HEVA ferme ses portes, pour mieux les rouvrir ICI ! A très vite !
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

Invité
Anonymous

Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Empty
MessageSujet: Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE EmptyMer 7 Jan - 15:17


Not in that Way

Me rendre à Savannah n’avait strictement rien d’évident. Que cela soit au niveau financier ou affectif. Après tout, les chances d’y retrouver Ava étaient minces, presque nuls. Et ça, mes amis me l’avaient maintes fois répété avant que je ne prenne la route. Mais comment aurais-je pu rester dans le doute, alors que c’était là, juste en face de moi ? Alors qu’il y avait une trace de doute ? Jusqu’à présent, j’avais juste pensé qu’elle m’avait laissé tomber. Qu’elle était partie sans même me donner de nouvelles, sans me dire qu’elle était là, quelque part. J’avais juste été persuadée que j’étais seule, que j’étais abandonnée. C’était ridicule bien sûr, mais il n’y avait pas grand-chose à faire. Et c’était ce qui me faisait vraiment de la peine, en fin de compte. Elle m’avait menti, à moi. Alors que j’étais supposé être la personne dont elle était le plus proche. Elle m’avait laissé tomber et j’étais incapable de comprendre une telle décision. J’étais incapable de comprendre pourquoi elle m’avait fait ça. J’avais confiance. J’avais une telle confiance aveugle que j’étais incapable de saisir.

Les mains glissées dans mes poches, le regard au loin, une étrange grimace sur le visage, j’avais juste envie de rentrer chez moi. Un mois que je venais de passer à la chercher, à poser des questions. A montrer sa photo. Avait-elle changé au point qu’on ne la reconnaisse pas ? Avait-elle disparu ? Est-ce que j’étais fou, au point d’avoir vu son visage là où il n’était pas ? C’était ce qui m’inquiétait le plus. Si je ne la trouvais pas, dans cette ville, est-ce que je n’allais pas y perdre mon âme ? Mon esprit ? Il était sans doute préférable de ne pas y réfléchir mais cela ne voulait pas dire que c’était facile. Justement, j’étais persuadé que j’allais finir par craquer.

« Salut beau gosse, envie de quelque chose ? ». Mon esprit se connecta alors à la situation actuelle. J’étais passé dans la mauvaise rue. Je ne savais pas encore comment m’orienter et parfois, il m’arrivait de m’égarer, mais pas à ce point. Cette rue était malfamée, fréquentée par des filles au bout de leurs vies, fréquentée par des gens que je n’avais pas envie de voir. Une grimace de dégoût s’étira sur mon visage. Je détestais ces gens, qui estimaient que leurs corps n’avaient pas l’ombre d’une valeur, qu’ils pouvaient l’utiliser de cette manière, cela me dégoûtait tellement que je n’osais même pas imaginer ce qui avait pu les amener à ça. Je préférais ne pas y penser, persuadée que cela n’avait rien de joyeux. Et pourtant… Comment pouvait-être au fond du gouffre à ce point ? Pourtant, il était dommage qu’il n’y ait pas de miroir en face de moi pour que je prenne mon reflet en pleine gueule. Je faisais partie de ces cons incapables de se regarder en face. J’en étais au point qu’entendre quelqu’un prononcer mon prénom me faisait exploser. J’étais tout le temps à cran, prêt à cogner sur n’importe qui et j’osais les juger ? J’étais stupide, et surtout, j’étais pire qu’eux.

Détournant mon regard de cette femme à l’allure vulgaire, mon regard se porta un peu plus loin, sur une brune. Son nom se faufila dans mon cerveau avant même que je ne sois en mesure de l’arrêter. La douleur qui m’arracha le cœur le brisa, sans doute. Ava… Pourquoi t’es là ? Comment t’as pu en arriver là ? Pourquoi putain… Pourquoi t’es en train de faire le trottoir ? Je me sentais pathétique, nul et sans cœur. Mes pas avancèrent vers elle doucement, comme au ralenti, tant elle m’apparaissait comme une apparition, tant j’avais du mal à croire en ce que j’avais sous les yeux. « Ava… ». Mon regard était douloureux, mes poings étaient serrés et je n’arrivais plus à penser. Mais elle était là… Elle était vivante.

