Mathis & Eden ∞ Elle est par où la biblio ?

Journée pluvieuse en perspective. Journée bonne à réviser à la bibliothèque. J'avais beau réfléchir, je ne voyais que ça à faire. Il fallait dire aussi que je suis étudiante en médecine et que si je ne me mets pas sérieusement au travail, je risque de louper mon année. Même si je rêve d'autres projets, je me dois de garder les pieds sur Terre. Je jette un oeil à mon téléphone portable. Appeler une amie de fac pour qu'elle me rejoigne là-bas n'était pas une si bonne idée que ça. Tout d'abord, mon amie devait surement travailler. Et en plus, je serai certainement déconcentrée par sa présence. Car oui, on a la fâcheuse tendance à s'éparpiller et rire lorsqu'on est ensemble. Comme deux filles quoi. La bibliothèque est un endroit calme où la parole haute est vivement déconseillée, cela ne se coordonnait pas avec nous deux. Tant pis, je la verrais à un autre moment, comme en cours par exemple. Je pouvais aussi travailler chez moi, dans ma chambre, mais je sais bien que je serais aussi déconcentrée à cause de mes colocs. Non pas qu'elles fassent du bruit ou autre - elles sont toutes les deux adorables - mais juste que je n'aurai pas la motivation de bosser, tout simplement.

C'est donc avec mon sac à main sous le bras que je sors de l'appartement. Il pleut, je n'ai pas de parapluie parce que je l'ai cassé dernièrement .. Super ! Je me retrouve donc très vite toute mouillée. C'était à prévoir de toute façon. Quelle idée d'avoir oublié d'en acheter un nouveau après l'avoir cassé par inadvertance ! C'est à ce moment là qu'un taxi passe près de moi un chouillat trop rapidement et m'arrose entièrement. Je fronce les sourcils, plus que trempée. Décidément, c'est bien ma journée aujourd'hui. Bon, ça va que j'ai prévu des fringues de rechange dans mon sac, juste au cas où .. Mais ça ne sert à rien de les mettre maintenant, je vais être de nouveau trempée dans pas longtemps autrement. Je me dis que j'aurais peut-être dû rester chez moi au chaud finalement. Mais bon, c'était trop tard pour faire demi tour maintenant. Je me suis déjà bien éloignée de l'appartement, j'ai du marcher un bon kilomètre et demi. L'arrêt de bus n'étant pas très proche de chez moi à cause des travaux effectués, j'ai dû marcher, tout simplement. Je n'ai plus qu'à me bouger un peu les fesses. J'arrive alors à l’arrêt de bus le plus proche et regarde les horaires. La prochaine navette était programmée pour dans vingt-cinq minutes. Je me met à soupirer et baisse machinalement mon regard. C'est alors que je la vois : cette bête visqueuse ramper sur ma chaussure. Un ver de terre. Je me met donc à hurler. J'ai peur de tout ce qui n'avait pas de pattes ou qui en a trop.. Je n'y suis pour rien, ça me dégoûte vraiment ! Et ça me fait flipper plus qu'autre chose. Décidément, la journée s'annonçait être horrible.

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Ce matin, je me réveille et je suis seul dans mon lit. Eve a du partir tôt au boulot, ça lui arrive souvent en ce moment. Elle dit qu'elle a du retard sur son travail et dort tôt la veille et n'est plus là le matin... Moi, je travaille souvent l'après-midi ou même quand je le souhaite en réalité... Je vais à la base en fonction de mes horaires mais s'ils ont besoin de moi je suis là en moins de deux minutes. Sauver des vies avant tout. Enfin bref, j'ouvre les yeux sur une fenêtre qui m'indique qu'il pleut. Génial. Pas de copine et pas de footing ce matin. Ce ne va pas être une journée géniale...
Je me décide quand même à me lever, tant bien que mal. Après une douche bien chaude, je passe un coup de fil à un pote, histoire de sortir quand même... On se donne rendez-vous au pub près d'ici. Je suis ravi, je ne passerais pas ma journée à la base faute de ne rien avoir à faire. Je préfère être appelé que de squatter à regarder la télé à la base... Je prend une pomme, mes clefs, mon manteau et je sors. Je cours à la voiture et me gare devant le café.
Je retrouve mon pote et nous nous installons devant un bon café chaud. Contraste avec l'ambiance qui domine dehors, de grosses gouttes régulières et à donner froid dans le dos. Il me parle d'Eve, me demande si je sais quoi faire. Il sait que je me pose de sacrée questions à propos d'elle mais... Je suis venu m'installer ici pour elle en réalité alors... La remettre en question remettrait tout en question... J'ai bien trop peur de ce genre de décision et lui, il ne veut que m'aider. Notre entrevue prenait fin, mon ami devait aller travailler à présent et nous sortions doucement du café. Je n'avais pas mis un pied dehors quand on entend un cri non loin de là, il me semble qu'il provient de l'arrêt de bus.
Il ne me faut pas trente secondes pour avoir remis mon manteau et être sorti pour courir, sous la grosse pluie, vers l'endroit du cri. C'est une jeune femme qui venait de crier. Elle est complètement trempée du haut jusqu'au bas... en faite comme moi à cet instant précis... Mais je pense plus à la sauver qu'autre chose... Enfin jusqu'au moment où je cherche à savoir pourquoi elle venait de crier. La tête baissée, elle regardait effrayée sa chaussure, sur laquelle un beau ver de terre se baladait. Et voilà la raison de son cri, un ver de terre. Je souris alors, amusé. Beaucoup de peurs pour rien mais, c'était quand même attendrissant comme réaction finalement. Vu qu'elle n'était pas décidée à s'en débarrasser, je m'avançais pour doucement le faire tomber de sa chaussure et le bouger, sans le tuer, dans le caniveau. Puis je relevais mon visage vers le sien, que je n'avais pas encore pu apercevoir jusque là. C'est à cet instant là que je me suis senti con, là mouillé sous la pluie devant une si jolie jeune femme... ça va mieux? demandais-je tout de même en lui adressant un sourire gêné et en même temps toujours amusé de la situation. J'ai entendu votre cri du café au coin, je suis pompier j'ai cet instinct de sauvetage instantané ajoutais-je alors en essayant de "normaliser" ce moment. Elle avait l'air vraiment de passer une mauvaise journée... J'avais envie de l'aider. Vous avez l'air frigorifiée avec toute cette eau... J'en reviens mais j'ai bien besoin d'un autre café.. Je vous en offre un et je pourrais vous emmener là où vous alliez plutôt que d'attendre interminablement ce bus.. peut-être? proposais-je toujours sous l'eau. Il n'y a que moi pour être si maladroit et oublier certains détails qui tuent...

