En plein milieu de semaine, comme à mon habitude, je prenais le repas du midi à mon travail pour pouvoir mieux avancer ensuite dans ce que j'avais à faire. Je mangeais soit une petite salade ou soit un sandwich mais cette fois ci j'avais opté pour un plateau repas qui venait d'un petit traiteur, non loin du bureau du journal. Dès que j'avais fini de prendre mon repas, aux alentours de treize heures trente, je décidai d'aller prendre un café dans une petite librairie que j'aimais beaucoup. Je pouvais me servir en livre tout en dégustant mon café, c'était assez sympas. Je lisais souvent des livres en rapport avec le sport, ma passion.

Arrivée là bas, je me servis donc un café au bar pour ensuite me poser sur une chaise devant une table et un bon bouquin. Alors que je pris mon café, je me retournai et rentrai dans une personne, une belle brune avec des yeux transperçant qui pourrait en faire chavirer plus d'un. J'en avais partout sur moi, et elle aussi d'ailleurs. Oh la la, j'étais vraiment la miss gafeuse. Je me mis à rapprocher mes mains contre ma bouche en m'excusant comme je pouvais :

Je suis vraiment désolée, vraiment, je ne voulais pas. Je n'ai pas fait attention, c'est de ma faute ! Je vous offre un café pour me rattraper si vous voulez, de toute façon, il va m'en falloir un nouveau.

J'espérais que la jeune femme ne m'en mettrait pas plein la gueule.

Quelle quiche je suis ! Je venais de renverser tout mon café sur la jeune femme et sur moi même. Nous étions toutes les deux tâchées au niveau du ventre et de la poitrine. Et si je regardais où j'allais aussi, nous aurions pu éviter tout cela. J'étais bonne pour aller me changer avant de reprendre le boulot et la jolie brune aussi, la pauvre. D'ailleurs, ce qui me surprit c'est qu'elle s'excusa. Je m'arrêtais net et haussais un sourcil. C'était complètement ma faute, elle n'y était pour rien. Et puis le tutoiement, on s'en fichait, elle pouvait le faire après tout le vouvoiement était pour les personnes âgées.

Ne t'en fais pas pour le tutoiement et puis je préfère ! Et ce n'est pas de ta faute, c'est de la mienne. J'aurais dû voir où je marchais aussi. Attends, je vais aller nous prendre deux cafés.

Je me retournais pour aller de nouveau à la caisse avec mes serviettes en main pour m'essuyer. Je fis signe à la vendeuse que j'avais renversé du café et qu'il faudrait aller nettoyer. Je lui demandais deux cafés à nouveau et payais ce que je lui devais. Je revins vers la jolie brune aux yeux perçants pour le lui donner.

Tiens ! Et viens on va s'asseoir car avec nos tâches de café sur nous, on n'a pas l'air maligne.

Je me mis à rire, les gens devaient nous prendre pour des miss gaffeuses.