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 Appartement 32 || Des retrouvailles agitées [Andrea & Ann-Juliet]

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MessageSujet: Appartement 32 || Des retrouvailles agitées [Andrea & Ann-Juliet] Appartement 32 || Des retrouvailles agitées [Andrea & Ann-Juliet] EmptyJeu 6 Fév - 18:45

I'm going to kill you. Seriously, run !

La porte d'entrée du loft venait à peine de se refermer sur Ann-Juliet, dont les bras étaient chargés de paquets, lorsque son portable retenti du fin fond de son sac à main. Marmonnant à voix basse, elle laissa tout tomber sur le sol du loft dans lequel elle vivait avec sa meilleure amie, avant de vider sans plus de chichi son sac à main sur le canapé du salon. Farfouillant dans son bazar, la jeune brune en retira triomphalement son portable, au moment même où celui-ci s'arrêtait de sonner. La demoiselle ragea à haute voix, vexée que son téléphone se soit éteint pile au moment où elle avait réussi à mettre la main dessus. Ce dernier ne tarda pas à annoncer que la jeune femme avait un nouveau message sur son répondeur, qu'elle s'empressa d'écouter. La voix de la jolie Nicolàa, la colocataire de la jeune femme, s’éleva du téléphone, lui annonçant qu'elle passait la soirée au centre-ville avec ses amies, qui n'étaient bien sûr pas celles de Ann-Juliet.

Pas de souci pour la jeune mannequin, elle passerait la soirée en tête à tête avec son plaid, son canapé et ses séries, et pas de doute qu'elle allait adorer cela. Elle monta donc toutes ses affaires fraichement achetées dans sa chambre, retira étiquettes, puis emmena le tout dans la salle de bain, où elle entreprit de faire une lessive. Une fois cela fait, Ann-Juliet ôta ses bottes, son jean serré, et son petit pull gris, puis balança le tout sur son lit, avant d'aller se chercher une bière. La mannequin adorait être seule dans son appartement, même si elle ne s'amusait jamais autant que lorsqu'elle était avec la jeune Hilingsbrook.

Toujours en sous-vêtements, la brunette alluma son ordinateur, puis se rendit rapidement sur le site d'un livreur japonais qu'elle adorait, et elle passa commande sans attendre, commandant comme à son habitude. En surveillant l'horloge et l'heure prévue de la livraison, la jeune femme referma son ordinateur, et sans attendre, se glissa sous une douche brûlante sous laquelle elle resta de longues minutes. Puisque toute bonne chose avait une fin, la demoiselle ne tarda pas à quitter la salle de bain pour retourner dans sa chambre, située quelques pas plus loin. Elle n'eut cependant pas le temps de s'habiller complètement que quelqu'un toqua à la porte du loft.

Étonnée, la jeune femme passa rapidement un tee-shirt sur son soutien gorge, alors que ses cheveux mouillés trempaient peu à peu son haut. Sans attendre, la jeune femme quitta sa chambre, puis se dirigea vers la porte d'un pas rapide, porte qu'elle ouvrit rapidement, un sourire sur le visage. Elle qui était persuadée que la personne se trouvant derrière la porte serait sans doute un petit japonais gêné qui lui donnerait sa commande avant de déguerpir aussitôt, tomba des nues lorsqu'elle se rendit compte de l'identité de celui qui se trouvait derrière la porte. Ann-Juliet le toisa des pieds à la tête, avant de refermer la porte aussi sèchement, sans même prendre la parole, son sourire s'étant crispé sur son beau visage. Incrédule, la jeune femme s'éloigna de quelques pas de la porte, avant de l'ouvrir presque aussitôt sans que la personne derrière elle n'ai bougé.