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Je sais que je n'ai vraiment pas l'air fine à crier de la sorte pour un ver de terre. Mais que voulez-vous, j'en ai une peur bleue. Alors vous devez bien vous douter que les jours de pluie, c'était tout de même un peu difficile pour moi. Sait-on jamais, et si ça mordait un ver ? Il ne fallait pas croire que c'était si inoffensif que ça en avait l'air. Et puis, il y a des tonnes de gens qui ont des peurs un peu stupide. J'en fais partie et ça ne me gène pas. Je me doute assez facilement que je ne dois pas être la seule dans ce cas. Ce serait mentir que de le dire. C'est alors qu'un jeune homme arrive, venu de nul part. Il vient donc à mon secours pour retirer la bête immonde de sa chaussure et la transférer dans le caniveau d'à côté.Mon regard s'agrandit et s'illumine soudainement devant cet acte si héroïque de sa part. Il était si courageux. Il me demande alors si ça va mieux. Evidemment, je ne réponds pas de suite et je me contente de hocher la tête de haut en bas rapidement. « Oui, bien mieux maintenant, grâce à vous .. » Je me mets à rougir, confuse de cette situation et met ses cheveux mouillés en arrière d'un mouvement de main .. Ils sont trempés, je suis trempée et je ne dois ressembler à rien du tout d'ailleurs en ce moment précis. La honte. C'est alors qu'il m'annonce qu'il m'a entendu hurler du café, et qu'il est pompier, d'où cet instinct de sauvetage soudain. « Je dois vous sembler totalement idiote alors .. » Avoué-je en baissant le regard sur le sol .. Me faire secourir par un beau jeune homme ne m'arrive pas tous les jours après tout. Oui, je pouvais passer pour une greluche aux yeux de certains. Avoir peur d'un ver de terre, ça pouvait paraître hilarant .. Mais c'était compliqué pour moi .. Je ne supporte pas ça .. Comme les gens qui ont peur des montagnes russes ou alors des chats. Les phobies c'est comme ça, il n'y a rien à comprendre. C'est alors qu'il me propose de m'offrir une boisson chaude au café avec lui, puis de m'amener là où je désirais me rendre plutôt que je n'attende le bus toute seule .. Je relève mon regard vers lui et lui souris. Il était vraiment adorable. « C'est vraiment adorable de votre part .. Mais je ne voudrais en aucun cas vous déranger plus longtemps .. Vous avez surement mieux à faire .. Et puis c'est à moi de vous remercier de m'avoir sauvé .. Ce serait plutôt à moi de vous offrir un café et non l'inverse. » Et bien oui, elle se sentait redevable. Si pour le jeune homme ce n'était pas grand chose, ce n'était pas du tout mon cas.

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En venant sauver cette jeune femme, je ne me doutais pas qu'il s'agirait simplement de déplacer un ver de terre de place... Pourtant, elle semblait très reconnaissante de mon geste. Il n'y a pas de petits sauvetages, après tout. Elle ne me réponds pas tout de suite, encore sous le choc. Cette réaction aurait pu me paraître exagérée, ou je ne sais quoi et pourtant, je comprends. On a tous nos peurs quotidiennes que ce soit les araignées ou les souris... Que sais-je. Alors ça me paraissait même attendrissant. Elle se remets de ses émotions en passant sa main dans ses cheveux mouillés. On a vraiment l'air de rien tous les deux, la scène d'extérieur doit être affreuse. Les conducteurs en passant doivent vraiment se dire mais qu'est-ce qu'ils foutent ces deux là sous la flotte...
Elle finit par avouer qu'elle se sent idiote. Je souris, puisque ce n'est pas du tout le cas - enfin, pour moi... Il n'y a pas de petits sauvetages, vous aviez vraiment l'air effrayée dis-je alors pour la rassurer enfin, toujours maladroitement comme je le suis toujours... Toujours, c'est un bien grand mot en réalité puisque je ne le suis que quand je suis face à quelqu'un qui me fait éprouver de l'intérêt mais ça, je ne m'en rendrais pas compte sur le moment... Elle souriait suite à ma proposition, son sourire me fit d'autant plus sourire. Néanmoins, elle semblait gênée et n'acceptait pas vraiment. Je décidais de retourner la situation à mon avantage. Eh bien payez-le moi si vous le souhaitez, je pense vraiment qu'on en a besoin tous les deux... Je pense même que je dois avoir une serviette dans mon sac de sport dans mon coffre qui pourra sauver vos cheveux. Vous ne me dérangez pas, j'ai juste un instinct. continuais-je en souriant et en l'invitant à aller vers le café, en souriant.

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J'ai peur de tout ce qui n'avait pas de pattes : les vers, asticots, serpents, ... Mais également de tout ce qui en a trop comme les araignées. Cela me répugne plus qu'autre chose. Cela remontait à il y avait bien longtemps. A l'école, un enfant du nom de Caleb m'avait mis un ver de terre dans les cheveux. Cette peur était restée depuis tout ce temps. C'est moi, il ne fallait pas chercher à comprendre. Alors voir ce jeune homme le retirer d'un coup comme ça l'air de rien, ça m'impressionnait directement. Il était devenu mon héros de la journée. Je remarque son grand sourire lorsqu'il me propose une serviette dans sa voiture. Il est beau. Mais dit donc, suis-je tombée sur l'homme parfait ? Le jeune homme accepte donc ma proposition, ce qui me fait sourire davantage. Il faut dire que c'est à moi de le remercier, et non l'inverse, donc c'était juste logique que je lui offre au moins un café. « C'est gentil mais je pense que ça va aller .. Et puis il pleut tellement qu'ils seront de nouveau trempés en sortant du café .. » Nous nous dirigeons donc vers le lieu où il venait cinq minutes plus tôt. C'est alors que je me rends compte que je suis avec un total inconnu et que j'ignore complètement son prénom.  « Au fait .. Je m'appelle Eden .. Eden Rowena Kelly .. » Me présenté-je rapidement. C'était toujours mieux de savoir à qui est-ce qu'on avait à faire, non ? Nous entrons tous les deux dans le bâtiment et allons nous asseoir à une petite table tranquille. Un serveur vint prendre notre commande. J'écoute le jeune pompier choisir ce qu'il veut tandis que je demande un chocolat viennois. Je n'aime pas trop le café. En revanche, j'adore le thé ou bien le chocolat chaud et encore plus si ce dernier a de la chantilly dessus. Le serveur s'éclipe alors pour nous rapporter nos boissons chaudes un peu après. Je le règle donc et le laisse partir. Il fait meilleur ici, ça faut sacrément du bien. Je pose mes mains doucement sur la tasse. Ca les réchauffe, c'est agréable.