© charney
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
Anonymous

Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Empty
MessageSujet: Re: Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE EmptyMer 7 Jan - 23:45

Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE 567783tumblrm8jauaWzt91rujbfb

« SCHMIDT & CAULFIELD »
Le réveil sonne. Tu ouvres les yeux, d’un automatisme : de toute façon, tu n’as pas dormi de la nuit. Tu en es même à te demander pourquoi tu le programmes encore. D’un geste presque lassé, tu l’as éteins, et tu t’es redressée : la Terre, autour de toi, à commencer à bouger, prenant des formes difformes ; tu ne supportes toujours pas de te lever à 20H. Tu soupires, posant tes pieds sur le sol gelé, et tu prends ta tête entre les mains : mais la vie te ramène à l’ordre ma cocotte, fallait pas dépendre de la rue tu sais. Maintenant, tu te dois d’obéir à ses lois. Tu secoues la tête, comme si tu voulais t’opposer à ton esprit : mais il est tout ce qui te reste, tu ne veux pas en faire un ennemi. Debout, tu te débarrasses de tes vêtements, allant droit vers la salle d’eau : observant ton visage à travers le miroir, tu remarques ton maquillage dégoulinant, tes yeux cernés, et tes joues creusaient. Tu remarques seulement maintenant que tu es affamée, et tu te promets de manger … Plus tard. Tu mets tes affaires sales dans le panier, et tu te glisses dans la douche : l’eau froide te réveille, la chaude te détend. Tu souris, légèrement, mais rien que ce geste est devenu douloureux : tu t’en sortiras, tu te le promets. Lentement, tu t’es lavée ; et tout aussi doucement, tu t’es habillée. Tu étais prête à travailler. Tu as juste oublié de manger.

En marchant dans la rue, tu as eu quelques regards inquisiteurs : tu n’as pu, bien évidemment, retenir tes yeux qui se sont levés au ciel. A croire qu’ils n’avaient jamais vus de prostituées. Tu sais que ce soir, encore, tu vas faire un carton : certaines vont te voler dans les plumes, d’autres vont essayer de t’avoir en amie. Non mais tu comprends, l’argent ça tombe pas du ciel, ça sort d’entre tes cuisses. Le sac sur l’épaule, une clope à la main, tu as tiré la dernière taffe avant de tourner dans la rue. Tu en as salué quelques-unes : mais attention, juste un sourire, faire la bise attirerait le client pour un plan à toi : tu n’aimes pas les plans à trois. Tu as alors attendu, posée contre un poteau, et ta journée a pu commencer. Tu les as enchaînés : un, puis deux. Un troisième ; un sixième. Et puis tu as gagné le double de prévu : t’es une bonne petite pute tu sais ? Tu as juste décidé d’arrêter, et certaines t’ont jalousés : elles ont commencés à te critiquer, t’as juste un peu répliquée. Elles t’ont cherchés des emmerdes, et tu les as mises dans la merde. Chacun son trottoir, ce n’était pas de ta faute si elles ne marchaient pas. Tu as posé ton dos contre l’éternel poteau, et tu as regardé le ciel : encore une fois, tu n’as pu t’empêcher de penser au passé. Et encore une fois, t’as eu mal au ventre à en vomir. Mais y’avait plus rien à gerber.

Alors tu t’es essuyée la bouche, t’as jeté le mouchoir, et quand tu as voulu partir, t’as entendu une voix. T’as entendu ton ancien surnom : mais t’étais plus Avallon. Alors t’as hésité, t’es restée planter là, comme si la solution se trouvait dans cette poubelle : mis à part des ordures, il n’y avait rien. Alors tu t’es quand même retournée, et t’as croisé son regard. Puis y’a eu comme une vague de chaleur en toi, et tu t’es mise à étouffer : tu t’es demandée si tu rêvais, mais il était bien là, devant toi. T’avais deux options, aucunes n’a su te convaincre : t’aurais pu courir vers lui, t’excuser, l’embrasser ; t’aurais pu fuir, prétextant que tu n’étais plus. Mais t’es restée là, tu l’as regardé, et puis t’as plus rien fais. Ta main s’est serrée sur la chaîne de ton sac, et t’as juste reculé, un peu : ça faisait des lustres que tu n’étais plus appelée ainsi. Et par habitude, tu as juste susurré. « Frankee. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
Anonymous

Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Empty
MessageSujet: Re: Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE EmptyJeu 8 Jan - 12:21