Ann-Juliet n'en croyait pas ses yeux. Après des années sans appel, sans message, sans la moindre nouvelle, voilà que l'ex de la jeune femme, Andrea, qui n'était autre que le frère de la colocataire de la brune,  ne réapparaissait mystérieusement sans prévenir. La porte se referma une nouvelle fois au nez du jeune Hilingsbrook, alors que cette fois-ci, Jules partait comme une flèche vers le salle de bain. Serviette en main, elle commença à se sécher les cheveux comme si de rien n'était, même si tout dans tout son attitude montrait à quel point la situation la secouait, ou qu'elle ne comprenait pas les choses. Elle se disait naïvement qu'elle avait sûrement rêvé, et qu'en le laissant sur le pas de la porte, Andrea, ou qui que ce soit d'autre, finirait par partir et la laisser tranquille. Brosse en main, Ann-Juliet entreprit donc de se démêler les cheveux, assez brutalement, marmonnant toute seule à voix haute.  

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MessageSujet: Re: Appartement 32 || Des retrouvailles agitées [Andrea & Ann-Juliet] Appartement 32 || Des retrouvailles agitées [Andrea & Ann-Juliet] EmptyJeu 6 Fév - 22:55

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Quelle journée plus que passionnante! J'avais tout d'abord commencé par un réveil tout en douceur.. Je voulais dire par là que ma colocataire s'était introduite dans mes appartements en petite tenue, ouvrant les volets sans mon consentement, bien évidemment, espérant me tortiller dans tous les sens dérangé par la lumière mais à son plus grand désespoir, mes yeux restèrent fermés, j'étais profondément endormi. Ne s'avouant pas vaincu, elle vint me sauter dessus, hurlant qu'il était tant pour moi de me lever, d'aller prendre une douche et surtout de venir lui tenir compagnie, elle avait visiblement assez de regarder son reflet dans le miroir et de se dire à elle-même à quel point elle était jolie dans sa nouvelle robe. Les secousses de la jeune femme firent leur petit effet mais au lieu de me lever et de ronchonner, j'avais opté pour la virer de mon lit quitte à la pousser dans la vide la laissant tomber comme une masse sur le sol chose que je ne tardais pas à faire lorsqu'elle me cria dans les oreilles telle une hystérique évadée d'un asile psychiatrique. J'entendais ses gémissements de douleur, la pauvre petite avait atterri sur les fesses et par chance avait échappé à un violent coup de sa tête vers le mur.. Je ne bougeais pas de dessous ma couverture, au contraire, je m'y blottis d'avantage, un petit sourire aux lèvres, reprenant mon rêve là où je m'étais arrêté. Ce fut de courte durée, moi qui pensait qu'Afton avait abandonné l'idée de me réveiller mais non! Elle vint me balancer un seau d'eau froide. Je levais d'un coup, poussant un cri, une grimace sur mon visage d'ange.. Je regardais la jeune femme qui, elle, était explosée de rire.. Je me levai, l'attrapai aussitôt, celle-ci se débattant, je la mis sous la douche, déclenchant l'eau froide. Elle avait désormais un aperçu de ce qu'elle venait de me faire subir. Son cri sur aigu me perça les tympans mais c'était un mal pour un bien.. Je m'étais rendu à la cuisine par la suite, j'avais froid. Merci Afton, me dis-je! Je me servis un verre d'eau et constatais avec stupéfaction qu'il était près de dix-sept heures trente.. Je comprenais maintenant pourquoi mon amie cherchait à tout prix à me réveiller! Pour ma défense, j'étais rentré à sept heures du matin d'une soirée plutôt mouvementée. J'étais encore fatigué, je n'avais rien envie de faire.. Je me posais alors devant la télé et par chance je tombais sur un match de football américain. Je restais alors devant ce dernier avant de revoir Afton, à moitié entrain de bouder, me fixant, les bras croisés. Je ne faisais même pas attention elle, elle finit par s'asseoir et regarder le match avec moi. Une heure plus tard, après que le match soit enfin terminé, je partis prendre une douche rapide, je faisais ma toilette quoi. Je m'habillais par la suite.. Un simple jeans légèrement moulant, un peu comme un slim, un t-shirt blanc et par dessus un pull gris de chez GAP et des converse blanche, rien d'extraordinaire en somme. Je me coiffais avant d'aller manger un petit truc devant la télé, tout en regardant une des séries pour fille de mon amie. Je ne savais pas quoi faire ce soir, je n'avais pas envie de sortir me bourrer la gueule, ni même d'aller au club ou dans un bar.. Il était encore tôt. D'ailleurs en parlant de club, je me souvins de ma rencontre avec ma soeur par hasard. Et ça ne s'était pas très bien passé. Peut-être devais-je aller la voir histoire d'arranger un peu les choses? Je savais qu'elle vivait avec mon ex mais cette dernière était souvent en déplacement et j'avais très peu de chance de tomber sur les deux en même temps. Après avoir mangé, je restais encore un peu dans l'appartement avant de prendre ma veste en cuir, mes clopes ainsi que mes clés et de partir de chez moi direction chez Nicolaà. Je mis moins de vingt minutes pour arriver à bon port. Je descendis de mon Hybrid, fermai cette dernière avant de sortir mon paquet que cigarette. J'en sortis une, la porta à mes lèvres, la coinçant entre ces dernières. Je l'allumais tout en observant les lieux. Je n'étais encore jamais vraiment venu vers ce côté de la ville. Appuyé contre mon bolide, je m'intoxiquais tranquillement les poumons.. Ma clope finit, je me sentais d'attaque à affronter ma soeur qui risquait de ne pas être très contente de me voir mais soit.. Je montais les quelques escaliers dans avant de me retrouver devant sa porte. Je toquais avant de patienter. Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit enfin et la surprise.. Ann-Juliet tout sourire derrière la porte. Je levais un sourcil, un léger sourire aux lèvres. Au moment où j'allais m'exprimer, la porte se referma violemment.. Je restais là comme un con devant la porte, regardant sur le côté avant de voir la porte s'ouvrir à nouveau et se refermer aussi sec pour la seconde fois. Je fronçais les sourcils. Bon d'accord, je ne pouvais pas vraiment blâmer la jeune femme, elle ne devait surement pas avoir envie.. Pas grave, après quelques instants je finis par ouvrir la porte du loft et pénétrai dans ce dernier. Je fermais la porte. Je m'avançais alors, regardant les lieux.. Ann-Juliet?? Dis-je assez fort pour qu'elle m'entende. J'entrais dans la salle de séjour, je retirais ma veste, la posant sur le canapé. Où tu te caches, chérie?? Un sourire en coin.. J'étais assez content de la voir en fait, cela faisait longtemps et puis tous ces moments passaient ensembles me revinrent à l'esprit. De bons moments pour ma part, pour elle, ça restait encore à voir..