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Sous la pluie froide et dominante, je regardais cette jeune femme que je venais de sauver tel un super héros d'un ver de terre... Comme ça, on pourrait croire que c'est un geste simple et même idiot et pourtant, j'avais vraiment l'air de l'avoir sauvé! Je la regardais en souriant alors qu'elle concluait que de toute façon, on se reprendrait la flotte, ce qui n'était pas faux. Je ne répondais pas, je me contentais de sourire et elle se dirigeait vers le café acceptant d'en partager un avec moi pour se réchauffer, je la suivais. On entrait enfin dans le café, la chaleur m'envahit et l'odeur du café, du chocolat me fis un très grand bien. Soudain, la voix de la jeune femme me ramena à l'instant présent en se présentant. C'est vrai que je n'avais même pas pensé à lui donner mon nom... Pire que maladroit... En même temps, il fallait dire que cette scène vue d'extérieur pouvait paraître étrange en fait... Si Eve passait là elle ne le verrait pas comme moi. Enfin bref, sur l'instant, je n'y pensais pas, elle me cassait assez la tête comme ça en fait... Oui pardon je suis Mathis Callahan lui répondis-je en m'installant en souriant. Je laissais tomber mon manteau sur la chaise, trempé, ça me fit déjà du bien. Je commandais au serveur un café latté viennois avec un touche de vanille et elle commanda un chocolat viennois. Elle n'aime pas le café, sûrement. Je sais que j'ai mis du temps avant de l'apprécier personnellement. Je souriais, on vint nous les apporter. Elle s'empressa de mettre ses mains autour pour se les réchauffer. Je constatais ce geste en souriant, toujours. Merci pour ce café lui dis-je. Vous faites quoi dans la vie? demandais-je alors, histoire de commencer une conversation, un peu maladroite et banale...

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Nous nous sommes rendus dans un café non loin de l'arrêt de bus où je me trouvais. Nous nous sommes donc présentés. C'est vrai que l'on ne connaissait pas l'identité de l'autre, mais les choses étaient arrangés maintenant. Nous sommes donc allés prendre place à une table et un serveur est venu prendre nos commandes et nous les apporter. Je le paye et me réchauffe les mains autour de ma boisson chaude. Ca fait du bien. Mathis me remercie alors pour le café. Comme s'il avait besoin de le faire ! Il me demande alors ce que je fais dans la vie. Je souffle doucement sur mon chocolat chaud puis lui réponds : « Je suis étudiante .. en médecine .. Je ne sais pas ce que je veux faire par la suite .. Chirurgienne serait vraiment génial .. Mais je ne sais pas si la médecine serait vraiment la voie qui me correspondrait le mieux .. A vrai dire, il y a tant de métiers passionnants que j'ai peur de me tromper en en choisissant un seul .. Sauver des vies, c'est tellement génial .. Mais si je fais une erreur qui se trouve être irréversible ? Ca m'inquiète un peu .. » Je baisse doucement les yeux et bois une gorgée de ma boisson chocolatée. Je la repose délicatement par la suite et lui demande alors : « Et donc vous êtes pompier ? Depuis longtemps ? Je vous vois très bien dans cette voie. Ca vous donne une excuse pour sauver des demoiselles de l'attaque de vers de terre repoussants .. » J'ai un petit rire. C'est vrai que ce n'était pas très commun comme rencontre. Mais on pourrait en rire par la suite, c'est ça qui est amusant dans le fond. « Dites, ça vous dérangerait que l'on se tutoie ? Enfin c'est comme vous préférez bien sur .. Mais à force de discuter, nous ne sommes plus vraiment des inconnus, n'est-ce pas ? »

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Nous venions de nous présenter. La jeune femme que je venais de sauver s'appelait Eden. Très beau prénom, soit dit en passant. C'est vrai que je n'avais même pas pensé à me présenter une fois ce ver de terre éloigné d'elle, ce qui pourtant aurait été la réaction normale de chacun.. Enfin moi, quand je suis face à une femme, c'est un peu compliqué en général... Je deviens maladroit et c'est fini. J'avais donc oublié cette partie de politesse qu'elle venait de me rappeler. Finalement, je décidais d'engager une conversation tandis qu'elle réchauffait ses mains autour de sa tasse de chocolat chaud et qu'elle soufflait sur la fumée qui en ressortait. Les études de médecines sont passionnantes et difficiles, je suis impressionné. Je n'ai jamais vraiment aimé faire des études personnellement... Ensuite, pour votre peur de vous tromper, ne vous affolez pas comme ça... Vous avez toute la vie devant vous vous pouvez en faire plusieurs des métiers surtout avec un bagage de médecine! Il faut mettre toute votre personnalité à plat et vous dire voilà, qu'est-ce que j'en fais? Il y a toujours LE métier qui nous correspond et nous comble. Je pense qu'il n'y a pas plus important dans une vie que de trouver le métier qui nous correspond, c'est la base de notre bonheur quotidien. lui dis-je en toute confidence et sympathie en souriant, trempant mes lèvres dans mon café. Elle fit de même, avec une douceur incomparable. Je ne saurais même pas vous le décrire. Ses gestes étaient naturels mais délicats, beaux en fait. Même le fait d'abaisser ses yeux vers sa tasse était un geste magnifique. Enfin, bref. Oui, j'ai mis ma personnalité à plat et j'ai convenu que le métier de pompier m'irait le mieux. Toutes mes études je les aie passées à faire du sport, en fait. On est deux dans ma famille, j'ai un petit frère et on ne faisait que ça tous les deux. Lui est coach sportif au Canada. Ça a beaucoup étonné mes parents quand j'ai décidé de devenir pompier volontaire vers l'âge de 17 ans là-bas. Finalement, ils ont compris que ma personnalité allait totalement avec ce métier puis c'est très sportif d'être pompier! Et ça me permets de continuer de faire du sport en dehors... En même temps pour tout vous dire, je n'aurais pas su quel sport choisir je les aime tous! Je suis très fier de sauver des demoiselles attaquées par d'horrible monstre de terre!dis-je amusé en reprenant une gorgée de mon café. Maintenant, elle en riait. En même temps, c'était une rencontre peu banale... Oh non je n'ai aucun problème avec le tutoiement, je n'ai juste pas l'habitude d'aller boire un café avec la demoiselle que je viens de sauver. dis-je en souriant. Où est-ce que le monstre voulait-il t'empêcher d'aller? demandais-je amusé toujours