Not in that Way

Mon cerveau est déconnecté, mes yeux ne parviennent plus à se détourner de son visage, de ses yeux si beaux, de ses cheveux, qui ont légèrement poussé mais qu’elle a sans doute régulièrement coupé. Elle est belle et elle n’a presque pas changé, je suis paumé, et je n’ose même pas parler, dans le fond, je ne sais même pas quoi lui dire. Je suis paumée, j’ai beau chercher les mots, je ne trouve rien. Je ne sais pas quoi dire, devant l’image qui apparaît devant moi. Je réalise qu’elle est là, qu’elle a toujours été là et que pendant deux années, je me suis explosé le moral pour rien. Pendant deux ans, j’en suis venu à croire qu’elle était parti, qu’elle m’avait quitté pour toujours, qu’elle était allée quelque part où je ne pouvais pas aller. Mensonge, tromperie et manipulation. Ce n’est pas ainsi que cela s’est passé, en réalité. Et je suis seul. Je suis paumé. Je suis seul parce que putain, on m’a dit qu’elle était morte. Comment avait-on pu se tromper à ce point ? Et comment avait-elle pu me mentir, je croyais que l’on était tout, je croyais que ce qu’il y avait entre nous était sincère, était réel. Est-ce que je m’étais à ce point trompé ? Est-ce que j’étais à ce point stupide ? Pour m’être fait avoir ? L’amour a-il existé ? Et comment peut-elle faire ce boulot ? Comment peut-elle laisser des connards la toucher pour de l’argent ? Comment peut-elle être tombée aussi bas ? Je n’en reviens pas.

Elle lâche quelque chose, je ne l’entends qu’à moitié. Un prénom. Le sien ? Elle ne s’appelle plus Ava ? Que me reste-t-il, de cette fille que j’ai aimé ? Est-ce que c’est elle qui est morte ? Et dans ce cas, qui est cette nana que j’ai devant moi ? Il ne peut pas y avoir tant de différence que ça, je refuse sincèrement de le croire. « Tu as changé de nom ? Pourquoi ? ». Les putes nous regardent, je le sens, je ne veux pas attirer l’attention. « Ca te dérange si on va ailleurs, pour parler ? ». Je refuse de rester plus longtemps dans cette rue, je ne peux pas le supporter. Je refuse de croire une seule seconde que cela arrive, vraiment. C’est un truc de fou. Ca me bouffe, en réalité. J’ai envie de la toucher, de voir qu’elle est réellement là et pourtant, je n’ose même pas tendre le bras vers elle, je n’ose pas, parce que j’ai peur de la voir disparaître. Je sais que cela peut sembler dingue mais je comprends, malgré tout. Ca n’a rien de simple, je le sais, ça n’a jamais rien eu de simple. Venir ici, croire qu’elle était quelque part, ne jamais croire qu’elle ait pu partir. Mais elle m’a quitté. Cette réalité est plus compliquée que les autres, je le crains. Elle est partie. Et maintenant, je la retrouve, je réalise qu’elle est tombée bas, qu’elle offre son corps. Comment est-ce qu’un homme est supposé affronter ça hein ? Comment est-ce que je suis censé réagir ? J’ai changé. Je sais que c’est le cas, je sais que je ne suis plus le garçon qu’elle a connu et je ne peux pas lui en vouloir d’avoir changé, elle aussi. Est-ce que cela rend la situation plus simple à assumer ? Non, bien sûr que non. Et c’est à ça qu’on pense. Je suis paumé, incapable de trouver les mots. Et dégoûté d’être dans cette rue, de la trouver là. Je ne sais pas quoi dire, et je me sens ridicule. Cela m’étouffe, quoique j’en dise. « S’il te plaît ? »

© charney
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
Anonymous

Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Empty
MessageSujet: Re: Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE EmptySam 10 Jan - 18:56

Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE 567783tumblrm8jauaWzt91rujbfb

« SCHMIDT & CAULFIELD »
T’as pas été capable de le repousser, de lui dire que tu n’étais plus celle qu’il avait connu : t’as pas eu le courage de lui dire de partir, et de ne plus jamais revenir. Non, tu as été lâche, une nouvelle fois : et t’as dû penser n’être qu’une pauvre merde. Mais t’as rien dis, t’as pas fait grand-chose en fait : tu l’as laissé s’approcher de toi, alors que tu le dévisageais : mais des deux, c’est plus toi qui avait l’air d’un fantôme. Tu as baissé la tête, tu n’as pas répondu à sa question, un peu trop absorbée par ses paroles. En fait, sa voix t’a caressé la joue : et violemment t’a giflé. Tu t’es pris la plus grosse baffe de toute ta vie : et t’as eu envie de fuir. Parce que c’est vrai quoi, t’étais pas de taille à affronter ça : fuir une nouvelle fois, et tout recommencer. Pourtant, t’avais toujours pas le courage : put’ain, lâcheuse. Tu as déglutis, difficilement, douloureusement, et tu as jeté un œil derrière son épaule : toutes tes collègues vous observaient, comme deux animaux de cirque. Horrible.

