Je l'avoue, cette question était totalement inutile et juste là pour faire ma petite chieuse. L'avantage de mon age est que je peux encore me le permettre avec certaines personnes et j'aime jouer la carte de la petite boudeuse, pointilleuse...je trouve que ça me va bien, et puis il faut dire que ça m'amuse beaucoup. Toujours dans la même attitude, je réponds donc, un sourire aux lèvres

- Un geste d'affection ? Ravie d'apprendre que tu as de l'affection pour moi...frangin ! Aller savoir pourquoi, j'insiste sur le "frangin" comme si c'était un mot qui ne s'appliquait pas totalement à nous deux, comme pour en plaisanter en sachant très bien que ce n'est pas le cas. Ce n'est pas un manque d'intérêt ou d'affection qui ferait que nous ne serions sans doute jamais de vrais frangin/frangine, mais autre chose, que je suis pour le moment, incapable d'identifier. Et puis les mots de Beth de tout à l'heure tournent encore dans mon esprit, bien que j'ai prétendu ne pas la croire sur le coup...elle était saoule, pas folle et elle n'avait pas inventé ce qu'elle avait dit, du moins, pas entièrement. J'ai là le sentiment que nous ne pourrions jamais être entièrement frère et soeur...la remarque de Kenneth qui suit ne fait que me conforter dans cette idée. Cependant, la mauvaise foi étant l'une de mes meilleures amies dans ce genre de situation, je clame haut et fort

- Moi, jalouse ? Mais de quoi ? N'importe quoi ! avant qu'il ne me saisisse par la main, descendant de son perchoir et m'attirant vers la piste de danse. Je lève les yeux au ciel avec amusement, avant de le suivre sans me faire prier. Une fois calés dans un petit trou avec suffisamment d'espace pour danser, je me poste devant lui, un air mutin aux lèvres. Je pointe mon doigt sur sa poitrine, avant d'entreprendre de passer derrière lui, ma main trainant encore sur lui. Une fois arrivée derrière lui, je me hisse sur la pointe des pieds et lui susurre à l'oreille

- Pour quelqu'un qui n'aime pas danser, je trouve que vous passez beaucoup de temps sur la piste de danse monsieur Swanson... avant de poursuivre mon tour et de reprendre ma place devant lui. Ma main libre rejoint sa camarade sur son torse, avant qu'elles ne migrent toutes les deux lentement vers le haut de son torse, se rejoignant à l'arrière de sa tête. Je me rapproche donc, et commence à me trémousser tranquillement, sans détacher mon regard du sien...tiens...il semblerait que mes deux derniers shooter commencent à faire effet !

Je ne saurais donner une explication sensée au fait que mes mains ont atterries sur de cette façon sur le corps de mon demi-frère, simplement parce qu'il n'y en a aucune...rien de toute cela n'est sensé. Aucune de mes pensées n'est sensée. Je suis incapable d'aligner trois idées cohérentes, shooter oblige, sans quoi, je suis certaine que je me hurlerais à moi même : "Arrêtes, qu'est-ce que tu fabrique". Bon, certes. En soit, il n'y a pas grand chose de mal à le toucher de cette façon. Je n'ai rien fais de mal et je le sais, mais ce sentiment d'interdit qui a fait son apparition depuis ce jour, dans cette piscine, ne me quitte pas à chaque fois que je l'approche et j'ai l'impression que tout ce que je peux faire est mal venu. En temps normal - sobre s'entend - j'arrive à garder suffisamment mes distances pour que ce vilain sentiment me laisse tranquille, mais là, ce soir, tout contre lui, il s'agite plus que jamais. Heureusement, les deux derniers verres que j'ai avalés ont tendance à le faire taire un peu, ce qui explique mon comportement du moment.