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A table tous les deux, nous parlons un peu pour faire connaissance. Il m'avoue être impressionné par le parcours que j'ai choisi de prendre à savoir des études de médecine. A vrai dire, je ne sais pas vraiment pourquoi est-ce que je me suis réellement lancée là-dedans. Sans doute parce que j'avais des notes excellentes dans les matières scientifiques et qu'il me fallait trouver une voie. Une voie qui me permettrait de faire un métier où je pourrais me rendre utile pour la société. Mais secrètement, je rêvais de monter sur les planches de Broadway, que ce soit pour du théâtre ou bien dans des comédies musicales. Zachary, mon professeur de théâtre qui me donnait également des cours particuliers une fois par semaine, m'encourageait grandement et croyait en moi et en mes capacités. Mais j'étais bien trop timide pour vraiment me lancer là-dedans. Et puis, ça restait un rêve qe je ne pourrais sans doute pas réaliser. C'est pour cela qu'il me fallait une solution de secours, quelque chose de bien concret. La médecine, ça l'était suffisamment, non ? Mathis m'expose alors son point de vue : Je ne dois pas avoir peur de me lancer dans quoi que ce soit. Bizarrement, c'est plus simple à dire qu'à faire. Je l'écoute ensuite me raconter son parcours, et comme quoi il adorait le sport. Ca se voit assez facilement. Sous ses vêtements, on peut deviner une belle musculature. Rien que cette pensées me fait doucement rougir. Sa dernière remarque me fait rire. Je bois ensuite une gorgée de ma boisson et lui propose alors que l'on se tutoie, s'il est d'accord bien évidemment. Il accepte alors directement, sans émettre la moindre opposition. Une chose en moins comme ça. Il avoue alors qu'il va rarement boire un café avec les personnes qu'ils sauvent .. Je fais une petite moue et demande alors : « Et c'est mal ? Tu regrettes d'être là ? Parce que je te rappelle tout de même que c'était ton idée à la base .. » Je lui souris pour montrer que ça restait de l'ironie, au cas où il ne l'aurait pas compris au son de ma voix. Il me demande ensuite où est-ce que je me rendais avant de me faire sauvagement attaquée par une abominable créature. Je bois une nouvelle gorgée de mon chocolat chaud et lui réponds ensuite : « A la bibliothèque. J'allais à la bibliothèque pour étudier un peu. Il me faut étudier pas mal de temps si je veux réussir mes examens et valider mon année .. Je vis dans un appartement avec deux colocataires. Elles sont adorables mais j'arrive pas trop à être concentrée quand elles sont là .. Non pas qu'elles me dérangent, mais il y a trop de tentations à aller les voir cinq minutes et au final passer des heures à parler avec elles. Et puis, quel meilleur endroit pour étudier que la bibliothèque municipale ? » Je hausse alors les épaules en souriant. « Et toi ? Tu avais prévu de te rendre quelque part avant de venir à mon secours ? »

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La chaleur m'avait envahit de tout mon long déjà, je reprenais un peu d'entrain. Les gouttes coulent encore le long de mon bras, c'est froid. Je buvais quelques gorgées de mon café, la chantilly avait fondu sur le liquide j'adorais ça. Je venais de lui faire un speech sur le fait d'obtenir le métier que l'on souhaite. Je savais que des mots étaient toujours plus simples que des actions mais, il en fallait pour activer l'action finalement... Je lui disais tout cela très sincèrement parce que moi même j'avais beaucoup hésité au choix de mon métier et finalement je pensais avoir fais le bon choix. Je ne voulais pas faire du sport mon métier parce que je ne voulais pas être trop itinérant et en même temps et je ne voulais pas finir ma vie dans un bureau tous les matins à 8h pour repartis voir ma famille à 18h, ça jamais. Il y a des gens à qui ça fait sentir en sécurité, comme Eve, mais moi ça ne m'allait pas. Alors j'étais devenu pompier et je faisais ce que je voulais de mes journées, j'étais appelé directement sur mon téléphone quand je n'étais pas à la base et quand j'y étais je n'arrêtais plus, je suivais chaque équipe. Il n'y a jamais assez de monde pour sauver les citoyens. je ris à sa remarque. Je sais que c'était mon idée, je suis ravi de l'avoir fait, pour la première fois dis-je alors encore amusé par sa remarque ironique. Je lui demandais ensuite où elle allait avant d'être attaqué par un monstre sans patte horrible! Elle sourit puis me répondit qu'elle se rendait à la bibliothèque, l'endroit idéal pour étudier puisque chez elle résidaient deux autres jeunes femmes en présence de qui elle avait du mal à se concentrer, ce que je pouvais comprendre. Les filles entre elles, c'est impossible. Moi-même quand un/une pote était dans les environs quand je devais bosser pendant mes études, on pouvait être sûr que rien ne serait fait. Je finissais à faire du sport ou à faire un jeu débile avec cette personne. Je lui souris donc en repensant à ça. Oui, c'est sûr que ce n'est pas simple de travailler quand un ami est dans la même pièce! En fait, c'est impossible! concluais-je en riant. Je ne sais pas, je serais sûrement parti à la piscine ou quelque part faire du sport... Je ne suis à la base que l'après-midi en général. En fait, c'est un peu quand je veux quoi. Ils savent que s'ils m’appellent en matinée je serais à la minute même et que j'en aurais déjà sauvé deux. dis-je en riant. Je vais t'amener à la bibliothèque alors comme promis dis-je en riant. Je m'en voudrais de t'empêcher à mon tour d'étudier! ajoutais-je