Alors penses-tu, à sa question, tu t’es empressée de marcher dans la direction de chez toi : mais c’était peut-être pas une bonne idée, qu’il sache où tu habitais. Alors quand tu as tourné dans une ruelle, tu t’es arrêtée au milieu, et tu n’as plus bougé. Tu te préparais. Mais à quoi donc ? Une belle grosse claque tu te prendrais ; ou bien tu donnerais ? Deux choix s’imposaient à toi, et comme d’habitude, tu aurais préféré mourir écraser par une météorite plutôt que d’affronter l’échec, une deuxième fois. T’as soupiré, t’as levé la tête vers le ciel, et t’as essayé de trouver le courage d’articuler quelques mots. Faut bien avouer que parfois, l’inspiration te venait en regardant la lune, et ses amies les étoiles. Alors tu as espéré quelque chose, une brise qui te ferait voler loin d’ici. Mais rien. Il ne te restait plus qu’à être forte. Et dire la vérité. Mais tu pouvais encore mentir. Mentirais-tu une nouvelle fois ? Qu’allais-tu choisir ? Qu’allais-tu faire de ta vie Ava ? Choisis ton destin.

« T’as même pas idée de ce qu’il s’est passé. » Tu ne sais pas pourquoi tu as commencé comme ça. Tu ne savais même pas quoi dire après. Allais-tu tout déballer, ou rester comme ça, les yeux rivés sur le ciel. T’as soupiré, t’as baissé la tête, et t’as cherché une clope dans ton sac. Doucement tu l’as allumé, et tu as laissé la fumé s’échapper de tes lèvres. « Je suppose que si tu es là, c’est pour les réponses hein… Si tu savais le nombre de fois où j’ai voulu revenir là-bas, et tout te dire. Le nombre de portrait de ton visage, le nombre d’heures à penser à toi. Si tu savais seulement le quart de ce que j’ai vécu. » T’as tiré une nouvelle fois sur le cancer, et t’as fini par poser tes yeux turquoises dans les siens. « Tu n’as pas envie de savoir. Au fond, personne ne voudrait entendre un truc pareil. » Tu as commencé à avancer, puis tu t’es retournée, face à lui. « Et quand bien même je t’aime toujours, tu devrais partir. Je ne suis plus la même. Et tu mérites mieux. Tellement mieux. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
Anonymous

Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Empty
MessageSujet: Re: Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE EmptyLun 19 Jan - 17:11


Not in that Way

Quelque chose a changé chez elle, sans que je ne puisse vraiment savoir de quoi il s’agit. Bien sûr, ce n’est pas à moi de me prendre la tête, que cela soit simple ou non, en plus du reste. Disons en tout cas que je fais de mon mieux pour que cela ne se passe pas trop mal, mais cela ne veut pas non plus dire que ce sera facile. Ava a changé oui, je le vois à sa façon de se tenir, à sa façon de me regarder mais aussi, à sa façon de parler. Je vois dans ses yeux que quelque chose est différent mais je suis parfaitement incapable de mettre le doigt sur ce dont il est question. J’imagine que j’aurais juste besoin d’un peu de temps pour que cela puisse être plus facile. Mais si j’ai fait tout ce chemin, il m’est impossible de faire demi-tour. Ce que je découvre n’a rien de facile, et c’est même clairement compliqué, cela finira par me rendre fou, d’une certaine manière, en tout cas. J’ai envie de comprendre tout ceci, bien qu’il me faille un peu de temps. Et ça, c’est une grosse prise de tête. Il me faut du temps, en tout cas, et j’espère qu’elle m’en donner. Elle ne répond pas à ma question et se contente de baisser la tête. Tout ça, c’est différent, de toute manière, avant, il n’y avait jamais eu le moindre silence entre nous. Et de ce fait, cela n’a rien de plaisant du tout. C’est énervant, même, ou pire que ça, même. Bien sûr, nous étions plus jeunes à l’époque, et de ce fait, nous avions été proches, vraiment proches. Du coup, chaque silence était remplacé par un baiser, par un sourire, un rire également. Et aujourd’hui, c’est uniquement de la gêne, des secrets aussi, puisque l’un comme l’autre, nous avons changé. Plus rien n’est comme avant, et je ne sais même pas comment je suis supposé me comporter. Je suis censé me taire, c’est ça ? Attendre que ça passe ? Hors de question, je veux savoir ce qu’il s’est passé et pour cela, il faut que je pose les bonnes questions au bon moment, aussi.