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MessageSujet: Re: Appartement 32 || Des retrouvailles agitées [Andrea & Ann-Juliet] Appartement 32 || Des retrouvailles agitées [Andrea & Ann-Juliet] EmptyVen 7 Fév - 15:33

I'm going to kill you. Seriously, run !

Brosse en main, Ann-Juliet ne semblait même pas se rendre compte de la douleur éprouvée en tirant sur ses cheveux pour en défaire les nœuds. Les yeux dans le vague, elle revoyait le visage de celui qu'elle avait aimé sans retour, et qui lui avait brisé le cœur. De celui qu'elle avait aimé de tout son cœur, et qu'elle avait fini par haïr de toutes ses forces. Andrea, sa belle gueule, son assurance innée, son sourire séducteur, sa silhouette de rêve. Andrea, qui après des années de silence, se retrouvait sur le pas de la porte de son appartement. Ici, à Savannah, où Jules et sa meilleure amie avaient justement emménagé pour échapper à la ville témoin de l'égoïsme et de la méchanceté du jeune Hilingsbrook. Comment se faisait-il qu'il se trouvait là ? Il avait eu l'air surpris que ce soit la brune qui ouvre la porte, et non sa jeune sœur. Cela sous-entendait-il qu'il savait que Nicolaà vivait là ? Évidemment, il savait. Alors s'il savait que sa sœur vivait dans cet appartement, celle-ci devait probablement savoir également que son frère était en ville. Alors bon sang, pourquoi ne lui avait-elle rien dit ? Pourquoi ne lui avait-elle pas parlé sur le canapé, envoyé un message, ou laisser un post-it sur le frigo ? Le cerveau de Ann-Juliet semblait s'embrouiller un peu plus à chaque seconde qui passait, s'embourbant sous une tonne de questions sans réponses. Si bien que lorsqu'une voix masculine prononça son prénom, la jeune femme ne put s'empêcher de sursauter. Elle attendit quelques secondes, tendant l'oreille, alors que du bruit provenait de la pièce à côté et qu'Andrea prenait une nouvelle fois la parole.