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J'aime bien ce petit moment que nous sommes en train de partager tous les deux. C'est sympa. Il faut dire que ça ne m'arrive pas souvent de prendre un café comme ça avec un garçon, et d'autant plus lorsqu'il s'agit d'une personne rencontrée deux minutes plus tôt. Mais bizarrement, cette sensation n'est pas désagréable pour autant et j'aime ça. Vraiment. Je viens alors lui avouer que je me rendais à la bibliothèque pour étudier comme c'était pas évident de le faire chez moi, chose qu'il confirme alors. La même chose avait dû lui arriver quand il était étudiant. Je lui retourne donc la question pour savoir également où lui se rendait. Il m'explique alors qu'il ne savait pas trop, qu'il était à la caserne uniquement l'après-midi et qu'en attendant, il aimait bien faire du sport. A côté de lui, je ne me sens absolument pas sportive pour un sou. Je cours de temps en temps mais ça s'arrête là .. Je faisais de la danse quand j'étais gamine, mais j'ai arrêté à cause de mes études. Entre les cours et le théâtre, il ne me reste plus beaucoup de temps pour autre chose. Il m'annonce ensuite qu'il se propose de m'emmener à la bibliothèque pour ne pas être un frein lui aussi à mes études. Je me mets à lui sourire alors : « Tu n'es pas obligé tu sais .. Puis je crois que tout le monde se lie contre moi aujourd'hui .. La pluie, les vers de terre .. Ca ne doit pas être une bonne journée pour étudier du coup .. » Je hausse les épaules. Beh quoi ? C'était vrai quand même .. A croire que j'aurais mieux fait de rentrer chez moi .. Quelle idée de sortir sous la pluie .. Bizarrement, si on oublie tous les monstres rampants qui se trimbalent dans la ville, j'adore la pluie. Je pourrais passer des heures debout en dessous tellement que j'aime ça .. Mais qui dit pluie dit également vers de terre, escargots et limaces .. Brrr ça me donne froid dans le dos tout ça. « Et si je me refais attaquer après ? Je fais comment hein ? En fait, je devrais peut-être rentrer chez moi .. C'est pas une bonne journée pour étudier .. » Je fais une petite moue et termine tranquillement mon chocolat chaud. Je pense que je devrais rentrer chez moi, me mettre dans mon lit sous ma couette et étudier là-bas. Quoi que, je ne suis pas sure que le mot étude aille bien avec le mot lit .. C'est un peu contradictoire, non ?

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C'était un moment agréable, il fallait l'avouer. Je ne voyais plus le temps passer et je ne voulais pas tellement qu'il passe, parce que j'étais bien. Je sentais que je voulais la connaitre plus, et je ne sais pas pourquoi. Je le ressentais et je me contentais de le ressentir et de me laisser porter par ce sentiment. Ele commençait à me dire qu'en fait elle n'irait pas étudier parce qu'elle sentait une malédiction au dessus de sa tête. Cette réaction me fit un peu rire. Elle était trop mignonne. Je lui parlais de la caserne, du sport que je faisais. En fait, quand on me voyait on se doutait que j'en faisais - j'avais un physique assez avantageux, je m'en doutais. Enfin, c'est comme cela que l'on s'intéressait à moi. Parce que naturellement, je suis plutôt quelqu'un de discret. J'aime juste le sport. Je ris à sa deuxième remarque, elle mettait l'hypothèse d'être encore attaquée dans la journée. Si ce n'est pas une bonne journée pour étudier, tu peux encore te faire attaquer par une mouche ou par une araignée chez toi... Il te faut ton sauveur! Ça te dirait de te changer les idées en allant à la salle gratos avec moi? Je te dépose devant chez toi tu prends des affaires et on y va, c'est plus marrant à deux. proposais-je en souriant. Après une bonne heure tu auras les idées bien ailleurs et tu pourras te mettre à étudier en rentrant la tête reposée, crois-moi! Je voulais la convaincre. Oui, je voulais passer un bon moment avec elle. Etre à la salle à deux ou tout seul ce n'était pas pareil, c'était sûr mais, que ce soit avec elle me plaisait encore plus. Qu'elle ne soit pas sportive ou que sais-je m'importais peu. Je voulais juste passer un bon moment de plus avec elle, même s'il est court. Le sport ce n'était pas un moment prolongé en général, alors je ne m'en voudrais pas de l'empêcher d'étudier en fait...

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Alors que nous terminons tranquillement notre boisson chaude chacun de notre côté, Mathis me propose alors de de me rendre à la salle de sport avec lui, ce qui a le don de me faire m'étouffer avec ma toute dernière gorgée. Je mets mon poing devant ma bouche en toussant légèrement. Du sport ? Aller faire du sport ? Il était sérieux ? Il voulait me voir transpirer et tout ? J'ouvre alors de grands yeux à l'écoute de sa proposition.  « Eh bien .. Disons que le sport et moi, ça fait cinq milles .. Non sérieux, je ne te serais pas d'une très grande utilité .. Mais je peux toujours t'accompagner si tu veux et juste te regarder .. » Je hausse les épaules. Non mais il fallait tout e même regarder les choses en face. Ce n'était pas parce que je faisais un peu de jogging et que j'avais fait de la danse auparavant que ça faisait de moi la sportive du siècle. Alors je serais juste lamentable à côté de lui. Maiss l'accompagner pour le regarder, ce n'était pas terrible quand même. Ca faisait un peu groupie d'ailleurs. Cette pensée me fait grimacer un petit peu. « Et puis, tu ne pourras pas non plus me protéger H24 que je sache .. » Je lui fais un petit sourire. Et bien oui, il n'allait pas non plus venir sous la douche avec moi au cas où il viendrait à m'arriver quelque chose à ce moment-là.

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Mathis & Eden ∞ Elle est par où la biblio ?

Le pouffement d'Eden suscita en moi un petit choc. Je ne comprenais pas ces gens qui fuyaient comme la peste les salles de sport. Ce n'était pas forcément la sueur, la souffrance et le "je veux perdre du poids". Personnellement, je n'ai jamais vu les salles de sport comme cela. Pour moi, et depuis toujours, c'est un endroit où je laisse mon esprit vagabonder, où je m'éclate et ou je fais limite l'animation. Tout le monde me connaît à la salle pour cela, et pas pour passer des heures à gonfler mes muscles... Enfin, elle n'avait pas l'air pour du tout, ce qui limite me décevais. J'étais content de pouvoir emmener quelqu'un et m'y amuser avec vraiment quelqu'un que je "connais" et elle refusait... Dommage. Ooook bah écoute j'vais pas t'embêter plus longtemps alors et je vais te raccompagner chez toi. Je ne supporterais pas de voir quelqu'un me regarder m'amuser sans participer, en fait... Au pire, si tu ne te sens pas en sécurité chez toi, tu sais où le pompier se trouve. dis-je finalement pour rire. C'est comme cela que je répondais à son allusion de protection totale. Non je ne pouvais pas la protéger 24/24h mais dans mon métier, c'était un peu l'objectif... Je m'en suis fais une règle de vie alors cette phrase me gênait un peu.
Je finissais mon café tranquillement et puis je me levais pour mettre ma veste. J'avançais avec elle vers la sortie tandis que je lui tenais la porte pour la laisser passer. Je lui fis signe que ma voiture était l'Audi noire garée juste devant. Oui je suis fan d'Audi. Elle s'avança vers ma voiture et je lui ouvrais la portière avant droite avant d'aller m'installer au siège conducteur. Tu me guides? lui demandais-je, lui souriant et en mettant ma ceinture.

