’adressa au serveur qui attendait toujours la commande de la jeune femme.

- Excusez-moi, est-ce que vous pourriez ramener ce verre ? Vous le laissez sur ma note, mais finalement je ne le bois pas. Nous allons prendre deux virgin cocktail, une colada pour la demoiselle et un mojito pour moi, s’il vous plait. Vous éviterez de sucrer trop les cocktails ? Et vous nous ramènerez une planche de tapas, en attendant notre commande s’il vous plait ? (Si vous pouviez éviter les charcuteries et les fromages au lait cru ?). Merci beaucoup Monsieur.

- Très bien Monsieur, j’arrive tout de suite.

- Ca t’ira Hayden ?

Demanda-t-il un peu inquiet d’avoir choisi pour elle. Paul travaillait régulièrement avec des serveurs. Il se sentait à l’aise de leur parler et d’exprimer ce qu’il souhaitait vraiment. Il avait donc tenté de s’adresser au jeune homme avec des ordres précis tout en gardant toute la politesse et l’amabilité qui caractérisait si bien les anglais. La façade disait-on. Non, pas vraiment, pour Paul, ce n’était pas une façade, c’était de l’éducation, du savoir-être, du savoir-vivre. Et parler correctement aux gens c’était avant tout pour lui une forme de respect. Et le respect était l’une ses qualités les plus essentielles. Il regarda la carte d’un œil circonspect. Son estomac lui rappela qu’il n’avait pas mangé de la journée et il serra des dents de douleur.

- Je pense que je vais prendre l’entrecôte et sa printanière de légumes pour commencer… Je n’ai pas mangé de la journée, je n'ai pas trouvé le temps... Ah ! J'ai tellement faim que je mangerais un éléphant !

Il rit. Il aurait certainement pu. Mais au final, il aurait vite calé. Le serveur arriva avec les boissons. Paul leva son verre pour trinquer avec Hayden en ajoutant :

- En tout cas, je suis très content de dîner avec toi ! Allez ! A ta santé ! Et à l’avenir...

Le verre contre le verre tinta. Ce son rappela à Paul tous les anniversaires de sa famille, sa grande famille, sa chaleureuse famille. Il n'avait pas pu se rendre le 1er juin à l'anniversaire de son père. Il avait trinqué à distance, par skype, et lui avait souhaité tout le bonheur du monde. Il se sentait tellement loin d'eux. Tellement loin d'eux et à la fois tellement près. Ressentant les mêmes sensations à leur égard à jamais et pour toujours. Inquiétude. Amour. Fierté. Paul avait eu la chance d'être un enfant aimé et avait toujours eu l'impression qu'il ne serait jamais seul. C'est ce qui lui avait permis de survivre partout, tout le temps. Parfois c'était étouffant, mais il savait que c'était avant tout une chance. Une chance que tout le monde n'avait pas, une stabilité que tout le monde n'avait pas et il se devait de redonner ce qu'il avait accumulé pendant ses années de bonheur à ceux que le destin avait moins choyé. Quand le verre tinta, Paul se demanda ce que cela pouvait signifier pour Hayden. A quels moments de sa vie ce son si caractéristique pouvait lui raccrocher. Il se demanda si elle avait elle aussi une famille grande et solide. Ou si, elle avait du construire toute seule, pierre par pierre, sa stabilité intérieure.
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Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul Empty
MessageSujet: Re: Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même ☼ Paul EmptyLun 16 Juin - 17:54