Ann-Juliet ne put s'empêcher d'esquisser une grimace dégoûtée lorsqu'elle l'entendit l'appeler « chérie », et posant brutalement sa brosse sur le meuble de la salle de bain, elle gagna le couloir, puis le salon, où se trouvait le jeune homme. Elle le toisa des pieds à la tête, lui lançant un regard aussi noir que possible, remarquant qu'il avait ôté sa veste comme s'il avait l'intention de rester prendre le thé en commémorant les bons moments qu'ils avaient passé ensemble. Ou plutôt les bons moments que lui avait passé à la faire galérer dans une relation à sens unique dont il avait décidé l'issu tragique pour Juliet dès le départ. La brune croisa les bras sur sa poitrine, prête à cracher son venin :

« -Gardes tes « chéries » pour les filles que tu ramasses dans les bars. Et ravales ton sourire, ou je te jure que c'est moi qui le fait ! »

Mais pour qui se prenait-il, à se pointer comme ça à la porte de chez elle, à y entrer sans y être invité, à faire comme si rien ne faisait plus plaisir à la jeune femme que de le revoir. Elle attrapa aussi vite la veste du jeune homme, et la fourra sans douceur dans les bras de celui-ci en lui montrant la porte du doigt.

« -J'ai pas envie de te voir Andrea, alors dégages de chez moi ! Violation de domicile, tu connais pas ? Ils t'ont pas appris ça à la Marine ? »

La jeune femme eu un rire froid et sec sans vie, alors qu'elle continuait de le regard d'un air mauvais :

« -T'es encore en vie, hein, finalement ? Moi qui croyais que la Marine avait eu ta peau et qu'on était finalement débarrassées de toi ! »

La colère de Ann-Juliet avait prit le pas sur tout autre sentiment que la jeune femme pouvait ressentir. Oh, elle n'avait jamais réellement souhaité sa mort, bien au contraire, mais c'était là la seule explication probable qu'elle avait été prête à envisager pour expliquer le total silence radio dont faisait preuve le jeune homme. Pas seulement envers elle, sa pauvre ex qu'il n'avait jamais aimé, mais également envers sa sœur, Nicolaà, qui n'avait plus entendu parler de lui depuis qu'il avait quitté Los Angeles pour faire une prétendue carrière dans la Marine. Triste que ses sentiments ne soient pas partagés, écœurée qu'il se soit comporté comme un goujat avec elle, Ann-Juliet avait fini par le détester pour avoir été un frère absent. Protectrice envers les gens qui comptaient vraiment pour elle, Ann-Ju n'avait pas compris comment Andrea pouvait en vouloir autant à son père pour ses absences, alors que lui même répétait le même schéma avec sa cadette. L'égoïsme avait semblé être la seule réponse qu'elle avait trouvé à cette question. Andrea ne pensait qu'à lui, quelle que soit la situation, et Jules doutait que quelques malheureux mois dans la Marine ai changé quoi que ce soit à son caractère. Lui qui semblait particulièrement ravi à l'idée de porter l'uniforme, elle trouvait bien étrange de le voir habillé comme un simple civil en visite à des vieux amis.

« -Et puis qu'est ce que tu fous là d'ailleurs ? A Savannah ? Dans cet appartement ? Ils t'ont viré en se rendant compte que t'étais un bon à rien ?»

Les mots de la brune dépassaient sans doute sa pensée, mais depuis son histoire avec Andrea, en plus de se méfier de l'amour comme de la peste, Ann-Juliet été devenue plus forte, se refusant à se laisser marcher sur les pieds, à laisser qui que ce soit la faire souffrir une nouvelle fois comme elle avait laissé le jeune Hilingsbrook le faire. Sourcils haussés, bras une nouvelle fois croisés sur sa poitrine comme pour se protéger de son influence néfaste, Ann-Juliet le toisait les yeux mi-clos, le regard noir, attendant les maigres explications qu'il ne manquerait surement pas de lui fournir.
 