Raisons ou non, culpabilité ou non, je suis quand même là, mes mains autour de son cou et ses mains qui se posent délicatement sur mes hanches...pas sur mon dos, mais sur mes hanches et le plus surprenant n'est pas son geste, mais plutôt qu'il ne me dérange pas, bien au contraire...A sa remarque, j'esquisse un nouveau sourire, plaquant une de main main dans sa nuque, l'attirant alors à moi pour lui parler dans l'oreille

- S'amuser, il n'y a que ça de vrai ! Là, pour le coup, ce n'est pas moi qui parle, mais mon amie Tequila, bien plus tendancieuse que moi ! Alors que je relâche la pression lui permettant de se redresser, je ne peux m'empêcher de sentir son odeur si plaisante, tandis ma main s'attarde dans sa nuque, qu'elle papouille sans vraiment s'en rendre compte...mon dernier vrai petit ami date de ma vie à Miami, mais de toute évidence, le flirt, c'est comme le vélo : ça ne s'oublie pas et les habitudes ont la dent dure. Mes hanches se font plus insistantes, assassines, tandis que je me trémousse joyeusement

- C'est évident ! Je réponds à sa remarque sur mes capacités de danseuse...en même temps, il n'est pas très compliqué de faire mieux que Beth, sobre ou saoule.

Je ne suis plus entièrement moi-même et les shooter aidants, j'en oublierait presque que l'homme dans mes bras n'est pas un homme rencontré dans une soirée, mais bel et bien mon demi-frère. Je vois juste un homme charmant, très charmant, au regard naturellement séducteur (c'est lui-même qui le dit, pas moi). Je sens son emprise sur mes hanches se faire un peu plus insistante, faisant naitre un frisson délicat, qui remonte mon échine à une vitesse folle. Sous le charme, je me mordille doucement la lèvre inférieure. Les choses sont sur le point de m'échapper, je le sens, je le sais, mais je suis incapable d'y faire quoi que ce soit. Mon amie Tequila me bloque le contrôle de moi-même, de mes pensées et surtout, de mes actions. Je ne suis plus régie par ma raison, mais par des pulsions sorties d'on ne sait où. Mon regard quitte ses yeux dans lesquels ils étaient encore nichés, afin de se greffer sur ses lèvres et, alors que j'entreprends de m'en approcher, une main s'abat sur mon épaule. Je me tourne avec hâte et trouve une Paula, l'air paniqué et agacée, à laquelle est accrochée une Beth plus saoule et hilare que jamais.  Paule me lâche un On rentre ! Beth fait n'importe quoi ! enragé, sonnant alors le glas de cette soirée si spéciale. Je relâche alors mon emprise sur Kenneth afin de diriger toute mon attention vers mes amies, tandis que la blondinette peste, clamant qu'elle va très bien et qu'elle ne veut pas partir. Agacée, contrariée et lasse, je place mon regard vers Kenneth et lui demande

- Tu veux bien nous la poser dans un taxi s'il te plait ? Il était hors de question que je doive encore la porter...je ne garantis pas que nous en sortirions sans chutes et sans blessures !

C'est sans doutes une bonne, une très bonne chose que nous ayons été stoppés de cette façon. Ca nous épargne une erreur que nous aurions très certainement regrettée le lendemain, une fois sobres...alors pourquoi j'ai cette frustration presque insoutenable quand je réalise que oui, je vais sans doute devoir raccompagner ma petite soularde chez elle et renoncer à tout ça ? La réponse me semble évidente ! Le fait de savoir que l'idée qui me trottait dans la tête n'était pas une bonne idée ne faisait pas mon envie s'en aller pour autant et je n'avais pas forcément la volonté de renoncer à cette envie. Malgré tout, je suis suffisamment sobre pour savoir que ma responsabilité est de ramener Beth, au risque de la voir faire de sacrées bêtises. Voilà pourquoi je demande à contrecœur à Kenneth de la poser à un taxi, et pourquoi je le suis, Beth chargée sur son épaule, alors que je rumine ma frustration. Une fois à l'extérieur, c'est sans peine que nous trouvons un taxi, et Beth commence déjà à ronfler la tête appuyée contre la vitre du véhicule. Paula s'engouffre à son tour à l'intérieur de l'habitacle et, alors que je m'apprête à en faire de même, j'ai la surprise de voir Kenneth fermer la porte. Je me tourne alors vers lui, cherchant à comprendre le pourquoi du comment et sa proposition me tire un sourire en coin. Je croyais qu'il n'aimait pas danser...étrange. Mon bon sens me hurle de refuser, d'entrer dans ce taxi et de mettre fin à cette soirée si déroutante, mais il n'est pas assez fort pour commander à mes lèvres de formuler cette idée pourtant si sensée. Voyant que je m'éternise, Paula baisse la fenêtre et me lance Tu peux rester Abi, je m'occupe d'elle t'en fais pas ! le tout accompagné d'un clin d'oeil...elle ne sait pas qui est celui qui me propose de rester, mais je suppose que la position dans laquelle elle nous a trouvé ne l'aide pas vraiment à l'identifier correctement. Je reporte donc mon attention sur Kenneth, ce petit sourire au coin des lèvres, croise les bras sur ma poitrine et lui lance, un brin taquine