Alors non, je n’ai pas idée de ce qu’il a pu se produire et il n’est pas bien difficile de le comprendre, puisque je n’ai rien demandé, moi. De base, on m’a juste annoncé que Ava s’était tuée, que je n’avais pas le droit de voir son corps et j’ai été contraint de faire avec, que cela me plaise ou non, en plus de ça. Et ça, ça n’a rien de simple à vivre. Alors je n’ai peut-être pas idée de ce qu’elle a pu faire, mais j’ai beaucoup souffert de tout ce bordel, et elle n’est absolument pas la seule à avoir changé, en plus. Au jour d’aujourd’hui, est-on vraiment cabale de s’aimer à nouveau ? Je ne suis même pas certain de pouvoir le garantir. Tout semble tellement compliqué maintenant… « Je n’ai peut-être pas idée mais je compte sur toi pour me dire de quoi il s’agit, tu sais… ». Je suis impatient, et je commence réellement à en avoir marre. J’ai envie qu’elle m’explique, je veux qu’elle me parle, mais je comprends que cela puisse être trop compliqué. Malgré tout, je ne vais pas attendre qu’elle se décide, je ne vais pas la suivre indéfiniment, si je n’obtiens pas l’ombre d’une réponse. J’en ai besoin. J’en ai vraiment besoin et de ce fait, j’espère qu’elle peut comprendre que je ne peux pas rester très longtemps dans le flou dans lequel elle semble vouloir me laisser. Je ne le supporterais pas. Je la regarde allumer une cigarette et à mon tour, je finis par en griller une. Le plus amusant, en fin de compte, c’est qu’aucun de nous ne fumait, avant ça. C’est sans doute ce qui rend cette situation si amusante. « Mais tu n’es jamais revenue… ». Un soupir las s’échappe lourdement de mes lèvres alors que j’aurais aimé ne pas penser à tout ça. Toute cette histoire me rend dingue, quoique je puisse en dire. Et c’est vraiment n’importe quoi. Alors oui, je ne sais pas ce qu’elle a vécu, mais cela ne justifie pas une seule seconde ce silence, ce qu’elle m’a caché ou ce genre de chose. «Ce n’est peut-être pas bon, mais j’ai besoin de l’entendre ».

Parler de l’amour n’a rien de facile, bien sûr. Et je n’irais pas prétendre le contraire. Je ne connais pas cette fille et bien que j’en ai connu le passé, c’est une trop longue histoire, quelque chose à quoi on ne peut pas penser, malgré tout ce que l’on pourrait bien en dire. Je n’ai pas le choix, il me faut faire avec, de toute manière. Alors oui, je continue d’aimer Ava, mais je sais aussi que la fille en face de moi n’est pas elle. Tout comme je ne suis plus le garçon qu’elle a connu. Les gens changent en deux ans. « Je veux que tu m’expliques Ava, ou Frankee, peu importe ». Je me fous de comment elle s’appelle, je veux juste qu’elle me dise ce qu’i les passe, je veux comprendre et je ne pense pas que ce soit trop demander, en plus.

© charney
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
Anonymous

Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Empty
MessageSujet: Re: Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE EmptyJeu 22 Jan - 11:00

Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE 567783tumblrm8jauaWzt91rujbfb

« SCHMIDT & CAULFIELD »
On a changé. Sans le deviner, sans être aveugle, on a changé : lui a l’air d’un fantôme, moi je suis un fantôme. Et j’étouffe. Je dois bien avouer que tout me prendre dans la tête sans avoir été prévenu, ça fait mal. Ça fait un mal de chien. Je regarde le ciel, je ne sais pas ce que j’espère : une météorite dans la gueule ou bien ? J’essaie de calmer la tempête qui monte en moi je crois bien, oui ça doit être ça. Mais en même temps, avait-il été préparé lui, à revoir un fantôme, un cadavre vivant ? Je suis en train de m’embrouiller, quelque chose de bien … J’ai sorti une clope, il a fait de même, et ça m’a fait légèrement sourire. « Regarde ce qu’on est devenus. » Merde. Je me suis tapée le front avec la paume de la main : j’avais dit ça tout haut alors que je voulais simplement le penser. Trêve de plaisanterie.