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Je fais une petite moue. On dirait qu'il l'a mal pris. Bon entre temps, je ne vais pas m'improviser grande sportive d'un coup, ça se verrait bien trop facilement et rapidement que ce n'est absolument pas mon cas. Et puis, quand on propose à une fille de se rendre dans une salle de sport, il faut bien s'attendre à ce qu'elle ne saute pas de joie. Non mais sérieusement, faire du sport quoi .. J'ai une tête à être accro au sport ? Non, mon truc à moi c'est le chant. Du sport, j'en fais de temps en temps. Et encore, je cours le matin en ville, pas dans une salle. Au moins dehors, tu peux voir du paysage au fur et à mesure que tu bouges, ce qui manque lorsque tu cours sur un tapis dans une salle spéciale. « Ne le prends pas mal hein .. Juste que je n'aime pas mentir .. Alors je ne vais pas te dire que j'en suis complètement dingue alors que ce n'est pas vrai .. » Je fais une petite tête en baissant le regard tandis qu'il termine son café. Nous nous levons ensuite, j'en profite pour laisser un petit pourboire au serveur et nous sortons tous les deux de l'établissement. Il me conduit alors à sa voiture, qui est plutôt jolie d'ailleurs. Je n'y connais pas grand chose en automobile. Du moment que ça roule, ça me convient. Mais entre temps, je ne la prends pas souvent non plus, je me déplace mieux avec les transports en commun. Au moins, je n'ai pas besoin de galérer pour trouver une place pour me garer. Il m'ouvre la porte alors et la referme doucement après mon entrée. Quelle galanterie dis donc. Je m'attache alors et le regarde en faire de même. C'est alors qu'il me demande de le guider. Je hoche la tête avec un léger sourire et lui dis d'aller tout droit. En dehors de mes indications, je reste silencieuse .. J'ai l'impression qu'il m'en veut ..

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J'avais sûrement fais un faux pas avec la salle de sport... J'avais envie de passer un peu de temps avec elle et j'avais pensé à cette endroit qui, pour moi, est celui où tout le monde peut aller. Enfin, il faut dire que j'ai une vision assez spéciale de la salle de sport, puisque c'est un peu toute ma vie, ma passion. Chacun son truc. Elle m'avait un peu ramené sur Terre en refusant mon invitation. Les gens ne sont pas tous comme toi, Mathis! Et tout maladroit que je suis, je ne trouvais rien d'autres à lui proposer pour passer du temps avec elle alors je lui proposais de rentrer.
Après avoir déposé un pourboire au serveur, je l'emmenais en voiture. Elle m'indiquait la route en silence. Ouai, j'avais carrément foiré sur ce coup-là, il faudrait que je me rattrape. Sauf que ce n'est pas tellement mon truc. Comme je l'ai déjà dis, je suis quelqu'un de très maladroit. Je me lançais quand même. Je ne l'ai pas mal pris ne t'en fais pas simplement je ne trouve pas d'autre endroit dans lequel je pourrais t'emmener pour te changer les idées... Si tu trouves, allons-y. proposais-je alors. Je misais sur la carte du t'inquiètes pas je cherche pour lui faire comprendre que je ne lui en voulais pas du tout mais que je voulais passer du temps avec elle... J'espérais qu'elle comprendrait que je ne l'ai pas mal pris. Son léger sourire et son silence m'ont donné l'impression que j'étais vraiment nul et m'ont rappelé combien je pouvais être maladroit dès qu'il s'agissait de relation humaine. Incroyable...

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Nous sommes tous les deux dans sa voiture sans dire le moindre mot. J'ai l'impression de l'avoir vexé en déclinant sa proposition. Ca m'embête mais dans un sens, je ne vais pas accepter alors que ça ne m'enchante pas d'aller dans une salle de musculation. Et le silence dans le véhicule est assez pesant à vrai dire. Je lui parle uniquement pour le guider jusqu'à mon appartement. C'est alors qu'il me confie qu'il avait proposé ça uniquement parce qu'il voulait me changer les idées. On dirait qu'il avait envie de passer du temps avec moi et je trouve ça mignon. Je fais une petite moue en réfléchissant et en le guidant en même temps. Je lui fais alors une proposition qui me vient en tête : « La patinoire, ça te tente ? » Je hausse les épaules en souriant. Après tout, c'est tranquille et puis c'est bien non ? J'adore patiner. Depuis que je suis petite, je passe pas mal de temps sur la glace. Et ça aide à se détendre, non ? N'est-ce pas ce qu'il voulait en désirant que l'on sorte quelque part tous les deux ? Nous sommes bientôt arrivés chez moi. Plus que quelques rues et c'était bon. Mais avec les quelques bouchons habituels, nous mettrons un peu plus de temps que prévu. La pluie ne change rien aux habitudes des gens de la ville qui n'hésitent tout de même pas à sortir dehors pour vaguer à leurs occupations.