- Tu ne peux déjà plus te passer de moi ? Le taxi se met en marche et Paula hurle à Kenneth après avoir passé sa tête par la fenêtre Tu fais attention à elle toi là-bas ! Je me mets à rire, franchement amusée par la spontanéité de mon amie, avant de reporter mon attention sur Kenneth et de lui dire, l'air de rien
- Eh bien je crois que je vais rester... "Noooooon !" me hurle une voix dans ma tête, que je fais taire assez facilement en croisant le regard de Kenneth...ce n'est vraiment pas une bonne idée !

C'est de bonne, que dis-je, d'excellente grâce que je me laisse entrainer à l'intérieur du club, bien avant que mes amies aient tournés au coin de la rue. Une fois au bar, c'est à son tour à lui de passer commande pour nous deux et je n'ai pas le temps de demander où est passé mon citron à moi, qu'il m'attrape de nouveau par la main et m'entraine un peu à l'écart de la foule bien éméchée. C'est bien la première fois que je vois mon demi-frère comme ça. Il ne tiens pas en place et semble particulière tendu, aller savoir pourquoi...Il me tend mon shooter et je remarque qu'il a bien retenu la leçon. En effet, il tend le bras vers moi, comme je l'avais fait un peu plus tôt dans la soirée. Je m'exécute donc, incapable de me départir de ce sourire en coin que j'arbore depuis le départ des filles et ingurgite ce qui, je l'espère, sera mon dernier shooter de la soirée, sinon, je ne jure plus de rien ! Une fois le verre terminé, je m'apprête à trouver un stratagème pour piquer à Kenneth son citron (je ne vois pas l'intérêt de boire de la Tequila sans citron, c'est comme ça) et les choses dérapent : je le vois glisser l'objet de mes désirs (enfin, l'un d'eux en tous cas) entre ses lèvres et ce, à mon intention. Mon âme de joueuse titillée, je lâche un petit rire, réalisant avec surprise que lui aussi était capable de jouer de cette façon. Quelqu'un a dit inapproprié ? Pfff ! Je ne suis plus capable de faire la différence depuis bien longtemps ! Je n'hésite pas une seule seconde et je mord à l’appât (aucun mauvais jeu de mot) : je m'avance alors franchement, prête à saisir le citron. Quelle n'est pas ma surprise quand je sens la main de Kenneth se glisser dans ma chevelure, m'attrapant fermement, avant de sentir ses lèvres et non un citron, se poser sur les miennes.
Je devrais être outrée, choquée qu'une telle chose se produise...pourtant, je me surprend à lui rendre son baiser. Pire encore, je m'approche de lui, collant mon corps au sien, avant de mordiller doucement sa lèvre inférieur avec envie. Adieu bon sens, adieu raison et bonjour passion et envie.  