On est là, à marcher, dans la nuit, dans une ruelle : je ne sais pas comment je me sens. Quelques secondes avant, j’étais une épave, et alors qu’il est apparu, j’ai eu l’impression de prendre une bouffée d’oxygène. Parce que oui, j’ai eu beau mourir, il a toujours été dans mes pensées. Il a toujours été là, présent, en moi. Parce que Ian, c’était une partie de mon être, mon double. Mais le lui avouer, ce serait tout avouer : et je ne voulais pas le confronter à un tel carnage. Ces mots, ces morceaux de phrases m’ont fait mal. Je lui devais sans doute la vérité, mais pas comme ça, pas alors que je n’arrivais pas à mettre mes idées en ordre. De toute façon, ça a été un bordel monstre, depuis toujours. J’ai fermé les yeux, j’ai tiré sur ma clope et j’ai couru jusqu’à la fontaine. J’ai sauté sur le rebord, d’un pied, et je suis restée en équilibre.

Il a commencé à s’approcher. Je savais ce qu’il voulait, mais je ne pouvais pas le lui dire. Oh non. Jamais. Je l’avais promis. Je me suis assise, ou plutôt accroupis, comme un chat, comme un prédateur, et je l’ai regardé. « Je n’aurais jamais la force de t’en parler. » Au moins, j’avais le mérite d’être franche. Je me suis assise à côté de lui, et j’ai levé la tête vers la lune. Pour moi, le silence n’était pas pesant, j’en avais besoin. Et même si je paraissais lunatique, j’étais simplement changée. Et qu’importe que ça lui plaise ou non, pourvus qu’il ne reparte pas. « Ian… » J’ai fermé les yeux, et j’ai laissé ma tête se poser sur son épaule. « J’ai pas le droit de te faire ça. Mais je ne peux pas te le dire. » J’ai soupiré, je me suis levée, et j’ai attrapé une de ces mains. « Viens. »

Je sais, je sais : là, vous vous dites, mais c’est quoi cette fille ? La seconde d’avant, elle se dit que c’est impossible, qu’il ne peut pas venir chez elle, qu’elle ne lui dira rien, qu’il peut s’en aller ; et maintenant, elle lui prend la main, elle pose sa tête sur son épaule et elle l’emmène ? Oui. C’est ça. C’est sûrement ça. Cela ne peut être que ça. Voyez-vous, Frankee, c’est deux personnes : Avallon aime Ian. Et elle ne le laissera jamais partir, quitte à devoir enterrer Frankee qui, finalement, a fini par la remplacer. Mais c’est fini. Parce qu’elle a réfléchi. L’espace d’une seconde, Avallon a réussi à penser : elle n’allait pas laisser ces meurtres la changer devant Ian. Parce qu’elle aimait Ian. Qu’importe ce qu’il pensait.

« Ne me juge pas trop sévèrement, c’est pas super bien rangé. » Et pourtant, elle avait beau savoir ce qu’elle voulait, elle n’arrivait pas à pousser la porte de son appartement : c’était sûrement parce qu’elle savait ce qu’il verrait. « Je ne peux peut-être pas encore te le dire, mais je peux au moins te le montrer. Bienvenue dans ma tête. » Quand j’ai poussé la porte, je l’ai laissé rentrer : les murs étaient remplis de portraits de Ian, sous tous les angles, dans tous les souvenirs dont elle se rappelait : c’était un Flashback de sa vie entière, mais seulement sentimentale. Et douloureuse. Car oui, le sol lui, était jonché de dessin : les corps de ses parents, les paroles des meurtriers, le viol de sa mère, la tête des assassins, les mares de sang, et la maison. Les médicaments. Les veines. La mort, tout simplement.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Empty
MessageSujet: Re: Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Not in that way #SCHMIDT&FRANKEE

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Départ de Frankee.
» Soirée entre deux potes (Ian K. Schmidt)
» Schmidt ♣ Second Heartbeat
» Ian K. Schmidt & Lullaby J. Baker
» Schmidt ♣ Head Is Not My Home

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
HAPPILY EVER AFTER :: Corbeille :: ► Anciens RPs
-