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Nous étions dans la voiture et j'étais sur la route de chez elle. En vérité, je voulais passer un moment avec elle mais je n'étais pas très inspiré par un destination. J'étais très sport, et pas elle apparemment. Dès que je voulais sortir c'était pour du sport et même discuter dans un parc, nous ne pouvions pas vu la pluie. J'avais envie de la connaître et je ne savais pas pourquoi... Enfin, après un long silence dans la voiture elle eut une idée, la patinoire. Je souris. Très bonne idée! exclamais-je. Nous étions à quelques rues de chez elle mais, maintenant que nous avions une destination, j'évinçais les voitures qui bouchaient le passage et je me dirigeais vers la patinoire. Je me garais tout près de l'entrée, histoire d'éviter au plus possible la pluie et nous courions ensemble vers l'entrée, je fermais la voiture de loin. Je payais nos deux entrées. Tu n'as rien le droit de dire, tu m'as offert le café c'est à mon tour! dis-je avant qu'elle ne réplique. On prenait les patins. Il n'y avait pas grand monde, il devait y avoir pas plus de dix personnes sur la piste, ce serait cool. On allait les mettre dans les gradins et ranger nos affaires dans un casier. Ca doit faire un bon moment que je n'ai pas patiner, alors on ne se moque pas! dis-je en m'imaginant mettre un pied et tomber sur la piste. Je n'osais pas y aller en premier, du coup.

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Ma proposition de nous rendre à la patinoire a l'air d'enjouer Mathis, si bien qu'il accepte sur le champ et nous y conduit. Il ne nous fallut guère plus de dix minutes de route pour nous y rendre. Nous attendons dans la voiture une minute, et voyant que la pluie ne s'arrêtait pas, nous sortons de la voiture le plus rapidement possible pour nous abriter. Nous entrons dans l'établissement et il règle alors les entrées tout comme la location des patins. Et avant même que je n'ouvre la bouche pour dire la moindre chose, il m'arrête d'un coup en me disant que j'ai déjà payé les boissons chaudes un peu plus tôt .. Mais c'était normal, c'était pour le remercier de son aide .. Je fais une petite moue et ne dis rien. Je prends les patins que l'on me donne. Ca va me changer des miens. Nous rangeons alors nos affaires dans un casier, dont je prends soin de garder la clef, et nous chaussons nos patins. Il n'y avait pas foule, et ce n'était pas plus mal. Pas de risques de se faire bousculer de cette façon. Mathis vient alors m'avouer qu'il n'avait pas patiner depuis très longtemps donc je ne devais pas me moquer. Ce n'était pas mon genre du tout. Après tout, il avait eu des raisons de se moquer de moi tout à l'heure avec ma phobie des vers de terre. Le voyant hésiter à y aller en premier, je me lance. Je patine depuis que je suis toute petite donc je n'ai absolument pas peur d'y aller.

Je rentre donc sur la glace, facilement à l'aise et lui lance un sourire encourageant. Je lui tends alors la main. Ce sera peut-être plus facile pour lui de la sorte. « Allez viens .. Prend ma main .. » Je lui fais un nouveau sourire. Il ne fallait pas avoir peur. Du moment qu'il ne mettait pas ses mains sur la glace trop près des patins d'un autre, il n'y avait pas de quoi avoir peur. Autrement, beh on peut te couper les doigts, mais ça restait vraiment quelque chose de rare.

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Rapidement, nous arrivions à la patinoire. c'était une excellente idée de sa part. Je n'en avais pas eu, et je m'en voulais un peu. Néanmoins, qu'elle lance son idée était bien synonyme qu'elle voulait autant passer du temps avec moi que moi avec elle. Cela me faisait plaisir, j'avais cette envie étrange, je ne savais pas pourquoi mais je me sentais moins fou. Je me garais donc et nous nous précipitions dans le hall, je payais sa place et nous allions nous mettre les patins.

Je regardais la glace, un peu appeuré. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas mis un pied sur la glace et il fallait que je lui avoue parce qu'une paire de gamelle s'annonçait dans les prochaines minutes qui allaient suivre. Je n'étais vraiment pas rassuré, tellement que je restais là comme un idiot derrière la rampe alors qu'elle était déjà, comme un poisson dans l'eau, sur la patinoire. Cela se voyait qu'elle aimait ça et depuis longtemps, moi par contre... La prochaine fois, elle aurait à faire à moi à la salle, je vous le dis... Elle me sourit et me tendis la main, comme à un enfant. La honte. Mais bon, je pris mon courage à deux mains et prit la sienne. Ce contact me fit étrange, mais je ne relevais pas et je mettais un pied sur la glace ainsi que l'autre puis, je ne bougeais plus. Je lâchais sa main et me mit droit, déjà, je tenais en équilibre. Bon bah voilà c'est génial! dis-je là, pour rire. Vas y hein, je te suis.... ou pas. ajoutais-je toujours pour rire. En même temps, je savais qu'un geste et je tomberais.

Allez, fais pas ta chochote Mathis. Y'a personne en plus, alors c'est pas si grave. Je m'imaginais là, le gars avec une belle carrure ne pas savoir faire un pas sur la glace. Au bout d'un moment où je regardais mes pieds, je me lançais doucement, sans essayer de la suivre sinon je savais que je tomberais. Tu es né sur de la glace ou quoi? lui demandais-je en la regardant patiner.

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Mathis prend ma main lorsque je lui tends afin de l'aider à venir me rejoindre sur la glace. C'est tout mignon de le voir essayer de tenir en équilibre. Ca me rappelle mes premiers pas sur la glace .. Je devais avoir cinq ans à peine, et j'adorais déjà ça, même après plusieurs gamelles les fesses sur le sol. Oh, j'en avais fait des chutes, mais cela ne m'avait jamais empêcher de recommencer encore et encore pour me perfectionner davantage. Et maintenant, je suis aussi à l'aise qu'un manchot sur la banquise, donc c'est pour vous dire un peu l'aisance avec laquelle je me déplace facilement. Je venais souvent ici avec ma famille. C'était en quelque sorte la sortie du mois. Si bien que mes parents m'avaient offert une paire de patins à glace à un de mes Noël. Ils étaient blancs et roses, avec des strass dessus. Il lâche doucement ma main, tenant sur ses jambes et me dit de passer devant et qu'il me suivait. Je fais donc deux trois pas devant moi puis me retourne et le vois toujours au point de départ, ce qui a le don d'élargir mon sourire.

Je retourne vers lui alors qu'il me demande si je suis née sur la glace. Cette question me fait tout simplement rire. « Je patine depuis que j'ai à peu près cinq ans .. C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas .. » Je lui fais un nouveau sourire en accompagnant le tout d'un clin d'oeil amical. Je reste face à lui et lui prends les deux mains. De cette façon, je patine doucement en arrière, le tenant pour qu'il puisse avancer en toute sécurité, sans tomber lui non plus vu que j'étais là pour qu'il soit un minimum stabiliser. « Regarde devant toi et non tes pieds .. Et écarte un peu plus les jambes pour avoir un meilleur appui .. » Lui expliqué-je alors afin de l'aider, lui tenant toujours les deux mains. C'est un peu comme faire du roller, sauf qu'à la place des roues, ce sont des lames. Des lames tranchantes qui glissent sur la surface gelée.

