NOM ► McFerty PRÉNOMS ► Taylor Roxanna SURNOM(S) ► Y en a qui l'appelle Ty ou Tay, pour les autres, ce sera Taylor, POINT. ÂGE ► 25 ans DATE DE NAISSANCE ► 18 décembre 1988 LIEU DE NAISSANCE ► Atlanta, état de Géorgie, Etats-Unis ORIENTATION SEXUELLE ► Hétérosexuel STATUT CIVIL ► Célibataire MÉTIER ET/OU ÉTUDES ► Barmaid au Rocks on the Roof AVATAR ► Claire Holt GROUPE ► Love CRÉDITS ► Tumblr pour les gifs & Blondie

PSEUDO/PRÉNOM ► Straw/Manon ÂGE ► 18 ans SEXE ► Je suis une lady, moi ! PAYS/RÉGION ► France/Alsace ayo! TU NOUS AS CONNU COMMENT ? ► J'ai vu une pub sur un groupe Facebook. POURQUOI T'ETRE INSCRIT(E) ? ► Parce que j'ai craqué pour ce fofo, que dire de plus ? UNE PROPOSITION OU SUGGESTION A NOUS FAIRE ? ► Nop' UN DERNIER TRUC A DIRE  ? ► Vive le chewing-gum !

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<div class="pris">► Claire Holt</div>

Il était une fois une petite princesse qui vivait aux dépens des autres et qui a fini bourrée dans la ruelle d’un tavernier qui l’a prise en pitié. Bah ouais, vous vous attendiez à un conte de fée ou quoi ? Non, ma vie est loin d’être une histoire enfantine qu’on raconte pour faire rêver les enfants. Et pourtant, elle commençait bien…

Unique fille et dernière de la famille McFerty, j’avais toutes les cartes en main pour plaire, dès ma naissance. Ma famille est très puissante, vous savez ? Mon beau-père numéro… cinq, je crois, est avocat. Il défend les connards qui méritent la taule et a tendance à s’en vanter auprès de ses collègues ou même au sein de notre famille. Ma mère est ce qu’on appelle une croqueuse de diamants. Elle ne vit que pour la fortune et la paraisse. Son idée de génie ? N’épouser que des hommes puissants, si possible vieux et les regarder mourir ou alors, demander le divorce et trouver le moyen d’obtenir une belle petite somme. Elle a fait comme ça avec quatre hommes avant numéro cinq. A force, je n’essaye même plus de retenir leur prénom, c’est une perte de temps.
Vous devez vous demander : mais son vrai père, c’était lequel ? Je me pose la même question depuis vingt-cinq ans. Il faut croire qu’il n’était ni riche, ni puissant, ni héritier. D’après ma mère, ils se sont aimés, ont eu trois enfants et puis il a fini par partir avec une autre. Vous voulez ma théorie ? Elle en a juste eu marre de vivre dans une petite maison avec de maigres revenus.
Alors, c’est elle qui s’est tirée pour épouser un homme fortuné qui voudrait bien d’elle et de ses trois misérables enfants. Ils avaient tant besoin d’une figure paternelle. Numéro un a été cet homme. Je vous avoue que je ne me souviens pas du tout de lui. J’avais cinq ans quand il est mort, il était vieux et voulait des héritiers. Apparemment, je l’appelais « grand-père » et j’étais sa favorite. D’ailleurs, j’ai hérité de la plus grosse part, après ma mère bien entendu.

Ensuite on a changé de ville et ma mère a charmé un nouveau mari. Cette fois, un businessman à la tête de tout un empire. Il était un peu plus jeune et est resté plus longtemps. Jusqu’à mes onze ans, je n’ai connu que cet homme dans la vie de ma mère. Mis à part mes deux grands-frères, James et Seth. James était le plus âgé de la fratrie, il avait cinq ans d’écart avec moi. Lui, il possédait encore des souvenirs de notre père mais il n’en parlait jamais. Il faisait tout pour plaire à notre mère tout en cherchant toujours à nous protéger, Seth et moi. De son côté, Seth n’a que deux ans de plus que moi et il se souvenait vaguement de notre vie avant la richesse. Avant, il m’en parlait beaucoup mais à force, on a fini par ne plus chercher à se remémorer cette époque.

Avec l’arrivée du troisième mari, nous avons dû accueillir une fille en plus et je n’étais donc plus la favorite. Notre demi-sœur était une véritable peste. Et devinez quoi ? Elle m’a endoctrinée et je suis devenue comme elle. Je restais quand même bien plus discrète, je me m’étais moins en avant mais j’étais horriblement précieuse et je faisais vraiment attention à mes manières. Par chance, comme avec le second, ma mère a trouvé une faille et a pu obtenir une belle somme durant le divorce. La faille, en l’occurrence, c’était une tromperie doublée d’arnaques à l’assurance par dizaine. Il a suffit qu’elle le menace, le pauvre a aussitôt abdiqué. Ouais, mine de rien, ma mère est loin d’être stupide. C’est à cause de ses manipulations qu’on m’a souvent cru calculatrice.

