Aujourd'hui je terminais les cours assez tôt dans la journée, ils avaient été d'une facilité déconcertante à croire que, parfois, les professeurs nous prenaient pour des débiles profonds, bref j'avais fini par écouter par une oreille distraite, souhaitant que la journée se termine rapidement. Il était à peine quinze heure quand la cloche sonna le glas de ma journée, je pouvais enfin sortir du lycée. La seule chose dont j'étais certain, c'est que la journée de demain s'annonce déjà plus intéressante , nous devrions étudier, si tout se passait bien, le cancer : ses effets dévastateurs dans le corps, les traitements actuels sur certains cancer, et les recherches futures. J'aimais beaucoup cela, au moins on avait une vraie matière à réfléchir, et on pouvait laisser aller son imagination. Et moi qui était plutôt quelqu'un d'altruiste, cela me régalait d'étudier quelque chose qui touchait au plus profond l'être humain. Peut-être qu'un jour on trouvera un remède qui guérira de ce mal, même si cela relevait plutôt actuellement de l'euphémisme. Bref, je me dépêche de sortir du lycée avec quelques connaissances, je devais normalement retourner directement à mon studio d'étudiant, afin de réviser, mais il faisait tellement bon pour un mois de novembre que je me laissa tenter par une balade dans les rues pendant une petite heure m'octroyant ainsi une pause.

Je me dirigeai un peu au hasard parmi les rues, je me laissais guider simplement par mon instinct. Cet instinct qui m'amène directement face à un garage. A chaque fois que je tombe sur un garage je ne peux m'empêcher de repenser à Rhydian. Et d'en avoir les larmes aux yeux. Je savais que j'avais compliqué notre relation, ça c'est sur, mais je ne voulais pas croire que j'avais tout gâché, c'était tout bonnement impossible, on s'aimait trop pour cela. Mais, je n'avais plus aucunes nouvelles de lui, la seule chose que je sais c'est qu'il est ici depuis quelques temps. J'espérais le revoir rapidement, on en avait des choses à rattraper tous les deux. Et de toute façon, nous étions fait pour être ensemble, pourquoi aller contre ça ? Je pense soudainement qu'il faut que je rachète de l'essuie-glace pour ma petite merveille, je pénètre ainsi dans le garage à la recherche du garagiste. " hey ! Il y a quelqu'un là-dedans ? " hélais-je à l'attention de qui voudrais bien l'entendre. Je regarde les alentours, toujours aussi curieux que j'étais. Mais j'étais loin de me douter de ce qui allait apparaître devant moi. Ce n'est qu'en entendant quelqu'un approcher que je me retourne et que je tombe nez à nez avec... Mon homme ... Ma bouche imite parfaitement celle d'un poisson. " Heu ... Salût ?". Plus gêné ce n'est pas possible, je ne savais pas ce que je devais faire, d'un côté je mourrais d'envie de lui sauter dans les bras, et de l'autre côté, je le disais qu'il ne le verrait pas d'un très bon œil. Je m'approche de lui quand même, jusqu'à être sensiblement très proche. Son odeur rempli mes narines, j'avais l'impression de l'avoir quitté hier. Mes yeux se fixent dans les siens, qui semblent lancer des éclairs. Je passe une de mains nerveusement sur ma tête, avant d'aller triturer la seconde main, je n'aime vraiment pas rester stoïque. Le silence devenait lourd, gênant même. Et je n'aime pas ça, pas du tout. " Euh... J'étais venu chercher du lave glace pour la voiture... ". Ma phrase se termine dans un murmure, mes lèvres supérieures mordillant celles d'en-dessous, nerveusement. Une impulsion subite me lance vers ses lèvres que je capture férocement et de manière possessive. Mon corps se colle au sien dans un désir non dissimulé. Je geins contre sa bouche, avide de retrouver toutes ces sensations qui nous appartenaient.