C'est officiel : j'ai perdu la raison et bon sang ce que ça fait du bien ! Accrochée à ses lèvres, je crois bien développer une nouvelle dépendance et je me sens pousser des ailes. De petits soupirs s'échappent de mes lèvres, alors que j'ai l'impression de littéralement prendre feu sous ses mains. Je ne me soucis plus de mon verre qui a très certainement du se briser au sol, bien plus intéressée par ce qui se passe à cet instant. Mes mains se glissent rapidement autour de son cou, auquel je m'accroche comme une naufragée à sa bouée : lâcher reviendrait à sombrer dans un monde sans grand intérêt et je n'en ai nullement l'intention. C'est à contrecoeur que je sens la pression de ses lèvres sur les miennes, diminuer. Cependant, ses paroles ont pour moi l'effet d'un compliment d'une grande valeur...réussir à lui faire perdre la tête alors qu'il avait sans doute eut pas mal de filles dans sa vie...la classe ! Je me mordille donc de nouveau la lèvre, avant de lui murmurer

- Un peu de folie, ça pimente le quotient ! avant d'approcher mes lèvres de son cou, que je couvre de baisers langoureux. Je ne me rends pas compte que je le pousse doucement, l'incitant à se plaquer contre un mur non loin de nous. Je remonte au bord de sa mâchoire, avant de capturer de nouveau ses lèvres en un baiser plein de fougue et de passion.

Quoi faire ? Quoi ne pas faire ? Je n'en ai plus la moindre idée ! Les pensées se bousculent dans ma tête, tandis qu'une seule question prend de plus en plus de place : pourquoi ne suis-je pas chez moi, avec lui ? Sans doute pour éviter que ce petit faux pas pourtant si agréable, ne se transforme en une énorme erreur. La pression monte en moi et j'ai l'impression d'être au bord de l'explosion...littéralement. Mes baisers se font de plus en plus intenses, tandis qu'une de mes mains quitte son cou, afin de venir se nicher, l'air de rien, sous son t-shirt. La petite coquine explore son torse et je lute de toutes mes forces pour ne pas lui ôter ce bout de tissu que m'empêche d'en découvrir davantage. Elle se glisse ensuite dans le bas de son dos et le griffe légèrement, suffisamment pour montrer l'état dans lequel je suis, mais pas assez fort pour laisser une marque sur sa peau...quel veinard ! Vous imaginez la réaction de sa fiancée en trouvant des griffures sur le dos de son homme ? Le drame ! Mais je dois avoir que là, je n'ai absolument aucune pensées pour cette fiancée que je n'ai d'ailleurs toujours pas rencontré ! Je ne pense pas non plus à Ezra, mon prétendu petit ami...il serait préférable pour tous les deux que personne ne nous prenne en flagrant délit et le mieux pour cela serait de se déplacer vers un endroit un peu plus privé. Mais je crains qu'en rompant la magie de cette instant, nos deux consciences ne se rallument, mettant fin à tout cela...ce qui serait sans doute mieux. Mais je n'en ai pas la moindre envie. De légers soupires s'échappent de mes lèvres en sentent les siennes parcourir mon cou, tandis que je bascule la tête en arrière, lui laissant alors le loisir de me couvrir de baiser autant qu'il le désir...il n'a pas la moindre idée de la bombe à retardement qu'il est tranquillement en train d'activer !

J'ignore comment je parviens encore à me contenir, sérieusement ! Seule la vague notion du fait que nous sommes dans un endroit public m'empêcher de lâcher les chevaux et de me laisser aller. Pas le fait que nos parents soient ensembles, pas le fait qu'il soit fiancé, pas le fait que je suis sensée être en couple. Non, rien de tout cela n'a d'importance pour le moment. Je ne suis pas du genre à m'afficher en public, bien que là, l'effet désinhibant des shooter aidant, je suis quand même bien plus loin que ce que je me serais autorisé sobre. Heureusement pour nous, personne ne semble intéressé par ce qui se passe de ce côté de la pièce...de toutes façons, si ça avait intéressé quelqu'un, je ne l'aurais même pas remarqué !