Tu es celui qui me laisse l'entière liberté d'être moi-même.
Paul & Hayden

« Tu es tout simplement magnifique, Hayden et cette robe te va superbement bien. Tu as bien fait de prendre ton temps pour la choisir ! » Un court instant, elle se sentit rougir face à un tel compliment. Mais cela ne dura qu’une seconde, juste le temps de le goûter, sans vraiment pouvoir l’apprécier. Puis la portée de ses mots la frappa de plein fouet et elle tourna la tête, fixant un point un peu plus loin, un point qu’elle seule semblait pouvoir voir. Sa gorge se serra et elle cligna rapidement des yeux pour empêcher les larmes de couler. Tristesse ou hormones capricieuses ? Probablement un mélange des deux. Depuis qu’elle était enceinte, elle fait preuve d’une sensibilité qui parfois la dépassait. Il n’était pas rare qu’elle se surprenne à pleurer sans même savoir pourquoi. Ça avait le don de l’agacer au plus haut point, mais elle avait fini par l’accepter. Seulement aujourd’hui c’était différent. Elle n’avait pas envie que son ami la voit pleurer. Elle n’avait pas envie de l’inquiéter pour rien. Elle avait juste… un coup de blues. Oui, c’était ça. Ces mots qu’il avait prononcés étaient si semblables à ceux de Niko, que cela l’avait déstabilisée. Combien de fois le beau russe lui avait-il répété qu’elle était magnifique ? Tellement de fois… La plupart du temps, elle avait fait un vague geste de la main dans le vide et avait éclaté de rire pour lui montrer à quel point elle n’était pas d’accord, à quel point elle ne le croyait pas. Mais voilà, aujourd’hui leur couple avait touché le fond et agonisait lentement. Et ces mots dits par quelqu’un d’autre lui arrachaient le cœur et elle avait cette désagréable impression qu’on le lui déchirait en mille morceaux pour ensuite le piétiner. Ça faisait mal, mais elle devait l’accepter. C’était elle qui avait commis l’erreur fatale, c’était à elle d’assumer le lourd poids des responsabilités qui pesait sur ses épaules. Alors elle poussa un soupir presque inaudible et, s’essuyant doucement les yeux du bout des doigts, elle se tourna de nouveau vers Paul et sourit comme si de rien n’était. « Merci, je dois dire que tu n’es pas mal non plus. » Elle ne l’avait jamais vu sur son trente-et-un, chose qui était un peu normal puisqu’il y a encore trois mois, il ne représentait rien de plus qu’un simple client à ses yeux. Un acheteur potentiel pour l’un des bars du coin. Mais tout c’était enchaîné à une vitesse folle et désormais il occupait une grande place dans son cœur. Il avait été là pour elle lors de ces derniers mois qui s’étaient montrés assez difficiles et elle lui en était éternellement redevable. Pourvoir s’appuyer sur lui lorsqu’elle en avait le plus besoin, pouvoir lui confier tout ce qu’elle avait sur le cœur, ses pensées les plus sombres… C’était une chose qu’elle n’échangerait pour rien au monde. Paul était une personne extraordinaire et elle estimait avoir eu beaucoup de chance de le rencontrer. Aujourd’hui elle ne s’imaginait pas vraiment vivre sans lui. Si il avait dû disparaître, comme ça du jour au lendemain, elle aurait probablement eu énormément de mal à l’accepter. En quelques semaines elle s’était attachée à lui comme personne auparavant et il faisait désormais entièrement parti de sa vie.