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Dernière édition par R. Ann-Juliet Prescott le Sam 8 Fév - 18:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Appartement 32 || Des retrouvailles agitées [Andrea & Ann-Juliet] Appartement 32 || Des retrouvailles agitées [Andrea & Ann-Juliet] EmptyVen 7 Fév - 17:14

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La surprise fut de taille. Je ne pouvais décrire avec exactitude ce que j'avais ressenti au moment précis où j'avais aperçu la jeune femme derrière cette porte qui nous avait séparé l'instant juste avant. Ce fut un choc, un choc assez violent, électrisant même autant de mon côté que du sien. Je n'avais pas prévu de revoir la jeune mannequin aussi rapidement, j'avais espéré qu'elle soit en déplacement quelque part en Europe, défilant sur un podium pour un grand créateur en petite tenue ou dans une robe de soirée hors de prix ou encore chez son père en Afrique du Sud pour lui rendre une petite visite à lui et à son frère.. En clair n'importe où sauf ici.. J'aurais pu choisir de m'en aller et de revenir un autre jour, j'aurais pu finalement décider de faire le tour des bars et d'appeler quelques de mes connaissances mais je trouvais l'idée de rester ici nettement meilleure. Ann-Juliet semblait seule visiblement sinon j'aurais déjà vu Nicolaà se précipiter à l'entrée du loft, un balai en main cherchant à me virer à tout prix. J'étais donc entré à l'intérieur sans l'autorisation de la jolie brune. Etant donné que je ne connaissais pas les lieux, je décidais de rester dans le salon et d'attendre patiemment que la jeune sud-africaine ne débarque après que je l'ai appelé. Ce fut rapide, la belle arriva telle un ouragan, un regard des plus noirs pour ma personne, les bras croisés.. Je la regardais à mon tour, un sourcil levé face à ses paroles. On pouvait entrevoir mon air surpris d'autant plus lorsqu'elle prit ma veste et me la colla violemment contre mon torse. Je saisis cette dernière, mon regard toujours dans le sien je finis par prendre la parole à mon tour.Whoa!! En voilà une qui a enfin commencé à prendre de l'assurance! Dis-je alors un petit sourire en coin. Je n'avais jamais vraiment connu Ann-Juliet avec un tel tempérament et encore moins avec moi. Elle n'avait jamais osé me tenir réellement tête, ayant bien trop peur de me perdre à l'époque même si je devais avouer que nous avions tendance à beaucoup nous disputer en particulier à propos de mon comportement envers elle.. Pauvre enfant! Mais là, je devais avouer que ce changement chez elle, ne me laissait pas indifférent. Elle avait cette façon de me regarder, cet air froid, limite glacial pour ma personne et puis ses cheveux mouillés, trempant son joli petit haut.. Je laissais furtivement mes yeux se balader sur ce corps qui autrefois fut ma propriété.. Mais c'est que tu es vraiment sexy quand tu te mets en colère! Ajoutais-je alors avant replonger mon regard dans le sien quittant ainsi la vue de sa poitrine généreuse.. Ce qu'elle pouvait jouer la teen drama  parfois, à croire qu'on se donnait en spectacle dans une comédie dramatique.. Je levais les yeux au ciel. Je t'en prie, arrête ton numéro! Et puis tu sais à quel point c'est difficile d'avoir ma peau! Quoiqu'il en soit, tu m'as vraiment manqué Ann-Juliet.. J'espère t'avoir manqué aussi.. Je lui adressais un petit clin d'oeil suivi d'un sourire charmeur avant de lui tourner le dos et de m'avancer vers la fenêtre du salon. Je jetais un coup d'oeil à l'extérieur. Cet endroit avait l'air tranquille, agréable aussi, un bon petit coin pour y vivre en somme! Je passais ma main dans ma chevelure avant de me retourner et de regarder à nouveau la jeune femme. T'es marrante, tu sais? Je marquais une courte pause,fronçant légèrement les sourcils avant de reprendre. Non, bien au contraire, je suis Lieutenant maintenant! sauf que j'ai décidé de prendre disons.. Des vacances.. Ma mère m'a informé de la présence de ma petite soeur dans cette ville et je n'avais envie de retourner à Los Angeles alors du coup, je suis venu m'installer ici auprès de Nicolaà. Elle a grandement besoin de son grand frère d'après ce que j'ai vu l'autre soir en boite, elle ne te l'a pas dit je présume? L'interrogeais-je à mon tour. Je connaissais déjà la réponse mais c'était plus amusant de l'entendre de sa bouche. Finalement l'amitié n'était plus ce qu'elle était..