Ses lèvres sont de plus en plus à leur aise sur ma peau pour mon plus grand plaisir et c'est tout naturellement qu'elles retrouvent le chemin vers les miennes. Malgré mon hésitation, quand il me propose de partir, je ne peux qu'acquiescer, convaincue que cette envie déjà largement exprimée, ne s'estompera pas, le temps que l'on trouve un endroit où s'installer. Je secoue donc simplement la tête par l'affirmative, avant d'attraper sa main et de l'entrainer sans plus attendre vers le vestiaire, où je récupère ma veste. Une fois à l'extérieur, je prends le temps de m'arrêter, de me tourner vers lui et de lui voler un baiser et, alors que je m'apprête à lui demander s'il a une idée pour la suite des évènements, mon regard se pose sur l'enseigne du Bohemian Hotel, un peu plus haut dans la rue. Un sourire un brin coquin s'affiche sur mon visage, alors que je me plaque contre lui, lui murmurant à l'oreille

- Le Bohemian Hotel me semble parfait pour un peu de folie, non ?... je mordille doucement le lobe de son oreille en attendant sa réponse, plus motivée que jamais.

Nous voilà dans une chambre d'hôtel en aussi peu de temps qu'il faut pour le dire, pour mon plus grand plaisir. Ma veste vole à une vitesse folle, tandis que Kenneth me fait part de l'effet que je lui fais...je ne suis certes pas à sa place, mais j'arrive quand même à me faire une petite idée de l'effet que je peux lui faire, en me calquant simplement sur l'effet que lui peut me faire. Mes talons quittent mes pieds avec facilité, tandis que mes mains se glissent sous son t-shirt, qu'elles retirent avec hâte...ça fait bien longtemps qu'il aurait du déguerpir celui-ci si vous voulez mon avis. Je m'approche de nouveau de lui, posant mes lèvres sur son torse que je couvre de baisers, remontant doucement à son cou, puis à son oreille que je mordille sensuellement...j'ai bien remarqué que c'était un petit quelque chose qu'il appréciait, alors pourquoi s'en priver. Là, sans mes talons, je remarque à quel point je suis minuscule comparé à lui, ce qui rajoute, mine de rien, un petit quelque chose à notre échange. Je me hisse donc sur la pointe des pieds afin de capturer de nouveau ses lèvres avec une envie non dissimulée à présent. Mes soupirs se font de plus en plus nombreux, tandis que mes doigts jouent avec le bouton de son pantalon. Je n'hésite pas non, loin de là, mais quitte à le rendre fou, autant le faire à fond !

Là dans ses bras, je réalise à quel point je le désirais depuis bien longtemps, sans jamais avoir osé me l'avouer. J'ai longtemps lutté pour ne le considérer que comme un frère, comme mon frère qui n'est pas là à Savannah avec moi, mais je me suis voilé la face. C'est impossible de n'avoir que des sentiments platoniques pour quelqu'un qui nous attire autant et ce, malgré toute la bonne volonté du monde, je le sais aujourd'hui. Nous n'avions pas joué avec le feu, mais il semblerait que le destin s'acharnait sur nous, afin de venir à bout de nos faibles résistances, juste pour nous mener à un tel moment.

Alors qu'il me hisse sur sa taille, je me cramponne à lui, mordant doucement la base de son cou, avant d'échanger un énième (et certainement pas le dernier) baiser. Alors qu'il s'installe entre mes jambes, je déboutonne enfin son jean et j'en descends la fermeture éclaire, mais je ne l'ôte pas pour autant, toujours dans un souci de le faire attendre. Le haut de ma robe est rapidement ôté, tandis qu'il me couvre de baiser. Mes soupirs se transforment en petits gémissements de plaisir, alors que j'enroule de nouveau mes jambes autour de sa taille. Avec une aisance folle (je vous assure que ce n'est pas à cause d'une quelconque habitude, mais bien un coup de chance), je parviens à faire glisser son pantalon hors de sa taille, puis à l'aide de mes pieds, je le retire complètement, avant d'enrouler de nouveau mes jambes autour de lui et de l'attirer à moi. Mes ongles se font un peu plus insistants sur son dos, avant que mes mains ne se mettent à jouer avec la bordure de son boxer.

