Pendant mon internat j'ai rencontré une jeune femme. Je devrais avoir 23 ans lorsque je suis tombé follement amoureux de cette fille. Elle s’appelait Spencer. On est resté 3 ans ensemble. On s’est connu à une soirée étudiante, elle aussi était en deuxième année de médecine. Elle était la petite intello. Mais j’aimais ce côté sérieux chez elle. Ce petit côté indisponible car il y’avait des partiels à réviser, ce côté timide si attachant. Elle avait un caractère bien à elle, un caractère fort, de l’humour, de la répartie et un petit côté garçon manqué qui me plaisait pas mal. Pour moi c’était elle et personne d’autre. Je suis très rapidement tombé amoureux d’elle. Et même si j’étais déjà très populaire, sociable et attirant, je ne me cachais pas avec elle. Tout le monde savait que j’étais avec Spencer et bizarrement ça attirait encore plus les filles. Mais ma perfection à moi c’était elle. Je ne lâchais pas mes potes pour autant. Je continuais ma vie comme si c’était une évidence que Spencer en fasse partit. Pour moi c’était la femme idéale et je me voyais déjà avec elle. Je pensais à quand nous nous installerions ensemble dans un appartement. On avait même parlé des noms d’enfants qu’on pourrait donner si on avait des enfants ensemble. Nous avions l’habitude le vendredi soir d’aller au restaurant ensemble, on aimait aller au cinéma, regarder des films, se faire de long câlins et discuter de tout et de rien. Bref, je pensais que l’amour était éternel .. Et puis un soir on s’est disputé violemment, et là elle m’a annoncé que c’était finit. Qu’elle ne pouvait plus être avec moi, qu’elle pensait ne plus avoir de sentiment pour moi et qu’il valait mieux qu’on en reste là. A ce moment-là, c’est comme si elle avait jeté mon cœur contre le mur et qu’elle était venu le piétiner, sous mes yeux. J’étais totalement anéantit. J’ai pleuré les jours suivant, et encore ceux d’après. Et puis un jour je me suis reprit. Je suis sortie avec quelques autres filles mais ça ne durait pas. J’avais le souvenir de Spencer en mémoire, sa voix, son odeur et sa douceur. Aucune fille ne lui arrivait à la cheville et aucune ne la remplacerait. Je n’y arrivais pas, je n’arrivais pas à m’attacher à aimer, différemment mais autant que j’avais pu aimer Spencer. Je souffrais tellement que ce jour-là je me le suis promis : Plus jamais je ne tomberais amoureux, les filles n’était à présent que des jouets. Comme Spencer avait joué ce soir-là, avec mon cœur.