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MessageSujet: Re: Appartement 32 || Des retrouvailles agitées [Andrea & Ann-Juliet] Appartement 32 || Des retrouvailles agitées [Andrea & Ann-Juliet] EmptySam 8 Fév - 18:12

I'm going to kill you. Seriously, run !

Bouillonnant, Ann-Juliet ne pouvait s'empêcher de regarder Andrea d'un regard noir et mauvais. Bon sang ce qu'elle détestait tout ce qu'il dégageait, cette assurance, ce charme dont il se servait constamment pour obtenir tout ce qu'il voulait. Elle avait bien envie de lui faire ravaler son sourire en coin à tout prix, même s'il fallait qu'elle se maîtrise un minimum. Oui c'était vrai, elle avait commencé à prendre de l'assurance, et comme il le précisait, il était largement temps que cela arrive. Pendant bien trop longtemps la jeune Prescott avait laissé le monde entier lui marcher sur les pieds, mais elle avait fini par en avoir marre, et désormais elle ne laissait personne se comporter mal avec elle. Et ce n'était certainement pas ce playboy du dimanche qui allait changer cela. Elle lui jeta un regard assassin lorsqu'il lâcha qu'elle était sexy, et sans attendre, la jeune brune s'empara d'un gilet gris qui trainait sur le canapé, l'enfilant pour cacher au jeune homme la vue de son corps, de son haut mouillé. Comment pouvait-il agir de la sorte, de façon si désinvolte, après ce qu'ils avaient vécu ? Après ce qu'il lui avait fait ?

Ann-Juliet esquissa une mine dégoûtée lorsqu'il lui demanda si il lui avait manqué, alors que ça avait été loin d'être le cas. Il avait rompu avec elle, ou plutôt l'avait jeté comme un objet dont il s'était lassé, mais Ann-Juliet avait fait le deuil de cette relation, tout aussi difficile cela avait été.

« -Difficile, mais pas impossible. Et crois-moi, si j'avais pas peur de gâcher ma vie en prison pour toi, y'a longtemps que j'aurais eu ta peau ! »

Elle se mordilla la lèvre inférieure, repensant à tous ces plans insensés que la vengeance lui avait dicté lorsqu'elle avait encore le cœur brisé par l'insouciance et le je m'en foutisme du jeune homme. Mais finalement, avec le temps, lorsque la douleur avait fini par refluer et que Ann-Juliet se disait qu'il valait mieux que les choses soient ainsi, elle avait fini par mettre ces idées farfelues de côté, et était passée à autre chose. Voilà pourquoi il ne lui avait pas manqué une seule minute depuis qu'il était parti comme un insensible. Encore mieux, à chaque seconde qui passait, Jules avait pu se rendre compte à quel point la vie était plus simple quand personne ne jouait avec vos sentiments, ou bien passait son temps à vous tromper sous votre nez. Lorsqu'Andrea adressa à la brunette un clin d’œil suivi de l'un de ces sourires qui avaient toujours fait craquer la jeune femme, Ann-Juliet ne put s'empêcher de pincer les lèvres. Tout dans sa façon d'agir montrait qu'Andrea pensait dominer la situation, ou qu'il était persuadé qu'Ann-Ju allait finir par lui retomber dans les bras, comme si en souriant et en dispensant des petits surnoms il allait s'attirer à nouveau les faveurs de la jeune femme.