« Excusez-moi, est-ce que vous pourriez ramener ce verre ? Vous le laissez sur ma note, mais finalement je ne le bois pas. Nous allons prendre deux virgin cocktail, une colada pour la demoiselle et un mojito pour moi, s’il vous plait. Vous éviterez de sucrer trop les cocktails ? Et vous nous ramènerez une planche de tapas, en attendant notre commande s’il vous plait ? (Si vous pouviez éviter les charcuteries et les fromages au lait cru ?). Merci beaucoup Monsieur. » Il avait fini par comprendre son mal-être et elle hocha légèrement la tête pour le remercier de sa compréhension. Ne pas pouvoir boire la dérangeait, on ne pouvait pas se mentir. Mais ne pas pouvoir boire alors que quelqu’un en face d’elle avait un verre à la main, ça c’était pire que tout. Cela représentait trop de tentations et elle poussa finalement un soupir de soulagement lorsque le serveur prit le verre et l’emmena loin d’elle après que son ami eut passé commande pour eux deux. Elle l’avait laissé faire sans s’interposer. Elle se fichait bien de ce qu’elle pourrait manger ce soir, tant qu’elle mangeait quelque chose. La faim lui tenaillait l’estomac et la bonne odeur qui s’échappait des cuisines était une véritable torture pour elle. Mais elle resta tranquille, ce n’était pas le moment de laisser son côté gamine ressortir. « Ça t’ira Hayden ? » Elle hocha de nouveau la tête en souriant. « Bien sûr, ne t’inquiète pas, je ne serai pas difficile ce soir. Tant que je peux ingurgiter quelque chose. » Elle rit doucement puis s’empara de nouveau de la carte, comme si les plats avaient pu changer en quelques secondes et que quelque chose aurait pu lui plaire maintenant. Hors ce ne fut toujours pas le cas et elle afficha une mine boudeuse. Voilà ce que c’était lorsqu’on était compliquée en ce qui concernait les repas. Il y avait beaucoup de choses que la jeune femme n’aimait pas manger et malheureusement pour elle, beaucoup de ces choses se retrouvaient dans la carte. Youpi… « Bon, je pense que je vais prendre la sole meunière et ses pommes tournées vapeurs. » Ce n’était pas ce qu’elle préférait, mais ça ferait l’affaire pour ce soir. De toute façon il fallait absolument qu’elle mange quelque chose, sinon elle allait finir par défaillir. « Sinon je te comprends sur ce point, j’ai moi-même les crocs. Je n’ai mangé qu’un misérable petit sandwich ce midi et, à quatorze heures, toutes mes réserves avaient déjà été pompées par la petite crevette qui squatte mon utérus… » Elle fit une petite moue puis remercia le serveur d’un regard lorsque celui-ci revint pour leur apporter leurs verres. Elle s’empara du sien et le leva face à celui de Paul et tous deux trinquèrent. « En tout cas, je suis très content de dîner avec toi ! Allez ! A ta santé ! Et à l’avenir... » Oui, à l’avenir. Mais de quoi serait-il fait ? Telle était la question qui trottait dans la tête de la jeune femme. En ce moment son avenir à elle était instable. Personne ne pouvait savoir ce qui allait se passer. Niko allait-il lui pardonner un jour ? Ou bien refuserait-il catégoriquement cette option ? Peut-être qu’il préférait passer à autre chose, trouver quelqu’un d’autre et repartir de zéro ? Si tel était le cas, elle n’y survivrait pas. Elle l’aimait tellement qu’elle ne pouvait pas l’imaginer dans les bras d’une autre femme. Ça serait trop dur pour elle. Mais peut-être que ça serait mieux ? Cela lui permettrait à elle aussi de repartir à zéro, tourner la page, se construire une nouvelle vie avec l’enfant qu’elle mettrait au monde dans quelques mois. Mais elle ne voulait pas envisager cette possibilité, ne voulait même pas y penser. Alors elle balaya tout de son esprit et se focalisa sur Paul. Paul qui semblait absorbé dans ses pensées. A quoi pensait-il ? Le tintement de leurs verres semblait l’avoir plongé dans une drôle de réflexion et elle s’interrogea elle-même sur ce que cela pouvait signifier pour lui, puis pour elle. Elle se plongea ainsi dans ses souvenirs, remontant jusqu’à son premier rendez-vous avec Nikolaï. Elle revit tous ceux qui avaient suivi, elle revit son mariage puis toutes les fois où ils avaient trinqués pour « fêter » le retour de son homme à la maison, lorsqu’il rentrait de mission après de loin mois passés loin d’elle. Et cela aurait pu signifier encore tant d’autres choses si elle n’avait pas choisi de le tromper. L’annonce de sa grossesse, où elle aurait trinqué au jus de pomme, la naissance de leur enfant, son premier anniversaire puis tous les autres… Oui, cela aurait pu continuer. Mais elle avait délibérément choisi de mettre un terme à tout ça lorsqu’elle avait commencé à coucher avec un autre homme. Elle ne pouvait donc s’en prendre qu’à elle-même. Secouant doucement la tête, elle revint à la réalité et porta son verre à ses lèvres pour en ingurgiter quelques gorgées, puis s’empara d’un des tapas que le serveur avait apporté quelques instants auparavant. « Alors Paul, comment se passe ton arrivée ici ? Pas trop dépaysé ? Et l’ouverture du bar ? » Trop de questions d’un coup, mais elle voulait savoir si son ami se sentait bien ici, c’était important pour elle. Et si ce n’était pas le cas et bien… Elle serait là pour lui, à chaque instant, comme il avait su être là pour elle.
 

© Belzébuth


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