Cette soirée a vraiment pris une tournure plus que surprenante ! Pour un premier retour dans le monde après des semaines passées, enfermée chez moi, c'est un retour mouvementé. Si j'avais su, j'aurais sans doute attendu le lendemain pour accepté de sortir avec mes amies. Cette décision d'apparence tout à fait anodine (mercredi plutôt que jeudi), m'avait directement poussée dans les bras de Kenneth. Je le regretterais sans doute beaucoup le lendemain matin, mais là, dans ce lit, à sa merci, je peux dire sans prétention que je suis très certainement la plus heureuse des femmes.

Alors qu'il me surplombe, je prends quelques secondes (ou quelques minutes, libre interprétation) pour admirer son corps, que j'avais certes déjà vu, mais dont je n'avais pas pu me délecter de cette façon. Je me mordille la lèvre, pleinement satisfaite par le spectacle qui s'offre à mon regard, avant de sentir les discrets (ou pas) coups de bassin de Kenneth. Mes yeux se ferment tandis que je frissonne d'envie. J'ai l'impression de défaillir. Je me cambre légèrement, presque suppliante, alors que j'attrape sa tête, la faisant remonter jusqu'à mes lèvres. Je l'embrasse avec envie, avant de glisser mes mains sous son boxer que je m'apprête à ôter quand...une sonnerie retenti dans la pièce. Je l'ignore tout d'abord, mais, ne reconnaissant pas la mienne, je me questionne. La sonnerie s'arrête et je poursuit mon baiser passionné. Mais rebelote. Je sépare donc mes lèvres des siennes, haletante, avant de plaquer mon regard dans le sien et de demander, d'une voix à peine audible, mais légèrement frustrée

- C'est pas ton téléphone ?

Je n'ai qu'une seule envie : attraper ce fichu téléphone et l'envoyer se fracasser contre un mur...sérieusement ! Alors qu'il se penche au dessus de moi afin d'attraper son jean et de stopper ce bruit qui nous interrompt, je ne peux m'empêcher de regarder une fois de plus, son corps sur lequel j'ai alors une vue de premier choix. Malgré ma vision parfois quelque fois légèrement trouble, je n'en manque pas une miette et je parcours son torse du bout des doigts en attendant qu'il ait terminé. Quelle n'est pas ma surprise quand je le voit s'installer sur le bord du lit et répondre à son coup de fil...vraiment ? Je n'identifie pas la personne au bout du fil et je m'en contrefiche, tout ce que je sais, c'est qu'elle m'embête grandement !

Il finit par raccrocher pour ma plus grande joie : on peut reprendre là où on s'est arrêtés, du moins, c'est ce que je me dis. Son long et lourd silence me fait comprendre que la reprise n'est pas pour tout de suite. Malgré tout, quand il revient vers moi, je glisse un bras autour de son cou, tandis que mon autre main caresse doucement sa joue, attendant qu'il se penche pour m'embrasser...la courte phrase qu'il prononce alors me fait comprendre que ça n'arrivera pas. Partir ? Vraiment ? Non, je ne crois pas. Je me redresse alors, me glissant derrière lui, mes jambes de part et d'autre de son corps, avant de poser de petits baisers le long de son dos, tandis que mes mains se glissent sur son torse. Je remonte lentement jusqu'à son cou que je couvre sensuellement de baisers, avant de lui murmurer

- Vraiment ?...

Ma tentative se solde par un baiser et quel baiser. Satisfaite de moi, un sourire s'affiche sur mes lèvres, avant que je ne le lui rende. C'est avec un plaisir non dissimulé que je me laisse à mon tour couvrir de baisers, avant de sentir une fois de plus ses lèvres se détacher de ma peau. Tentative échouée. J'esquisse alors une moue boudeuse, franchement contrariée et frustrée. Malgré tout, d'une fierté à toute épreuve, je me glisse hors du lit, déambulant avec grâce et sensualité en sous-vêtements, jusqu'à ma robe qui git un peu plus loin, juste sous son nez, avant de lâcher un

- Ok... Lourd de sens. Je défais la fermeture éclair de mon vêtement que j'enfile avec aisance, avant de me tourner, montrant mon dos à Kenneth, avant de faire basculer mes cheveux sur le côté de mon visage et de lui demander, l'air de rien

- Tu veux bien remonter ma fermeture s'il te plait ?...