Incrédule en le voyant lui tourner le dos pour faire le tour du propriétaire, Ann-Juliet fusilla du regard le dos du jeune homme, se retenant de ne pas l'attraper par le bras pour le conduire dans le couloir elle-même. Une petite voix dans sa tête lui disait que c'était sa faute, qu'elle n'avait eu qu'à verrouiller la porte, mais par habitude, la jeune mannequin l'avait laissé ouverte, sachant que jamais rien n'arrivait dans cette résidence. Elle eu un sourire cynique lorsque Andrea lui dit qu'elle était marrante, alors que la jeune femme lui répondait que c'était avec lui qu'elle avait apprise. C'était en quelque sorte vrai, puisque c'était le comportement passé de Andrea qui était responsable du comportement présent de Ann-Juliet. Cependant, celle-ci ne put s'empêcher de se montrer intriguée par les dires du jeune homme. Lui, lieutenant, vraiment ? Elle ne le dit pas, mais elle trouvait cela surprenant que Andrea se soit réellement investi dans quelque chose, puisque cela devait être la première fois que cela arrivait au jeune homme, qui avait toujours fuit les responsabilités comme la peste.

A son tour, ce fut Juliet qui regarda Andrea, souriant d'un air cynique :

« -Lieutenant, hein ? Ton officier instructeur devait vraiment bien t'aimer. Laisses-moi deviner...blonde à forte poitrine ? Tu l'appelais « chérie » elle aussi ? »

Se moquant ouvertement de lui, et insinuant qu'il n'était pas capable de rien sans jouer de son charme pour aider les choses, Ann-Juliet savait que Andrea avait cette fâcheuse de charmer tout ce qui bougeait et qui avait une paire de seins, pour la frime ou pour ses intérêts. Jamais elle ne lui ferait le plaisir de reconnaître qu'il avait peut-être mérité son grade à la sueur de son front, et pas grace à une partie de jambes en l'air dans le bureau d'un quelconque officier.

« -Non effectivement, Nicolaà ne m'a pas dit qu'elle avait besoin de son grand frère, puisqu'on sait parfaitement tous les trois que ce n'est pas le cas. T'as trop merdé pour que qui que ce soit dans cet appartement n'ai besoin de toi Andrea.»

Elle lui adressa un nouveau sourire entendu, même si elle savait parfaitement que le jeune homme insinuait que sa sœur ne l'avait pas tenu au courant du fait qu'il était de retour en ville. Sauf que bien sûr, elle ne le laissera pas les diviser, Nicolaà et elle, elles en voulaient toutes deux bien trop Andrea pour cela. Ceci dit, Juliet aussi trouvait cela bizarre que son amie ne lui ai rien dit, et même si leur train de vie différents faisaient que les deux meilleures amies ne faisaient parfois que se croiser dans l'appartement, le retour de l'aîné Hilingsbrook n'était tout de même pas une information qui devait passer sous silence. Nicolaà aurait du le savoir, quitte à réveiller Juliet au beau milieu de la nuit pour le lui dire.

La brune sentait qu'elle commençait à perdre patience, et cette joute verbale l'énervait au plus haut point. Elle qui voulait profiter d'une soirée au calme pour se ressourcer et se reposer, elle sentait que tout son corps était tendu, et qu'elle avait envie de se défouler sur tout ce qui lui passait sous la main. Y comprit la belle gueule de Andrea. Croisant une nouvelle fois les bras, la jeune femme lui lança un nouveau regard hostile :

« -Bien, maintenant qu'on a établie que tout Savannah pouvait se passer de toi, je te suggère de te barrer de mon appartement, avant que je ne finisse par appeler les flics. Nicolaà et moi ne voulons plus rien avoir à faire avec toi, mais crois-moi nous serions ravies de t'aider à faire tes cartons pour que tu dégages plus vite ! »

Proche de la porte, Ann-Juliet posa sa main sur la poignée de celle-ci, fixant le jeune homme d'un air entendu. Cette conversation avait été bien sympathique, mais ils tournaient en rond, et Juliet n'avait pas plus de temps à perdre avec cet énergumène.

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