A mes dix-sept ans, ma mère a trouvé un nouveau pigeon. De mon côté, j’étais la reine du lycée, un véritable cliché de l’américaine bourge. Chef des cheerleaders, sortant avec les plus beaux garçons, fréquentant les endroits branchés, portant les vêtements à la mode et devenant reine du bal de fin d’année. Je me complaisais dans ma vanité et ma richesse. J’ai volé les petits-copains, j’ai triché à certains examens, j’ai fraudé pour entrer en boîte… Tout m’était autorisé, j’étais la petite princesse. Bien sûr, une petite princesse qui à la fin du lycée, ne savait plus quoi faire.
J’ai un peu tout essayé, les meilleures universités, des études pour devenir la future présidente à des inscriptions pour des téléréalités… Je m’en fichais bien, en fait, j’étais riche. Qui se soucie d’avoir un job quand l’argent tombe tout seul dans notre porte-monnaie ? Ma petite vie ressemblait de plus en plus à un conte de fée. Il ne manquait plus que le prince charmant, que ma mère comptait me présenter dès qu’elle en trouverait un digne de sa fille.

L’été de mes vingt-trois ans, ma vie a comme qui dirait « basculé ». J’étais encore aveuglée par la richesse quand le drame est arrivé. Mon frère, James, s’était enrôlée dans l’armée pour rendre fière notre mère et pour aider sa patrie. Envoyé en Afghanistan depuis bientôt un an, nous n’avions que très peu de nouvelles, ce qui n’inquiétait pas ma mère. Un jour, un soldat est venu sonner à notre porte… ce n’était pas James. Le garçon en question nous a annoncé la mort de mon frère, tué leur d’un raid.
J’ai recouvré la vue à cet instant, voyez-vous. J’ai regardé ma vie droit dans les yeux. Non, mon beau-père n’était pas un vieillard taquin qui aimait être proche de moi. C’était un salaud qui depuis son mariage avait une fâcheuse tendance à essayer de me tripoter. Non, ma mère ne se souciait pas une seule seconde du sort de ses enfants. C’était une garce manipulatrice qui voulait un enterrement grandiose pour son fils, uniquement pour épater les voisins. Non, mon autre frère n’allait pas bien, tout ne roulait pas pour lui. Depuis qu’il était parti de la maison, il était tombé dans la drogue et n’essayait pas de se soigner, il ne voulait pas d’aide. Il voulait juste oublier que sa famille était une honte. Il avait honte de sa propre famille. J’avais honte de ma propre famille.
J’ai tenté d’expliquer à ma mère ce que je voyais clairement en nous. C’était peine perdue… Le quatrième mari est mort d’une crise cardiaque dans les jours qui ont suivi l’enterrement de James. Je pensais qu’avec mon raisonnement, elle changerait de vie. Elle m’avait promis de ne plus recommencer à nous délaisser pour un homme. Le mois suivant, elle épousait numéro cinq. Et ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase de ma vie.

J’ai pris mes affaires, je n’ai laissé aucun mot, je suis partie tout simplement. J’ai quand même pensé à emmener un peu d’argent, mon héritage du tripoteur. Je l’ai dilapidé dans les casinos et les bars, trainant ma tristesse et ma misère avec moi comme des boulets. Parfois, je m’arrêtais dans une ville en rencontrant un type qui me semblait mieux que les autres. Je couchais avec lui une, deux, trois nuits. Il se lassait et il faut le dire, moi aussi. Je repartais. C’était un cercle vicieux.

Jusqu’à mon arrivée à Savannah. Je n’avais pas prévu de m’attarder, pour tout vous dire. Je venais de me prendre une cuite dans un bar, je ne savais même plus où j’avais mis mes clés de motels, je n’avais plus beaucoup d’argent et je marchais en titubant dans une ruelle mal éclairée. Vous savez, cette ruelle qu’on voit dans les films policiers où la fille, une blonde complètement stupide, en général, se fait agressée violement par un tueur en série. Ouais, cette même ruelle. Sauf que celui qui est sorti de nulle part, c’était le propriétaire du bar. Il a pris pitié de moi, pour tout vous dire. En même temps, j’étais vraiment pathétique. On s’est assied au comptoir, il n’y avait plus personne à part nous deux. Il m’a forcé à lui déballer ma vie et j’ai commencé par : « Il était une fois une petite princesse qui vivait aux dépens des autres et qui a fini bourrée dans la ruelle d’un tavernier qui l’a prise en pitié. »

Dès lors, le propriétaire m’a aidée à m’installer ici, à Savannah. Il m’a dit qu’ici, les gens vivaient leur happy end. Et moi, tout ce que je voulais, c’était trouver un homme qui m’aimerait non pas pour mon fric mais pour moi. Alors, il m’a offert un boulot de barmaid et même une piaule, jusqu’à ce que je puisse, finalement, me payer mon propre appartement.
Au bar, j’ai rencontré plusieurs gars avec qui j’ai couché. Parmi eux, un seul ne m’a jamais lassé. Will. Il est du genre « régulier », si vous voyez ce que je veux dire. Il m’appelle, me fixe un rendez-vous et je sais d’avance qu’on va finir au lit. J’ai bien conscience qu’il ne m’utilise que pour ça mais… je dois avouer que mon cœur d’artichaut espère toujours qu’il ouvre les yeux sur la fille formidable que je suis. Et qu’au lieu de me donner un orgasme, il me donne son cœur. Oups, pardon, j’ai vraiment dit « orgasme » ?

Enfin voilà quoi, c’est ma vie… je ne vais pas m’en plaindre, j’aurai pu finir comme Seth, drogué, paumé et quelque part entre nulle part et… nulle part. Là au moins, je sais d’où je viens, j’ai appris de mes erreurs et surtout, même si je ne sais pas où je vais, je sais que quoiqu’il arrive, je ne tomberais jamais aussi bas que ma mère.

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