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Je suis là sur la glace, elle vient de m'aider à monter dessus et m'a lâché. Là, je ne bouge plus. Un enfant. Je la regarde en souriant, elle se retourne après avoir un peu avancer et sourit aussi. Elle ne se moque pas du tout de moi, en fait elle a plutôt l'air attendrie. Je ne comprends pas parce que ça doit vraiment être drôle de me voir, là. Je lui souris. Je regarde mes pieds, comme un idiot. Genre, ils vont avancer tout seuls. Bah non! A part tomber là, je peux pas faire grand chose. J'essaie de faire quelques pas mais c'est très fébrile. Elle m'annonce qu'elle en fait depuis qu'elle a cinq ans. Disons que je suis plus à l'aise sur un terrain même synthétique! dis-je pour rire. Elle me fait un clin d'oeil.

Elle s'avance vers moi et me tends les mains. Elle veut m'aider. J'ai l'impression d'avoir 12 ans. Mais en même temps, si je veux avancer un jour tout seul, il faut de l'aide initiale, là. Ou même... les pompiers. haha. Bref. Je prends ses mains dans les miennes et je regarde mes pieds, instinct. Elle me donne alors des consignes dont celle de... lever la tête et d'écarter un peu plus les jambes. D'abord, je le fais trop vite et je manque de tomber mais ses mains me retiennent. J'adopte un sourire gêné et j'essaie de mieux m'appliquer. Je suis maladroit, mais faut pas abuser, pas là, pas devant elle. Puis je commence à y arriver, doucement mais sûrement. Merci lui dis-je alors en souriant doucement, il ne fallait pas que je me déconcentre sinon j'allais tomber. Je pense même qu'on peut enlever mes deux petites roues... dis-je en parlant de ses mains que je lâchais douuucement en restant près des contours de la piste, au cas où.

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La patinoire. Sans doute un des endroits que j'affectionne le plus au monde. Avec le théâtre désormais grâce aux cours que me donnaient Zachary. Mais ici, je me sens libre, libre de faire ce que bon me plait. Libre d'être moi-même. Libre de m'épanouir pleinement. J'aime cette sensation de glisser sur de la glace. J'aime ce petit air frais. Et j'aime également être avec Mathis. Sa présence est loin d'être désagréable. C'est bien même tout le contraire. Si on m'avait dit ce matin en sortant de mon lit que je ferais une délicieuse rencontre comme celle-ci, j'aurais eu du mal à le croire. J'aurais surement pensé qu'il s'agirait d'un rêve, d'un songe, ou tout simplement d'un épisode dans une série comme on peut en voir des millions à la télévision ou dans n'importe quel film. Il faut dire que je ne suis pas le genre de fille que l'on aborde dans la rue, à qui on propose souvent des boissons chaudes et qu'on emmène ensuite à la patinoire pour lui changer les idées. Non, ce n'est pas moi habituellement. Mais qu'une rencontre de ce genre arrive au moins une fois, ça fait du bien tout compte fait, donc je ne vais pas m'en plaindre et juste profiter de ce moment.

Je regarde Mathis essayer de patiner tant bien que mal, ce qui a le don de me toucher. Ca reste assez mignon à voir. Soit il n'en a jamais fait, soit ça remonte à vraiment très très très longtemps. Mais dans les deux cas, ce n'est pas un as du patin à glace et cela se remarque aisément. Même les adolescents à l'autre bout de la piste patinent mieux que lui. Mais après tout, on ne peut pas être bon partout. Tout le monde a le droit d'avoir ses faiblesses. L'être humain est ainsi. Il ne peut pas toujours se montrer fort. Il sait aussi être vulnérable, surtout malgré lui. Je lui lâche alors doucement les mains comme il me le demande, pour ne plus lui servir de petites roues comme il le dit si bien lui-même. Je viens donc me mettre à côté de lui et patine doucement à mon rythme. Rythme un peu plus rapide que le sien il faut croire comme il se retrouve facilement à la traine derrière moi. Je me stoppe net d'un coup alors, et l'attends doucement en souriant, guettant la moindre chute du coin de l'oeil. « Tu t'en sors pas trop mal tu vois. » Lui affirmé-je alors en souriant. Je décide alors de le laisser avancer. Me connaissant, je sais parfaitement que je pourrais le distancer assez rapidement.

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Même les ados sur la piste ont l'air moins maladroits que moi. Il fallait dire que j'évitais ce genre de sport où il fallait de l'équilibre et de la grâce parce que, ce n'était pas tellement mon fort. Contrôler mes gestes, c'était quasi impossible avec mon maudit côté maladroit que je tenais de mon père. Alors j'étais là, près de la rembarde à essayer d'avancer sans tomber, ce qui n'étais pas mal sur le moment, et Eden me le signala. Je lui souris puis je me rappelais qu'il ne fallait pas que je me déconcentre, il ne fallait pas que je tombe. Elle me laisse avancer, je commence à prendre un peu confiance, enfin je ne sauterais pas sur la piste non plus, il ne faut pas croire.

Au bout de quelques minutes j'ose me retourner vers elle qui patine touuut doucement derrière moi depuis tout à l'heure. C'est l'heure des risques. lui dis-je avant de me retourner et d'aller bien plus vite, je pensais avoir eu le truc et pour l'instant ça marchait, je déboulais sur la piste de glace, ce n'était pas désagréable, même tout au contraire. Je savais que faire la course avec Eden serait une cause perdue d'avance mais si elle continuait à me suivre comme elle le faisait, elle s'ennuierait rapidement. Le problème quand elle me dépassa et qu'elle s'arrêta plus loin que moi, c'est que la partie freinage... Ce n'était pas encore acquis. Je fonçais donc sur elle et sur la rembarde, je l'attrapais au vol et me prenais doucement la rembarde tandis qu'elle m'avait comme pare-choc. Ouf on a évité la pire chute de notre vie dis-je en la lâchant doucement. Je n'avais pas pensé à la partie freinage. dis-je avec un sourire gêné de lui avoir foncé dessus. Enfin, j'avais presque fait exprès, parce que la partie protection je la maîtrisais très bien. Alors je fis un sourire en coin parce qu'elle saurait de toute façon que j'ai fais exprès, et je repartais.

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